En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOSÉ LUIS RODRÍGUEZ ZAPATERO, PRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT DU ROYAUME D’ESPAGNE

25/09/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOSÉ LUIS RODRÍGUEZ ZAPATERO, PRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT DU ROYAUME D’ESPAGNE


Le Président du Gouvernement du Royaume d’Espagne, M. José Luis Rodríguez Zapatero, a estimé aujourd’hui qu’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) était « un devoir historique et une obligation morale et éthique ».


Parvenir à la réalisation des OMD d’ici à 2015 est une question qui concerne toute l’humanité et les gouvernements, et « mesure l’autorité morale de notre époque », a dit M. Zapatero lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies.  Il a affirmé que l’Espagne consacrait actuellement 0,5% de son produit intérieur brut (PIB) à l’aide publique au développement et qu’elle atteindrait le niveau de 0,7%, fixé par les OMD, en 2012.


« L’Espagne est le pays industrialisé qui a le plus augmenté son aide au développement et sa contribution à l’éradication de la pauvreté extrême » au cours des dernières années, a déclaré M. Zapatero, tout en appelant les autres pays industrialisés à maintenir « leur engagement à respecter le niveau de 0,7% d’ici à 2015 ».  « Combattre la pauvreté nous rend plus dignes en tant qu’êtres humains, cela fait de nous de meilleures personnes », a-t-il souligné.


Face à l’actuelle crise financière, le Président du Gouvernement du Royaume d’ Espagne a également appelé à l’instauration de nouvelles règles de régulation du système financier international. Il faut « plus de transparence, plus de supervision mondiale, plus de garanties et la possibilité que ces nouvelles règles soient approuvées par le Fonds monétaire international (FMI) », a-t-il expliqué.


M. Zapatero a affirmé que ces nouvelles règles ne signifiaient pas « moins de marché mais un meilleur marché » et qu’elles ne devaient pas induire « un retour au protectionnisme ou à la fermeture des frontières ».


Évoquant une réunion organisée mercredi à laquelle ont notamment assisté M. Gordon Brown, Premier Ministre du Royaume-Uni, et M. Luis Inácio Lula da Silva, Président du Brésil, il a affirmé que les participants soutenaient tous le plan du Gouvernement des États-Unis pour tenter d’enrayer la crise financière.  S’il n’y a pas de renflouement de la part de l’Administration américaine, la crise pourrait être extrêmement grave, a-t-il jugé.


« La communauté internationale comprend et soutient cette mesure et il y a un désir et un espoir qu’elle redonne de la confiance aux marchés », a déclaré M. Zapatero.  Il a toutefois souligné que la véritable solution était de « retrouver la confiance dans le système financier » afin de relancer le marché du crédit.


Sur un plan domestique, il a affirmé que le système économique de l’Espagne était « très solide ».  Toutes nos banques résistent aux difficultés actuelles, a-t-il remarqué.


Au sujet du Moyen-Orient, le Président du Gouvernement du Royaume d’Espagne a estimé que « la situation au Liban s’est améliorée ».  De manière générale, a-t-il ajouté, il existe « un sentiment positif naissant » concernant le processus de paix dans la région.  « L’horizon est peut-être difficile, mais je pense qu’il y a plus d’espoir de paix dans la région », a-t-il noté.


Enfin, il a refusé de commenter les récents propos du candidat à l’élection présidentielle américaine John McCain, qui avait affirmé qu’il pourrait refuser de rencontrer M. Zapatero s’il était élu président. « Par respect, je ne dirai rien sur les propos d’un candidat », a-t-il expliqué, expliquant que « le Gouvernement de l’Espagne travaillera avec le prochain Président des États-Unis ».


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