CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SÉANCE PLÉNIÈRE DE HAUT NIVEAU CONSACRÉE À L’EXAMEN À MI-PARCOURS DU PROGRAMME D’ACTION D’ALMATY
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SÉANCE PLÉNIÈRE DE HAUT NIVEAU CONSACRÉE À L’EXAMEN À MI-PARCOURS DU PROGRAMME D’ACTION D’ALMATY
Cheick Sidi Diarra, Secrétaire général adjoint, Conseiller spécial pour l’Afrique et Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, a estimé aujourd’hui que ces pays avaient, à mi-parcours, réalisé des « progrès tangibles » dans la mise en œuvre des mesures précises convenues dans le Programme d’action d’Almaty (Kazakhstan). Il a néanmoins jugé nécessaire une augmentation des investissements directs étrangers afin d’« accélérer le développement et réduire la pauvreté » dans ces pays.
Cinq ans après l’adoption du Programme d’action d’Almaty, « les pays en développement sans littoral et de transit ont, avec l’aide de leurs partenaires de développement, réalisé des progrès tangibles dans la mise en œuvre des mesures précises contenues » dans ce programme, a déclaré M. Diarra, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies.
Il a expliqué que l’aide publique au développement (APD) de ces pays était ainsi passée de 10,1 milliards de dollars en 2000 à 16,1 milliards de dollars en 2006. « La collaboration aux niveaux régional et sous-régional a été l’un des succès de ce processus de mise en œuvre », a-t-il également indiqué, citant notamment l’exemple des accords qui ont été conclus entre pays d’Asie pour la construction d’une autoroute dans cette région du monde.
L’augmentation, depuis cinq ans, des investissements directs étrangers vers les pays en développement sans littoral et de transit est également une source de satisfaction, a estimé M. Diarra. Celle-ci a plus que triplé, passant de 3,9 milliards à 14 milliards de dollars, a-t-il indiqué. Il a toutefois souligné que la part combinée de tous les pays en développement sans littoral et de transit ne s’élevait qu’à 0,8% du montant global des investissements directs étrangers en 2007. De plus, a-t-il ajouté, ces investissements semblent concerner principalement les pays bénéficiant d’importantes ressources pétrolières et dont les économies sont déjà avancées, alors que les autres ne reçoivent qu’une part « insignifiante ».
Estimant que l’augmentation continue des investissements directs étrangers permettrait d’« accélérer le développement et de réduire la pauvreté » de ces pays, le Secrétaire général adjoint a par ailleurs affirmé que « les coûts élevés des transits restent la barrière la plus importante » à leur développement. De même, le coût élevé du transport international « continue d’entraver le commerce et le développement économique », a-t-il précisé.
M. Diarra a ainsi déclaré que la Réunion de haut niveau organisée au Siège des Nations Unies « appelle à la mise en place de mesures concernant les problèmes de transit et visant les infrastructures inadaptées, le déséquilibre commercial, l’inefficacité de l’organisation des transports, ainsi que la faiblesse des systèmes institutionnels, de gestion, de procédure et de régulation ».
M. Hachim Koumare, du Conseil d’administration du Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne, qui participait également à la conférence de presse, a souligné l’importance de disposer d’un équipement en bon état pour aider au développement de ces pays. La vieillesse des équipements « augmente le coût des transports », a-t-il déclaré.
De son côté, M. Bernard Hoeckman, Directeur du Département du commerce international de la Banque mondiale, a expliqué que le développement du tourisme prenait aujourd’hui une part de plus en plus importante dans l’aide fournie par la Banque mondiale aux pays en développement sans littoral et de transit. L’objectif est de définir avec précision les contours du marché du tourisme et de « développer des stratégies touristiques nationales », a-t-il dit.
Sur ce sujet, M. Diarra a évoqué la nécessité de développer des stratégies à plusieurs pays, afin de simplifier les déplacements des touristes d’un pays à un autre. De manière générale, il a souligné l’importance de la coopération entre, d’un côté, les pays en développement sans littoral, et, de l’autre, les pays de transit et les partenaires de développement que sont, notamment, les organisations internationales. Ces partenaires peuvent notamment aider au développement d’infrastructures de transports (autoroutes ou voies ferrées) et de communication, encourager le commerce de ces pays, mais aussi garantir leur accès aux marchés, a-t-il indiqué.
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