CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, M. JOHN HOLMES
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, M. JOHN HOLMES
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, a lancé aujourd’hui un appel à la communauté des donateurs pour qu’elle se mobilise de manière urgente afin d’éviter une aggravation de la situation humanitaire dans la corne de l’Afrique.
Lors d’un point de presse organisé au Siège de l’ONU, à New York, M. Holmes a indiqué que 17 millions de personnes, dont 3 millions d’enfants, avaient un besoin énorme de produits alimentaires, l’Éthiopie et la Somalie étant les deux pays de la région les plus sévèrement touchés par cette crise.
« Il n’est pas trop tard », a dit M. Holmes, « mais si des ressources additionnelles ne sont pas allouées dans les prochains jours et semaines, nous courons à la catastrophe ».
Il a évalué à près d’un milliard et demi de dollars le montant total des fonds nécessaires pour répondre, d’ici à la fin de l’année, aux besoins alimentaires qui existent en Somalie, en Éthiopie, au Kenya, à Djibouti et en Érythrée, tous ces pays étant frappés de plein fouet par la crise alimentaire, les sécheresses et la persistance de violents conflits.
M. Holmes a ajouté que, pour l’heure, il fallait mobiliser plus de 700 millions de dollars, ne serait-ce, a-t-il dit, que pour maintenir en vie des pans entiers de la population qui sont exposés aux effets dévastateurs pour la santé de la malnutrition.
Le Secrétaire général adjoint, qui se trouvait il y a deux semaines en Éthiopie, a également estimé que si rien n’était fait à très court terme, le sud du pays se retrouverait de nouveau face à des situations de famine similaires à celles qui ont affecté cette région de l’Éthiopie au cours des décennies 1980 et 1990.
Plus de 12 millions d’Éthiopiens souffrent de la faim et endurent depuis trois ans des périodes de sécheresse extrêmement graves qui empêchent toute relance durable du secteur agricole du pays, a encore dit John Holmes. Il a ajouté que les communautés locales de la partie somalie de l’Éthiopie, en proie à des manifestations de conflit, étaient dans l’incapacité de répondre aux effets de la sécheresse, qui sont particulièrement destructeurs pour le bétail de ces populations.
John Holmes a ensuite indiqué que les équipes du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM) déployées en Éthiopie et dans les autres pays de la corne de l’Afrique seraient sous peu à cours de ressources. Répondant aux questions des journalistes, le Coordonnateur des secours d’urgence du système de l’ONU a reconnu que les blocus militaires en place en Éthiopie entravaient la circulation des personnels des agences de l’ONU et de ceux des organisations non gouvernementales qui sont sur place à pied d’œuvre.
Évoquant les entretiens qu’il a eus avec les dirigeants éthiopiens, M. Holmes a fait savoir qu’il avait demandé instamment au Gouvernement de faire en sorte que l’aide alimentaire d’urgence soit distribuée « le plus rapidement possible et de manière équitable ».
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