CONFÉRENCE DE PRESSE: L’UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES ET CORNELL SOUMETTRONT LES CONCLUSIONS DE LEURS SÉRIES AFRICAINES À LA RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR L’AFRIQUE
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CONFÉRENCE DE PRESSE: L’UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES ET CORNELL SOUMETTRONT LES CONCLUSIONS DE LEURS SÉRIES AFRICAINES À LA RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR L’AFRIQUE
L’Afrique ne pourra sans doute atteindre tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans les délais impartis, et ce, pour des raisons complexes et qui ne sont pas tout à fait comprises: telle est l’une des principales conclusions d’un Symposium sur les séries africaines de l’Université des Nations Unies (UNU) et l’Université Cornell. Ce constat a été présenté aujourd’hui lors d’une conférence de presse UNU-Cornell tenue au Siège de l’ONU à New York.
Parmi les raisons invoquées par les chercheurs dans le cadre des Séries africaines de l’Université des Nations Unies, qui a son siège à Tokyo, et par ceux de l’Université américaine Cornell, située dans l’État de New York, le déclin des institutions étatiques; le fait que la communauté internationale n’ait pas honoré les engagements pris vis-à-vis des pays en développement; et l’existence de fossés significatifs en matière de savoir dans les domaines critiques du développement, sont un obstacle majeur à la mise en œuvre de politiques bien fondées et rationnelles.
Six des huit OMD sont axés sur des défis liés à la santé. Les progrès accomplis ont été lents, notamment en ce qui concerne la réduction de la faim, de la mortalité maternelle et infantile, et le contrôle de la pandémie du VIH/sida, de la tuberculose, et du paludisme. Il en est de même concernant l’approvisionnement en eau potable et l’amélioration de l’assainissement. Le Symposium a donc reconnu le caractère complexe et la nature multidisciplinaire des réponses à apporter à des problèmes qui se révèlent complexes.
« Les OMD ne sont pas une espèce de trou noir. On oublie de dire que pour qu’ils puissent être effectivement atteints, il faudrait qu’une bonne gouvernance et des politiques et des infrastructures efficaces soient préalablement mis en place », a relevé le Directeur du Bureau de New York de l’Université des Nations Unies, M. Jean-Marc Coicaud.
À travers les séries de conférences UNU-Cornell sur l’Afrique, les deux organismes universitaires, qui travaillent en collaboration avec des académies et des partenaires en matière de recherche en Afrique et partout ailleurs dans le monde, se sont penchés sur l’analyse de l’état des politiques et des connaissances scientifiques dans les domaines critiques suivants: le système alimentaire et ses corrélations avec la santé et la nutrition (13 novembre 2007); la dimension de la gouvernance des OMD en Afrique (21 mai 2008); et les dimensions du VIH/sida en Afrique (9 septembre 2008). Ce rappel a été fait par Mme Jin Zhang, Coordonnatrice des Séries africaines UNU-Cornell.
Les conclusions desdites conférences seront transmises à la Réunion de haut niveau, qui aura lieu lundi, le 22 septembre au Siège de l’ONU, sur « Les besoins de développement de l’Afrique: état de la mise en œuvre des différents engagements, défis et perspectives », a ajouté M. Coicaud.
Parlant des idées préconçues qui ont cours sur l’Afrique, le Directeur du Programme d’alimentation et de nutrition de l’UNU, M. Patrick Stover, a maintes fois souligné que les échanges entre chercheurs ont démontré, par exemple, que l’Afrique subsaharienne ne constitue pas une entité homogène, et que les situations, tout comme les solutions à des problèmes tels que la malnutrition, le VIH/sida ou l’absence d’infrastructure de base, y sont différentes d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre.
« Il faut donc se garder de généraliser dans ce contexte », a insisté M. Stover, qui participait à la conférence de presse par vidéo satellite, en compagnie de MM. Per Pinstrup-Andersen et David Sahn, de l’Université Cornell.
Les conclusions de ces recherches, selon les participants à la conférence de presse, pourraient servir à ouvrir la voie à des approches novatrices, différentes de ce qui a été entrepris jusque là par la communauté internationale dans le contexte des préoccupations et des besoins réels de l’Afrique.
D’autres conférences, qui auront lieu en 2009 sur l’environnement durable et l’enseignement supérieur, seront couronnées par la tenue d’un symposium visant à tirer les enseignements des rencontres précédentes et à proposer des recommandations dans chaque domaine analysé, a conclu M. Coicaud.
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