CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET DE LA TROÏKA DE LA CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET DE LA TROÏKA DE LA CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
À un an de la tenue de la Conférence de Copenhague, qui devrait permettre l’élaboration d’un document définissant le régime d’après Kyoto, il est impératif de maintenir et de galvaniser la dynamique politique enclenchée par la Conférence de Bali de décembre dernier, ont averti le Secrétaire général Ban Ki-moon et les dirigeants de la troïka de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Réunis au cours d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, à New York, ils ont souligné que la Conférence des parties qui se tiendra à Poznań, en Pologne, en décembre 2008, devra paver la voie pour l’adoption d’un accord post-Kyoto à Copenhague.
« Je mettrai tout en œuvre pour faciliter un accord mondial à Copenhague en 2009 », a assuré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Rappelant que les négociations lancées dans le cadre du plan d’action adopté à Bali ont créé une dynamique politique accrue et suscité l’espoir qu’une réponse multilatérale face aux changements climatiques est possible, il a insisté sur l’importance d’assurer la continuité et la cohérence de ces négociations, notamment dans la préparation de la Conférence de Poznań.
Dans ce contexte, il a expliqué avoir créé un mécanisme officieux de consultations avec les trois dirigeants de la troïka dont le fonctionnement s’est concrétisé au cours d’une vidéoconférence tenue le 12 septembre dernier et dans la tenue de la réunion prévue aujourd'hui. M. Ban Ki-moon a dit qu’il envisageait de convoquer d’autres réunions officielles ou officieuses avant la Conférence de Copenhague pour maintenir et développer cette dynamique.
La Conférence de négociations de Poznań constitue une étape cruciale pour la préparation de la grande rencontre de Copenhague, a précisé le Secrétaire général. Les participants devront définir un programme de travail clair pour 2009, a-t-il recommandé en ajoutant qu’il faudra encourager l’adoption, par les parties, d’une vision commune qui sous-tend une action de coopération sur le long terme et veiller à ce que le Fonds pour l’adaptation aux changements climatiques soit suffisamment financé. En outre, il est impératif que les pays développés lancent un message clair à l’ensemble de la communauté internationale en acceptant d’assumer leurs responsabilités, a ajouté le Secrétaire général. Les pays industrialisés du monde développé devront notamment consentir à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à soutenir les actions des pays en développement, a-t-il précisé.
La communauté internationale doit pouvoir remporter un succès global et total à Copenhague, a estimé à son tour le Président de la Pologne, M. Lech Kaczyński, tout en soulignant le rôle crucial que devra jouer la Conférence de Poznań à cet égard. Il s’est d’ailleurs réjoui de la dimension prise par cette Conférence qui, a-t-il précisé, prévoit d’accueillir quelque 190 délégations et entre 8 000 et 10 000 personnes. Le plus grand nombre possible de décisions devront être prises au cours de la rencontre de Poznań pour préparer la voie à la Conférence de Copenhague, a-t-il averti. Il a fait remarquer qu’un bon leadership est, à ce stade, nécessaire, et que le travail effectué avec le Secrétaire général et dans le cadre de la troïka s’avère crucial.
M. Anders Fogh Rasmussen, Premier Ministre du Danemark, a également dit que son pays attendait beaucoup de la Conférence de Poznań. « Il est hors de question d’attendre la dernière minute et la tenue de la Conférence de Copenhague pour prendre des décisions », a-t-il prévenu. Il a souhaité que des progrès soient faits en ce qui concerne l’ordre du jour et que l’on passe de considérations abstraites à des propositions concrètes, avant d’estimer que la Conférence de Poznań devrait permettre d’y arriver et de mieux sensibiliser le monde à l’urgence de faire face aux changements climatiques. À Poznań, il s’agira de résoudre plusieurs questions urgentes, parmi lesquelles la nécessité de parvenir à une décision politique et de dégager une vision commune sur le long terme. Il faudra dresser la liste des éléments clefs qui entreront en ligne de compte dans la déclaration finale et s’accorder sur les engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de coopération technologique, et d’adaptation aux changements climatiques, a dit le Premier Ministre danois.
Faisant écho à cet appel, le Ministre des affaires étrangères de l’Indonésie, M. Hassan Wirajuda, a reconnu que beaucoup reste à faire, et qu’il est impératif aujourd'hui de « passer à la vitesse supérieure ». La Conférence de Copenhague sera déterminante pour la lutte contre les changements climatiques », a-t-il souligné, et « nous ne pouvons pas nous permettre un échec des négociations ». D’ici à 2009, a-t-il préconisé, il faudra faire le point sur ce qui a été accompli depuis la Conférence de Bali, en s’attelant à évaluer les résultats concrets obtenus et en définissant des objectifs à court, moyen et long termes. Rappelant l’importance pour tous de trouver un terrain d’entente, il a demandé aux États de ne pas se laisser freiner par les désaccords potentiels qui, immanquablement, apparaîtront.
Pour parvenir à un accord qui puisse être ratifié lors de la Conférence de Copenhague, les négociations doivent être menées au plus haut niveau politique, a ajouté le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon. Le Premier Ministre danois, M. Rasmussen, a appuyé le Secrétaire général en soulignant que seuls les chefs d’État et de gouvernement sont à même de véritablement mobiliser la volonté nécessaire et réduire les obstacles qui se posent dans la lutte contre les changements climatiques. La troïka et le Secrétaire général sont déterminés à mobiliser les chefs d’État et tous les ministres concernés par la question, a-t-il assuré. M. Ban Ki-moon a déclaré qu’il est clair que les discussions qu’il mène actuellement avec la troïka sont destinées à être étendues ultérieurement à d’autres participants, de sorte à rassembler davantage de dirigeants et de pays autour des options et des initiatives à promouvoir.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel