CONFÉRENCE DE PRESSE SUR UNE NOUVELLE INITIATIVE VISANT À SURMONTER L’IMPASSE SUR LA NON-PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR UNE NOUVELLE INITIATIVE VISANT À SURMONTER L’IMPASSE SUR LA NON-PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE
M. John Mroz, Président du « East-West Institute », a estimé aujourd’hui que le lancement d’une nouvelle initiative internationale visant à surmonter l’impasse sur la non-prolifération nucléaire intervenait dans un contexte favorable du fait, notamment, de l’élection prochaine d’un nouveau Président des États-Unis, de l’expiration à la fin de l’année 2009 des principaux traités en vigueur sur cette question et de la crise financière actuelle.
« Tous ces éléments réunis font que c’est peut-être le moment propice pour lancer une initiative sur plusieurs années », a déclaré M. Mroz lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies. « C’est l’un de ces moments où une petite fenêtre s’ouvre, et où on peut vraiment faire la différence sur un sujet », a-t-il ajouté.
Cette initiative, élaborée par plusieurs organisations non gouvernementales internationales, a été lancée lors d’une table ronde intitulée « Saisir le moment: Mesures pour le progrès dans l’établissement d’un nouveau consensus Est-Ouest en ce qui concerne les armes de destruction massive » et organisée conjointement au Siège de l’ONU par le «East West Institute» et le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies. Lors de cette table ronde, le Secrétaire général a présenté un plan de dénucléarisation en cinq points.
« Le concept est de lancer un effort majeur pour bâtir un consensus entre l’Ouest et l’Est sur la question cruciale des armes de destruction massive et du désarmement », a expliqué M. Mroz, précisant que le but de l’initiative était de passer « des nombreuses discussions et résolutions à la possibilité de saisir le moment » pour faire avancer ce dossier.
M. Sergueï Kislyak, Ambassadeur de la Fédération de Russie auprès des États-Unis, a jugé cette initiative « très importante car elle modifie l’attitude vis-à-vis du contrôle des armes, et crée une dynamique sur la nécessité d’agir et de ne plus seulement débattre de ces questions ». « Nous espérons que la dynamique qui est en train de se créer pourra être utile », a-t-il ajouté, estimant que ce ne sont ni les initiatives ni les engagements sur le désarmement nucléaire qui ont manqué au cours des 20 dernières années, mais « la volonté de réaliser cet objectif ».
M. Kislyak a également estimé que la prochaine expiration des traités START I et START II, sur la réduction des armes stratégiques offensives, nécessitait l’élaboration d’un nouveau cadre mondial sur la question du désarmement. « Nous souhaitons qu’un nouveau traité soit signé avant l’expiration des traités l’année prochaine », a-t-il affirmé.
Indiquant que la Fédération de Russie « ne pense pas que l’on soit en train de revenir à la guerre froide », il a également assuré que les difficultés actuelles dans les relations entre la Fédération de Russie et les États-Unis « n’auront pas d’impact immédiat sur notre intérêt pour la poursuite du processus de désarmement nucléaire ».
Interrogé sur les sanctions imposées par les États-Unis contre l'agence publique russe d'exportations d'armes Rosoboronexport, il a toutefois dénoncé une « décision politique qui dessert certainement les relations russo-américaines, et pourrait même créer des problèmes supplémentaires ».
M. Max Kampelman, qui dirigeait la délégation des États-Unis aux négociations avec la Fédération de Russie sur les armes nucléaires et spatiales, a, pour sa part, estimé que cette initiative était « une relation en développement vers l’objectif de zéro » armes nucléaires. « Il incombe maintenant aux gouvernements de rassembler les personnes qui souhaitent traiter ce problème, et celles qui ont une grande influence sur ce problème », a-t-il expliqué. « Il faut maintenant un effort coordonné », et cette initiative représente « le premier pas de cet effort coordonné », a-t-il encore déclaré.
Enfin, le général Ved Prakash Malik, ancien chef d’état-major de l’armée de l’Inde, a salué le caractère international de cette initiative, expliquant que « la question des armes nucléaires ne doit pas être débattue au niveau régional, mais au niveau mondial ».
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