En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE SUR LA RÉUNION MINISTÉRIELLE À L’APPUI DU TRAITÉ D’INTERDICTION COMPLÈTE DES ESSAIS NUCLÉAIRES

24/09/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE SUR LA RÉUNION MINISTÉRIELLE À L’APPUI DU TRAITÉ D’INTERDICTION COMPLÈTE DES ESSAIS NUCLÉAIRES


Mme Ursula Plassnik, M. Stephen Smith et M. Bruno Stagno Ugarte, respectivement Ministres des affaires étrangères de l’Autriche, de l’Australie et du Costa Rica, ont lancé ce matin un appel à la ratification sans délai du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).


Pour qu’il puisse entrer en vigueur, cet instrument ouvert à la signature en 1996 et qui compte 179 signataires et 144 États parties, doit être ratifié par les neuf pays visés dans son annexe 2, dont les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Pakistan ou encore la République populaire démocratique de Corée (RPDC).  


Lors d’une conférence de presse qu’ils ont donnée conjointement aujourd’hui au Siège de l’ONU, à New York, les trois Ministres des affaires étrangères ont souligné que la quatrième réunion ministérielle à l’appui du Traité qui s’est tenue aujourd’hui en présence du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, avait été l’occasion de réaffirmer que l’entrée en vigueur du TICE représenterait une contribution « décisive » aux objectifs internationaux de non-prolifération et de désarmement. 


Mme Plassnik a souligné que les essais nucléaires constituaient toujours une menace grave à la stabilité des équilibres mondiaux.  « Les dangers ne disparaissent pas car l’on cesse d’en parler ou parce que l’on en parle moins », a-t-elle dit, ajoutant que 20 ans après la fin de la guerre froide, la question de la dénucléarisation devrait figurer parmi les priorités de l’agenda international.  La Ministre autrichienne s’est en outre félicitée de l’engagement de plus en plus actif des membres de la société civile dans la cause du désarmement nucléaire. 


M. Michael Douglas, Messager de la paix et acteur, a déclaré que « le monde actuel, qui est déjà fragilisé par d’intenses tensions, n’avait pas à subir en plus le risque que posent les essais nucléaires ».  Il a estimé que les questions liées au désarmement nucléaire devraient être un enjeu majeur pour la prochaine administration américaine.  « Dans la perspective de l’élection présidentielle de novembre, a-t-il ainsi signalé, il était indispensable de nous faire entendre et de pousser davantage pour que l’entrée en vigueur de ce Traité important reçoive toute l’attention qu’elle mérite, de la part de la communauté internationale comme du public. »


Pour le Ministre australien des affaires étrangères, les dernières déclarations de la RPDC, selon lesquelles ce pays était prêt à réactiver ses installations nucléaires, ne doivent pas empêcher les États de continuer d’encourager ceux qui ne l’ont pas encore fait à ratifier le Traité. 


« Au contraire, a renchéri de son côté l’ancien Secrétaire à la défense des États-Unis, M. William Perry, de tels développements doivent renforcer notre cause et lui donner une visibilité plus grande. »


M. Perry a également indiqué qu’il soutenait le candidat démocrate Barack Obama à l’élection présidentielle de son pays, ajoutant que la victoire finale de ce dernier pourrait relancer aux États-Unis et dans le monde l’action en faveur non seulement de l’interdiction complète des essais, mais à terme, de l’élimination complète des arsenaux nucléaires.  M. Perry a par ailleurs souhaité que l’ONU continue d’être le forum où les États encouragent leurs pairs à ratifier le TICE. 


Reprenant la parole, Mme Plassnik a fait remarquer que face à la grave crise énergétique à laquelle le monde est actuellement confronté, de plus en plus de pays se tourneront vers l’énergie nucléaire.  « Dans un tel contexte, il va sans dire que la crise de confiance que nous traversons dans le domaine de la prolifération ne risque pas de diminuer », a-t-elle dit, estimant qu’à cette aune, la communauté internationale devrait prendre des mesures concrètes pour renforcer les relations entre États dans le domaine de la paix et de la sécurité. 


Le Ministre des affaires étrangères du Costa Rica a, quant à lui, invité les États visés dans l’annexe 2, y compris les États-Unis, à ratifier le TICE.  « Ce pays a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité absolue.  Or, l’un des impératifs du Conseil de sécurité de l’ONU est d’éviter que des armes nucléaires ne tombent entre les mains d’acteurs non étatiques », a-t-il relevé, mettant ainsi en exergue l’intérêt collectif à assurer rapidement l’entrée en vigueur du Traité. 


Invité à s’exprimer sur le système de vérification mis en place en vertu du Traité, M. Tibor Tóth, Secrétaire exécutif de l’Organisation du TICE, a expliqué que ce système avait permis de détecter il y a deux ans l’essai souterrain de la RPDC.  À présent, a-t-il ajouté, les instruments de mesures sismographiques déployés sur tous les continents et gérés par l’Organisation du TICE forment le système d’alerte rapide aux tsunamis le plus efficace de la planète.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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