CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, M. SERGEY LAVROV
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, M. SERGEY LAVROV
Le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, M. Sergey Lavrov, a plaidé aujourd’hui pour un « nouveau traité sur la sécurité euro-atlantique » visant à remplacer les principes actuels régissant la stabilité mondiale qui, a-t-il estimé, ont échoué en raison de « l’expansion de l’OTAN ».
Lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies, M. Lavrov a souhaité lancer « des négociations sur un nouveau traité sur la sécurité euro-atlantique qui comprendrait tous les pays de l’espace euro-atlantique », ainsi que « toutes les organisations existant dans le domaine de la sécurité ». « Nous devons engager un dialogue sérieux impliquant tous les pays et toutes les structures actives dans la sphère de la sécurité », a-t-il ajouté. L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et l’Union européenne seraient parties prenantes à ce traité, tout comme les « structures de sécurité de l’espace postsoviétique », a-t-il précisé.
Le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie a jugé nécessaire d’avoir « une discussion ouverte et honnête » sur les principes qui régissent actuellement la sécurité internationale. « Si nous convenons que ces principes restent valables, il faudra alors déterminer ce qui ne fonctionne pas dans les mécanismes qui sont appliqués pour mettre ces principes en vigueur », a-t-il estimé, soulignant que le Conseil OTAN-Fédération de Russie, mis en place en 2003, « ne semble pas fonctionner ».
« La parité qui a pendant longtemps été la base de la stabilité stratégique est aujourd’hui déséquilibrée », a-t-il expliqué, en raison de « l’expansion de l’OTAN ». « Cet OTAN-centrisme contredit les engagements de tous les pays de l’OSCE de ne pas garantir la sécurité de quiconque au détriment de celle des autres », a-t-il souligné.
Affirmant qu’aucun pays ne pouvait détenir « le monopole de la sécurité », M. Lavrov a dénoncé une approche unilatéraliste des pays occidentaux sur les conflits internationaux. « Les analyses des autres membres de la communauté internationale ne sont pas prises en compte », a-t-il déclaré. Il a ainsi cité les exemples de l’Iraq –où, a-t-il fait observer, plusieurs des analyses russes « ont été simplement ignorées »– et de l’Afghanistan, où les propositions de son gouvernement « ont rencontré un refus ferme ».
Le Ministre a estimé que le conflit en Géorgie a montré que son propos était pertinent, dans la mesure où il a souligné que « le système n’a pas réussi à empêcher l’attaque des dirigeants géorgiens contre l’Ossétie du Sud ». Il a affirmé que d’importantes quantités d’armes lourdes avaient été envoyées vers la Géorgie au cours des dernières années, « en violation des codes de conduite en vigueur à l’OSCE et au sein de l’Union européenne ». C’est la preuve, a estimé M. Lavrov, que « le centre de décisions en matière de sécurité en Europe s’est rapproché de l’OTAN ».
Enfin, interrogé sur la coopération militaire entre la Fédération de Russie et la Syrie, M. Lavrov a assuré qu’elle était « basée sur les principes et normes du droit international », et qu’elle avait pour objectif de « promouvoir la sécurité et la stabilité ». « Nous ne faisons rien qui puisse modifier l’équilibre des forces », a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement souhaitait « empêcher que des conflits n’éclatent ».
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