CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DE M. BAN KI-MOON ET DU PREMIER MINISTRE NORVÉGIEN SUR L’INITIATIVE DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DUES À LA DÉGRADATION DES FORÊTS
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CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DE M. BAN KI-MOON ET DU PREMIER MINISTRE NORVÉGIEN SUR L’INITIATIVE DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DUES À LA DÉGRADATION DES FORÊTS
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a lancé, cet après-midi, en compagnie du Premier Ministre de la Norvège, M. Jens Stoltenberg, une nouvelle initiative pour réduire les émissions résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts.
« Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la déforestation serait responsable de près de 20% des émissions de gaz à effet de serre », a indiqué le Secrétaire général lors d’une conférence de presse conjointe organisée au Siège de l’ONU, à New York. Sans les forêts du monde, la lutte contre les changements climatiques ne peut être gagnée, a dit M. Ban Ki-moon.
« S’attaquer à la déforestation est le moyen le plus rapide, le plus abordable et le plus important à mettre en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre », a estimé le Premier Ministre de la Norvège, en annonçant que le Gouvernement de son pays financerait la phase initiale de ce projet à hauteur de 35 millions de dollars.
Le programme des agences de l’ONU en vue de réduire les émissions résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts, connu sous son acronyme anglais « UN-REDD », vise, par une collaboration entre les donateurs, les institutions multilatérales que sont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et les pays en développement, à garantir une « cohérence internationale » dans l’appui fourni aux pays qui possèdent des forêts tropicales, a expliqué M. Ban Ki-moon.
Au départ, neuf pays bénéficieront de cet effort: la Bolivie, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, le Panama, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Paraguay, la République-Unie de Tanzanie, le Viet Nam et la Zambie. Cette assistance comprendra notamment le soutien institutionnel, le renforcement des capacités, et l’élaboration de stratégies nationales, d’approches financières et d’arrangements institutionnels nécessaires à une évaluation et à une vérification plus efficaces de l’état de la couverture forestière.
M. Ban Ki-moon a rappelé que la Conférence de Bali sur les changements climatiques avait appelé la communauté internationale à apporter une aide de ce type aux pays en développement. « À travers le programme UN-REDD, la Norvège et les Nations Unies œuvrent ensemble pour remplir cette responsabilité vitale », a indiqué le Secrétaire général. Il a appelé d’autres donateurs à se joindre à cet effort.
« Alors que nous célébrons le lancement de cette importante initiative, je veux rappeler à tous que faire face à la déforestation exigera un engagement de plus grande ampleur », a-t-il déclaré en notant l’importance de cette question dans les négociations actuellement en cours pour la recherche d’un accord sur un régime post-Kyoto en matière de changement climatique, devant prendre effet en 2012.
Partageant cet avis, M. Stoltenberg a estimé que compenser les pays en développement pour qu’il y soit mis fin à l’abattage des d’arbres était un élément indispensable à l’aboutissement de cet accord, qui doit être finalisé lors de la Conférence de Copenhague en 2009. Il s’est dit préoccupé par le manque de progrès actuellement constaté dans le processus de négociation.
« Deux obstacles se posent à la poursuite des négociations », a indiqué le Ministre de l’environnement de la Norvège, M. Eric Solheim, qui prenait également part à la conférence de presse. Il a à cet égard précisé que la question du leadership des États-Unis et celle du financement des mesures à prendre étaient les clefs nécessaires à la conclusion d’un accord post-Kyoto devant entrer en vigueur en 2012.
Rappelant que la lutte contre la déforestation était une priorité pour la Norvège, M. Stoltenberg a souhaité que le programme UN-REDD soit rapidement mis en œuvre. Il s’est félicité de cet effort coordonné, qui est conforme au modèle « Une ONU », et a tenu à préciser que ce projet résulte d’un partenariat entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), dont des représentants étaient présents à la conférence de presse.
À cet égard, M. Olav Kjørven, Sous-Secrétaire général, Administrateur assistant et Directeur du Bureau des politiques de développement du PNUD, a estimé que « UN-REDD » montrait comment les Nations Unies, les pays en développement, et les donateurs, pouvaient s’unir et travailler ensemble afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mme Annika Söder, Directrice générale adjointe du Bureau de coordination des Nations Unies pour le suivi des OMD, à la FAO, a, quant à elle, mis en exergue la nécessité de parvenir à des normes de gestion durable des forêts. Le programme UN-REDD est un pas dans la bonne direction, a-t-elle estimé.
« Cette initiative n’est toutefois pas seulement liée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », a noté Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE. Il a en effet souligné que l’UN-REDD offrait un moyen et un modèle de financement de services tirés des écosystèmes tout en maintenant les fonctions vitales de ces derniers.
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