En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. EKMELEDDIN IHSANOGLU, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE

22/09/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. EKMELEDDIN IHSANOGLU, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE


Le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), M. Ekmeleddin Ihsanoglu, s’est livré ce matin, devant la presse, à un tour d’horizon de ses différentes activités sur la scène internationale et des priorités figurant à son agenda.


Lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, M. Ihsanoglu, qui a rencontré hier le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, s’est en premier lieu félicité de l’amélioration au cours des dernières années, de la coopération et de la coordination entre les deux organisations, en particulier, a-t-il précisé, sur les questions liées au Moyen-Orient, au Darfour et à la Somalie.


M. Ihsanoglu a ensuite fait état de la « transformation importante », en cours depuis trois ans, de l’OCI, organisation intergouvernementale regroupant 57 États membres, dont le siège est à Djeddah, en Arabie saoudite.  L’OCI se consacre davantage aujourd’hui aux questions de développement social et économique, à l’évolution des sociétés musulmanes, à la prévention et la médiation des conflits, a assuré son Secrétaire général.


Il a ainsi rappelé qu’à l’occasion du dernier sommet de l’OCI, en mars 2008, une nouvelle charte de l’organisation a été adoptée.  « C’est un document très important où l’accent est mis sur les nouveaux concepts qui intéressent le monde musulman », a expliqué M. Ihsanoglu, citant la démocratisation, les droits de l’homme, la liberté, le statut des femmes, l’éducation, la science et la technologie. 


De l’avis de M. Ihsanoglu, les initiatives prises au cours des trois dernières années « ont joué un rôle significatif en vue de surmonter certain des défis auxquels sont confrontés les États membres » de l’OCI. 


S’agissant des questions qualifiées de « brûlantes » qui figurent sur l’agenda de l’OCI, M. Ihsanoglu a cité la prochaine réunion annuelle de coordination, vendredi prochain, avec les ministres des 57 États membres et des cinq États observateurs, laquelle portera sur la sécurité alimentaire et l’islamophobie.


Sur ce dernier sujet, il a indiqué que, « depuis le premier jour », l’OCI s’efforçait de « mettre un terme aux tensions croissantes entre le monde musulman et l’Occident ».  Sur la base d’une déclaration tripartite, adoptée en 2006 par lui-même, l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, et le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, il a appelé au respect des croyances, « à ne pas dénigrer le Prophète et la vie d’un milliard et demi de personnes ».


M. Ihsanoglu a en outre réitéré la « position très ferme » de l’OCI qui « condamne le terrorisme sous toutes ses manifestations » et « exprime sa détermination à lutter contre ce fléau par tous les moyens ».  « Ces actes n’ont aucune justification aux yeux de l’Islam qui est une religion de paix et de tolérance, et qui respecte la dignité de l’être humain », a-t-il dit. 


Le Secrétaire général de l’OCI s’est par ailleurs attardé sur la question du Darfour.  Évoquant les menaces d’un possible mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide au Darfour contre le Président soudanais M. Omar al-Bashir, il a estimé que la communauté internationale devrait « prendre en considération le besoin d’une approche équilibrée afin de faire régner la justice tout en s’occupant du maintien de la paix et de la sécurité ».  « Nous ne devons pas sacrifier l’une pour les autres », a-t-il insisté. 


« Nous devons être un peu plus prudents », a-t-il également souligné, souhaitant que davantage de temps soit accordé aux négociations en vue de permettre au Gouvernement soudanais d’aller dans la « bonne direction » et pour « éviter de prendre des décisions que l’on pourrait ensuite regretter ». 


Concernant la Somalie, M. Ihsanoglu a affirmé que l’OCI avait joué un « rôle actif » dans les conclusions de l’accord de réconciliation signé en juin dernier à Djibouti.  « Les Nations Unies apprécient les efforts de l’OCI sur cette question », a-t-il déclaré, ajoutant que son organisation continuerait de « coopérer activement avec les autres organisations régionales » que sont l’Union africaine et la Ligue des États arabes, ainsi qu’avec l’ONU.


Enfin, au sujet du Moyen-Orient, le Secrétaire général de l’OCI a dit espérer une « réactivation du processus d’Annapolis », afin que le rêve de deux États vivant en paix côte à côte puisse se réaliser.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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