CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOMO KWAME SUNDARAM, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOMO KWAME SUNDARAM, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Le Sous-Secrétaire général chargé du développement économique, M. Jomo Kwame Sundaram, a rendu publique, cet après-midi, une évaluation de l’insécurité économique dans le monde et des propositions visant à les contrôler.
Les dernières décennies ont connu un accroissement global de l’insécurité économique dont le point culminant pourrait être la crise alimentaire actuelle, a déclaré M. Kwame, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.
Le Sous-Secrétaire général, qui présentait la publication Département des affaires économiques et sociales (DESA) intitulée« La situation économique et sociale dans le monde, 2008 », a ainsi évoqué la hausse des prix, la libéralisation financière, la mondialisation et le coût élevé de l'auto-assurance pour les pays après la crise financière de 1997-1998.
D’autres facteurs contribuent à l’insécurité, a affirmé M. Kwame, citant les effets des changements climatiques, tels que les ouragans, les cyclones et les inondations, d’autres catastrophes naturelles tels que les tremblements de terre ou des longues guerres civiles et autres conflits.
Le principal auteur de l’Étude, M. Rob Vos, Directeur de la Division de l'analyse des politiques de développement au Département des affaires économiques et sociales a, lors de cette même conférence de presse, énuméré les facteurs macroéconomiques que constituent la crise des « sub-primes », la chute des prix de l’immobilier et la faiblesse du dollar. Mais, a-t-il assuré, l’insécurité économique la plus grave résulte du chômage, de la pauvreté et de l’inflation.
L’Étude de DESA, dont le thème est « Remédier à l’insécurité économique », constate que, même dans les pays avancés, cette insécurité est associée à l’aggravation des inégalités, à l’endettement et au resserrement des prestations sociales.
Selon les auteurs de l’Étude, la coopération internationale pourrait être le moyen le plus efficace pour faire progresser l’agenda de sécurité économique. Ainsi, plaident-ils en faveur d’une rénovation du système de Bretton Woods avec, notamment, des mécanismes compensatoires plus efficaces pour affronter les chocs extrêmes, ou d’une reprise du « Plan Marshall ». Un tel plan, estiment-ils, pourrait contribuer à structurer l’aide d’une manière plus efficace, en prenant au sérieux la prise de contrôle par les pays et en soutenant les priorités et les capacités locales.
De même, recréer un « New Deal » à l’échelle mondiale permettrait une libéralisation du commerce pour les produits agricoles, ainsi qu’un investissement accru dans l’agriculture, tout en veillant à freiner les abus des plus puissants dans le jeu du marché à mieux répartir le fardeau des chocs.
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