CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHEICK SIDI DIARRA, CONSEILLER SPÉCIAL DES NATIONS UNIES POUR L’AFRIQUE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHEICK SIDI DIARRA, CONSEILLER SPÉCIAL DES NATIONS UNIES POUR L’AFRIQUE
Le Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique, Cheick Sidi Diarra, a souligné aujourd’hui que les problèmes de l’Afrique « concernent tout le monde » et a souhaité que les pays développés révisent leur politique de subventions agricoles et ouvrent leurs marchés aux produits africains pour aider le continent à faire face à l’actuelle crise alimentaire mondiale.
La plupart des engagements africains et internationaux n’ont été que partiellement tenus jusqu’à présent, a regretté M. Sidi Diarra, lors d’une conférence de presse où il a présenté les principaux points de la séance plénière de haut niveau que l’Assemblée générale tiendra lundi prochain sur le thème « Les besoins de développement de l’Afrique et l’état de la mise en œuvre des différents engagements, défis et perspectives ».
Face à une région frappée par la hausse des prix des produits de première nécessité, M. Sidi Diarra a estimé que la « révision » de la politique de subventions agricoles et l’ouverture des marchés « seraient d’une grande aide ». « Il faut aider, dès maintenant, les agriculteurs africains et augmenter leur productivité », a-t-il insisté.
La séance de haut niveau de l’Assemblée générale à laquelle participeront les délégations de 106 pays dont 36 représentés par leur chef d’État et 11 par leur chef de gouvernement, examinera un rapport que le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon a consacré aux besoins de développement de l’Afrique.
Dans le document dévoilé aujourd’hui, le Secrétaire général a notamment relevé que les pays donateurs sont à la traîne et qu’aucun pays africain n’est en voie de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015.
La réunion de lundi donnera l’occasion à l’ONU de rappeler leurs engagements tant aux pays africains qu’aux pays donateurs pour que leurs promesses deviennent réalité. « L’objectif suprême est de définir des priorités correctes », a expliqué M. Sidi Diarra.
Selon le Conseiller spécial pour l’Afrique, cette réunion permettra aux pays de la région d’exprimer leurs préoccupations et de suggérer de nouvelles stratégies. Pour leur part, les pays donateurs pourront parler des obstacles qu’ils rencontrent pour acheminer l’aide.
S’il a reconnu que la principale responsabilité du développement du continent incombe aux pays africains eux-mêmes, le Conseiller spécial a souligné que le rôle de l’ONU est aussi de rappeler à la communauté internationale les engagements qu’elle a pris et qu’elle n’a pas encore tenus.
M. Sidi Diarra a souligné que l’Afrique demeure la région la plus pauvre du monde, avec 20% de sa population vivant avec moins d’un dollar par jour, en dépit de la forte croissance économique de ces dernières années. Le continent ne représente que 1% du produit intérieur brut (PIB) mondial, alors que 12% de la population mondiale y réside tout, comme d’ailleurs, 75% des personnes infectées par le VIH/sida.
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