CONFÉRENCE DE PRESSE DU RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN RÉUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. Vitit Muntarbhorn, a défendu aujourd’hui l’idée d’une « approche calibrée » au sein de l’ensemble du système des Nations Unies pour améliorer la situation des droits de l’homme dans ce pays, soulignant la nécessité d’aborder cette question à la fois au niveau politique et sur le terrain, et dans une perspective de développement durable.
« Actuellement, la marge de manœuvre que nous avons, tout du moins au niveau de l’analyse des droits de l’homme, passe par le Conseil des droits de l’homme, par le mandat de Rapporteur spécial et par l’Assemblée générale », a expliqué, lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies, M. Muntarborhn, dont le mandat a été crée en 2004 par la Commission des droits de l’homme. « Nous devons explorer les possibilités au-delà, si on se préoccupe réellement de l’engagement total de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Rappelant que plusieurs organisations non gouvernementales militent pour une implication du Conseil de sécurité sur la question des droits de l’homme en RPDC, il a estimé que « toutes les options étaient sur la table », et que la véritable question était de savoir « quelle est la volonté politique au niveau international ».
S’agissant de l’engagement des Nations Unies sur le terrain, le Rapporteur spécial a souhaité que le Programme de l’ONU pour le développement (PNUD) ait de nouveau accès au territoire de la RPDC. Le PNUD, a-t-il expliqué, alors qu’il opère encore en RPDC, gère un programme couvrant notamment l’agriculture durable et la préservation de l’environnement. Il faudrait, a-t-il estimé, mettre en œuvre « une perspective de développement » plutôt qu’une « seule perspective humanitaire ».
« La seule aide alimentaire n’est jamais suffisante », a-t-il ainsi déclaré, citant l’exemple des pénuries régulières de nourriture dont souffre la RPDC. « Nous devons travailler pour une sécurité alimentaire durable, et, dans la perspective du développement et de la préparation aux catastrophes naturelles », a-t-il jugé, soulignant que cette « approche calibrée renvoie à la totalité du système de l’ONU ».
Par ailleurs, M. Muntarborhn a déclaré que la « volonté politique » pouvait également faire avancer le dossier des ressortissants étrangers enlevés en République populaire démocratique de Corée, et que, là encore, « toutes les options sont sur la table », y compris une implication du Conseil de sécurité. « Il incombe à la communauté internationale d’agir correctement et de manière responsable sur cette question », a-t-il affirmé. « La responsabilité de protéger les gens est, à la fois, nationale et internationale », a-t-il précisé.
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