CONFÉRENCE DE PRESSE DE LAKHDAR BRAHIMI, PRÉSIDENT DU GROUPE INDÉPENDANT SUR LA SÛRETÉ ET LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL ET DES LOCAUX DE L’ONU
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LAKHDAR BRAHIMI, PRÉSIDENT DU GROUPE INDÉPENDANT SUR LA SÛRETÉ ET LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL ET DES LOCAUX DE L’ONU
Le Président du Groupe indépendant sur la sûreté et la sécurité du personnel et des locaux des Nations Unies, M. Lakhdar Brahimi, a mis l’accent, cet après-midi, sur l’exigence de vigilance, l’Organisation étant devenue une cible croissante.
« Les méchants ne sont pas idiots, ils travaillent aussi très, très durement pour accomplir leur terrible besogne », a déclaré M. Brahimi, qui présentait le rapport du Groupe à la presse, au Siège de l’ONU à New York. « Il n’y a pas de sécurité parfaite pour les Nations Unies, et il n’y aura jamais de sécurité parfaite », a-t-il ajouté.
M. Brahimi, le rapport du Groupe indépendant ne constitue pas une étape ultime pour déterminer les moyens de protéger les Nations Unies, car la sécurité demeure un travail de tous les jours et doit être sans cesse améliorée.
Le Groupe d’experts indépendants sur la sûreté et la sécurité du personnel et des locaux des Nations Unies dans le monde entier avait présenté son rapport intitulé « Vers une culture de la sécurité et de la responsabilité » au Secrétaire général, M. Ban, le 9 juin dernier.
Le Groupe avait été établi par le Secrétaire général en février dernier afin d’évaluer les nouveaux risques qui pèsent sur la sûreté et la sécurité du personnel et des locaux des Nations Unies à travers le monde, une décision prise à la suite de l’attaque meurtrière contre des cibles algérienne et onusienne, à Alger, le 11 décembre 2007.
Il est composé du colonel Paolo Coletta (Italie), du Brigadier-général Elsayed Ibrahim Elsayed Mohamed ElHabbal (Égypte), d’Anil Kumar Gupta (Inde), d’Ümit Pamir (Turquie), du commandant Thomas Boy Sibande (Afrique du Sud) et de Margareta Wahlström (Suède).
M. Brahimi a souligné que le Gouvernement algérien avait fourni une protection au siège des Nations Unies à Alger pendant une période de 15 ans au cours de laquelle plus de 100 000 personnes dans le pays avaient été tuées par des terroristes. Cependant, après la visite du Président français Nicolas Sarkozy et les élections, la vigilance de l'Algérie s’est relâchée, a-t-il dit.
Comme tout autre État confronté à des problèmes de sécurité, l’Algérie s’est montré quelque peu nerveuse au sujet des menaces grandissantes concernant la sécurité de l’ONU, craignant, a-t-il dit, qu’elles n’eussent un impact sur d’autres facteurs, tels que les investissements étrangers. Le Groupe a ainsi recommandé que l’ONU règle à l’avenir ce genre problèmes afin d’éviter une situation aussi embarrassante.
M. Brahimi a également souligné que tous les pays n’étaient pas équipés de la même façon pour assurer la sécurité requise de l’ONU. Très souvent, c’est dans les pays les moins équipés que l’ONU a la présence la plus importante, a-t-il affirmé, rappelant la nécessité des États Membres à assurer la sécurité de l’ONU.
Pour le Président du Groupe indépendant, les normes de sécurité de l’ONU ne peuvent être comparées à celles des ambassades. « L’ONU doit être ouverte au public, sinon ce n’est pas l’ONU », a-t-il expliqué.
Le Président du Groupe indépendant a exprimé par ailleurs ses regrets après la démission du Secrétaire général adjoint à la sécurité et à la sûreté, M. David Veness, souhaitant que celui-ci, avant la nomination de son successeur, puisse mettre en œuvre quelques-unes des recommandations du rapport.
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