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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION

29/10/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION


Le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), M. Luc Gnacadja, a appelé, aujourd’hui, à l’élaboration d’une « plate-forme » mondiale chargée de mesurer ce phénomène et de fixer des objectifs chiffrés, soulignant l’impact mondial que pourraient avoir une meilleure gestion et une meilleure préservation des sols dans la lutte contre les changements climatiques et la crise alimentaire.


« Il y a une crise silencieuse qui tue en silence et qui multiplie les menaces, et son nom est désertification », a déclaré M. Gnacadja lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies.  Expliquant que « la désertification intervient lorsque le carbone organique contenu dans les sols est émis dans l’atmosphère », il a jugé nécessaire d’« élaborer un cadre complet et détaillé prenant en compte le potentiel des sols non seulement à s’adapter aux émissions de CO2mais également à les limiter ».


Une lutte efficace contre les changements climatiques et la crise alimentaire, a estimé le Secrétaire exécutif, passe par la préservation des sols.  « Il est impossible de réussir sur le long terme si l’on ne prend pas en considération la préservation des terres », a-t-il affirmé.  « En 150 ans, l’homme a bâti une civilisation du carbone qui a dégradé l’atmosphère et les sols.  L’atmosphère polluée aggrave la dégradation des sols par le biais de sécheresses prolongées, de pluies imprévisibles, et d’autres problèmes climatiques », a-t-il expliqué.


« Si l’on veut s’attaquer aux défis des changements climatiques, nous devons étudier la capacité des sols à conserver le carbone.  C’est une stratégie où tout le monde est gagnant », a-t-il déclaré.  « En faisant cela, on améliore la biodiversité et la productivité des écosystèmes des sols, ce qui a un impact sur les moyens de subsistance de la population africaine », a-t-il ajouté, prenant l’exemple des pays d’Afrique touchés par la désertification. 


« On traite également des questions de migrations économique et environnementale, on augmente les capacités de production de nourriture et, en conséquence, on traite de la question de la sécurité alimentaire », a-t-il précisé, estimant encore qu’une telle approche permettrait de « produire plus de biocarburants ».  De même, « il est impossible de mieux gérer les ressources en eau si l’on ne se concentre pas sur une gestion durable des terres », a-t-il assuré.


Se basant sur ce constat, M. Gnacadja a appelé la Commission sur les sciences et la technologie (CST) à convenir, lors de sa première session spéciale à Istanbul, du 3 au 14 novembre 2008, d’une « plate-forme » établissant des indicateurs et des niveaux de références mondiaux pour mesurer la désertification.  Cette plate-forme aiderait à élaborer « des directives communes » à la Conférence des parties à l’UNCCD, a-t-il expliqué, ajoutant que « la prochaine étape serait que les pays parties s’engagent sur des objectifs à atteindre » en termes de lutte contre la désertification.


Il a rappelé qu’une première étape d’importance avait déjà été franchie, l’année dernière, grâce à l’adoption par les États parties à la Convention d’une nouvelle stratégie visant à « améliorer les moyens de subsistance des populations touchées, à améliorer la productivité des écosystèmes touchés, à générer des profits mondiaux, et à mobiliser les ressources par le biais de partenariats ».


« Nous savons ce qui fonctionne » pour préserver les terres, «  a déclaré M.  Gnacadja.  Appelant à un partage du savoir-faire au niveau mondial, il a expliqué que la clef de la réussite de cette approche était de comprendre « comment la terre, au lieu d’être un défi, peut être le moyen de résoudre la plupart des crises actuelles ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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