CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE BOLIVIE, EVO MORALES AYMA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE BOLIVIE, EVO MORALES AYMA
Le Président de la République de Bolivie, Evo Morales Ayma, a opposé aujourd’hui « un axe pour l’humanité » à « l’axe du mal » évoqué en 2002 par George Bush, le Président des États-Unis.
L’« axe pour l’humanité » évoqué par M. Morales Ayma est composé par « l’Iran, Cuba, le Venezuela, et des pays d’Amérique latine tels que le Nicaragua et l’Équateur », a expliqué M. Morales Ayma, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies en marge des travaux de l’Assemblée générale.
« Le prétendu axe du mal grossit, et pas seulement en Amérique latine, mais partout ailleurs dans le monde », a-t-il déclaré. « Selon George Bush, c’est un axe du mal, mais pour nos peuples, c’est un axe pour l’humanité, pour la liberté des peuples », a ajouté Evo Morales Ayma.
Lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union, prononcé en janvier 2002, M. Bush avait accusé la République populaire démocratique de Corée, l’Iran et l’Iraq de soutenir le terrorisme international et de former ainsi un « axe du mal ».
Évoquant les relations diplomatiques qui ont récemment été nouées entre l’Iran et son pays, Evo Morales Ayma a affirmé qu’ « aucun gouvernement, président, ou journaliste ne pourra empêcher » l’établissement de ce type de relations entre pays qui le souhaitent partout dans le monde.
Interrogé sur les récents affrontements survenus dans la province du Pando, dans le nord de la Bolivie, Evo Morales Ayma a dénoncé ce qu’il a qualifié de « massacre ethnique » perpétré contre les populations autochtones de Bolivie et a demandé que la nouvelle Union des nations d’Amérique du Sud (UNASUR) mène une enquête sur ces événements.
M. Morales a accusé l’Ambassadeur des États-Unis, Philip Goldberg, d’avoir « encouragé la division de la Bolivie » en collaborant avec les « rebelles » de la province du Pando. Il a accusé les États-Unis de monter et mettre en place des « complots » pour déstabiliser le Gouvernement qu’il dirige.
« Nous avons découvert des documents indiquant que le complot contre le Gouvernement bolivien est alimenté par des fonds provenant des États-Unis », a-t-il déclaré. « Nous n’avons pas encore établi si ces fonds proviennent du Département d’État américain, ou d’un de nos anciens présidents qui s’est enfui aux États-Unis », a-t-il ajouté, en faisant référence à l’ancien Chef d’État bolivien, Gonzalo Sanchez de Lozada.
Evo Morales Ayma a affirmé que les relations entre la Bolivie et les États-Unis « doivent être diplomatiques ». « Nous ne souhaitons pas de relations qui comprennent des interventions illégales ou des complots », a-t-il dit. Le Président bolivien a, en revanche, refusé de donner sa préférence à l’un des candidats à la présidence américaine, indiquant qu’il ne souhaitait pas se prononcer sur l’identité du futur Chef d’État des États-Unis. « Qui que ce soit, nous souhaitons avoir de bonnes relations avec lui », a-t-il déclaré.
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