CONFERENCE DE PRESSE DE BILAN DU DÉBAT GÉNÉRAL DE L’ASSEMBLÉE ET DES RÉUNIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE BILAN DU DÉBAT GÉNÉRAL DE L’ASSEMBLÉE ET DES RÉUNIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Robert Orr, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique au Cabinet du Secrétaire général et Nicholas Haysom, Directeur des affaires politiques également au Cabinet du Secrétaire général, ont dressé un premier bilan du début de l’Assemblée générale en constatant cet après-midi devant la presse que le rôle central de l’ONU sur toutes les questions d’intérêt planétaire avait été affermi.
Il a été précisé qu’en marge du débat général de cette soixante-troisième Assemblée générale de l’ONU, qui s’est ouvert le 23 septembre et s’achevait ce lundi, ont eu lieu 125 rencontres bilatérales tandis que 31 événements officiels ont réuni chefs d’État, de gouvernement et ministres des affaires étrangères.
M. Orr a rappelé que l’accent avait été mis sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). « La coalition sur les OMD s’est visiblement élargie et a pris de la force », a-t-il constaté. « Ce ne sont plus seulement les mêmes gouvernements parlant aux mêmes gouvernements, il s’agit d’un groupe plus étendu d’États du Nord et du Sud, avec de manière peut-être plus significative, la participation d’un groupe plus large du secteur privé, des acteurs de la société civile et des fondations ». Il a noté que 16 milliards de dollars supplémentaires avaient été promis, « ce qui est nettement plus que ce à quoi nous nous attendions ».
M. Orr a noté un engagement plus fort sur les OMD liés à la santé, en particulier concernant le paludisme. Il a rappelé que lorsque le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, avait fixé l’objectif de mettre fin aux décès dus à cette maladie d’ici à 2015, grâce à une couverture universelle avant la fin de 2010, cela avait été considéré comme irréaliste. Or, avec ce qui est fait aujourd’hui concrètement, grâce aux recherches et aux nouveaux engagements, on peut penser que c’est désormais « probable », a assuré M. Orr.
Concernant les changements climatiques, il devient évident que le système des Nations Unies dans son ensemble se mobilise sur la question alors que de nouveaux partenariats se forment, a souligné M. Orr, notamment en se concentrant sur le problème de la déforestation. Parmi les rencontres organisées ces 10 derniers jours, M. Ban a eu un échange avec les PDG de quelque 25 grandes agences de publicité qui, selon leurs responsables, sont prêtes à contribuer à la popularisation de cette question.
Enfin, la crise alimentaire a été le troisième point au centre des débats, a rappelé le Sous-Secrétaire général, qui a eu le sentiment d’assister à une « accélération » de la prise de conscience et de la volonté d’agir. À cet égard, Nicholas Haysom a constaté un déplacement des préoccupations qui étaient auparavant centrées sur les questions de paix et de sécurité au profit de la sécurité alimentaire, de l’augmentation du prix de l’énergie et des changements climatiques. Le rôle de l’ONU en tant que « coordonnatrice » dans ces domaines va plus aisément de soi, a noté M. Haysom. Mais cela ne signifie pas pour autant que la paix et le règlement des conflits soient devenus des sujets secondaires, s’est-il empressé de souligner.
« En comparaison, sur les questions de paix et de sécurité, on fait plus fréquemment appel à l’ONU pour soutenir les organisations régionales ». Le problème posé par l’insuffisance des ressources dévolues aux opérations de maintien de la paix, par le fait que certains États Membres ne tiennent pas leurs engagements, a été évoqué encore lors du débat général. M. Haysom a toutefois noté des « développements positifs » concernant la possible fourniture d’hélicoptères pour la Mission des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD) et par le fait qu’un certain nombre d’États se soient dits prêts à participer à la Force internationale de stabilisation en Somalie. Quant à la prochaine conférence de Genève sur la Géorgie, elle devrait se pencher spécifiquement sur le déploiement des observateurs internationaux, les droits de l’homme et les réfugiés avec en toile de fond la recherche d’une solution au conflit.
Interrogés sur un manque de visibilité de M. Ban Ki-moon, en comparaison de son prédécesseur Kofi Annan, Robert Orr a répondu qu’il s’agissait de « deux géants », soulignant que leur style était différent. M. Orr voit une preuve du rôle incontournable du Secrétaire général dans le fait que « le monde se tourne de plus en plus vers l’ONU pour toutes les questions d’intérêt planétaire ». M. Haysom a renchéri en soulignant que M. Ban était particulièrement actif sur les grands sujets. « Ce n’est pas la visibilité en tant que telle qui pose le problème mais la perception que les médias semblent avoir de cette visibilité », a-t-il ajouté, en laissant entendre qu’une réflexion était sans doute nécessaire à ce sujet.
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