En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, M. SERGEY LAVROV

29/09/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, M. SERGEY LAVROV


Le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, M. Sergey Lavrov, a plaidé aujourd’hui pour un « nouveau traité sur la sécurité euro-atlantique » visant à remplacer les principes actuels régissant la stabilité mondiale qui, a-t-il estimé, ont échoué en raison de « l’expansion de l’OTAN ».


Lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies, M. Lavrov a souhaité lancer « des négociations sur un nouveau traité sur la sécurité euro-atlantique qui comprendrait tous les pays de l’espace euro-atlantique », ainsi que « toutes les organisations existant dans le domaine de la sécurité ».  « Nous devons engager un dialogue sérieux impliquant tous les pays et toutes les structures actives dans la sphère de la sécurité », a-t-il ajouté.  L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et l’Union européenne seraient parties prenantes à ce traité, tout comme les « structures de sécurité de l’espace postsoviétique », a-t-il précisé.


Le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie a jugé nécessaire d’avoir « une discussion ouverte et honnête » sur les principes qui régissent actuellement la sécurité internationale.  « Si nous convenons que ces principes restent valables, il faudra alors déterminer ce qui ne fonctionne pas dans les mécanismes qui sont appliqués pour mettre ces principes en vigueur », a-t-il estimé, soulignant que le Conseil OTAN-Fédération de Russie, mis en place en 2003, « ne semble pas fonctionner ».


« La parité qui a pendant longtemps été la base de la stabilité stratégique est aujourd’hui déséquilibrée », a-t-il expliqué, en raison de « l’expansion de l’OTAN ».  « Cet OTAN-centrisme contredit les engagements de tous les pays de l’OSCE de ne pas garantir la sécurité de quiconque au détriment de celle des autres », a-t-il souligné.


Affirmant qu’aucun pays ne pouvait détenir « le monopole de la sécurité », M. Lavrov a dénoncé une approche unilatéraliste des pays occidentaux sur les conflits internationaux.  « Les analyses des autres membres de la communauté internationale ne sont pas prises en compte », a-t-il déclaré.  Il a ainsi cité les exemples de l’Iraq –où, a-t-il fait observer, plusieurs des analyses russes « ont été simplement ignorées »– et de l’Afghanistan, où les propositions de son gouvernement « ont rencontré un refus ferme ».


Le Ministre a estimé que le conflit en Géorgie a montré que son propos était pertinent, dans la mesure où il a souligné que « le système n’a pas réussi à empêcher l’attaque des dirigeants géorgiens contre l’Ossétie du Sud ».  Il a affirmé que d’importantes quantités d’armes lourdes avaient été envoyées vers la Géorgie au cours des dernières années, « en violation des codes de conduite en vigueur à l’OSCE et au sein de l’Union européenne ».  C’est la preuve, a estimé M. Lavrov, que « le centre de décisions en matière de sécurité en Europe s’est rapproché de l’OTAN ».


Enfin, interrogé sur la coopération militaire entre la Fédération de Russie et la Syrie, M. Lavrov a assuré qu’elle était « basée sur les principes et normes du droit international », et qu’elle avait pour objectif de « promouvoir la sécurité et la stabilité ».  « Nous ne faisons rien qui puisse modifier l’équilibre des forces », a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement souhaitait « empêcher que des conflits n’éclatent ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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