En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DOCTEUR DAVID NABARRO, COORDONNATEUR DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES POUR LA GRIPPE

17/06/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DOCTEUR DAVID NABARRO, COORDONNATEUR DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES POUR LA GRIPPE


« La grippe aviaire est désormais contenue et le monde est bien mieux préparé contre la propagation du virus H5N1 qu’il ne l’était, il y a trois ans, mais la menace est encore bien réelle et exige une attention de tous les instants. »  Tel est le message qu’a lancé ce matin le docteur David Nabarro, Coordonnateur du système des Nations Unies pour la grippe, lors d’une conférence de presse organisée au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York.


Revenant sur les résultats obtenus par la communauté internationale depuis 2005, date à laquelle des cas de grippe aviaire parmi la volaille et les êtres humains avaient suscité une préoccupation accrue du monde politique, le docteur David Nabarro a précisé que le virus H5N1 avait touché 55 pays en 2006 et plus de 60 pays en 2007.


Cette année, des cas hautement pathogènes ont été enregistrés parmi la volaille dans des pays où le virus est solidement ancré comme en Indonésie, au Viet Nam, au Bangladesh, en Égypte et aussi au Nigéria.  L’ouest de l’île de Java, en Indonésie, a été plus particulièrement cité par le docteur David Nabarro comme étant une source d’inquiétude importante en raison du nombre important d’êtres humains ayant contacté la grippe aviaire.


Mais dans le reste du monde, signale-t-il, la situation s’améliore, les pays ayant investi massivement dans leurs services vétérinaires et dans la sécurité biologique des élevages de volaille.  « Nous ne pouvons pas dire que nous contrôlons totalement la situation mais d’un bout à l’autre de la planète, la vigilance est de mise et de nombreuses actions sont menées », a-t-il assuré.  Il a donné l’exemple de la République de Corée, qui est confrontée depuis une date récente à une éruption de grippe aviaire, avait lancé une campagne intense avec l’aide de l’armée nationale.


Devant des cas de transmission du virus de l’animal à l’homme, le docteur David Nabarro a aussi expliqué que les gouvernements étudiaient désormais le lien entre les maladies humaines et animales.  Face aux risques de mutation du virus, ceux-ci travaillent également d’arrache-pied pour mettre au point des plans de préparation à une pandémie.


D’autres acteurs se préparent également, a-t-il ajouté.  Le monde financier est mieux préparé que jamais en cas de perturbations financières.  Les exercices financiers menés par l’Australie et le Royaume-Uni ont montré que ce type de préparation ne coûte pas cher.  Le monde du tourisme, avec à sa tête l’Organisation mondiale du tourisme, réalise également un bon travail.


Dans le domaine de la santé, explique le Coordonnateur, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mène des activités remarquables pour établir des règles sanitaires et un guide sur la préparation sera bientôt publié.  L’OMS travaille également avec les gouvernements à garantir la disponibilité de vaccins en cas d’irruption de la grippe aviaire et l’Institut Pasteur a accepté de lui faire don de 60 millions de doses de vaccin.


Les préparatifs de la Conférence mondiale sur le virus de la grippe aviaire qui aura lieu à Charm el-Cheikh, du 24 au 26 octobre prochain, sont en cours, a ajouté le docteur David Nabarro.  La Conférence devra procéder à l’examen des mesures prises par les pays, évaluer leur niveau de préparation ainsi que la contribution du secteur privé comme partenaire clef.


Répondant aux questions de la presse, le Coordonnateur a expliqué que l’histoire des maladies les plus meurtrières montre qu’elles proviennent souvent de l’animal.  C’est le cas de la fièvre jaune, qui provient du singe, du SARS qui proviendrait des chauves-souris, de la maladie de la vache folle ou encore du VIH/sida qui trouve aussi son origine dans les chimpanzés sauvages.  Sur cette base, de nombreux représentants des ministères de la santé ont, au cours des derniers mois, étudié les autres maladies potentielles qui pourraient se propager parmi les populations.  Les Nations Unies et autres institutions telles que l’OMS ont, pour leur part, travaillé à rapprocher les professionnels de la santé humaine, les vétérinaires et ministères de l’agriculture dans le cadre d’un programme intitulé « Un monde, Une santé ».


Pour le docteur David Nabarro, les Nations Unies ont eu la chance de recevoir depuis quatre ans des annonces de contributions généreuses dont le montant total s’élève à 2,7 milliards de dollars afin de lutter contre le virus H5N1.  La majorité de ce montant a été affecté au secteur vétérinaire et à la production animale.  Des fonds ont aussi été alloués au renforcement des systèmes de santé.  Le Coordonnateur a lancé un appel aux gouvernements pour qu’ils continuent à faire preuve de générosité afin d’être mieux armés en cas d’irruption de la maladie et de renforcer les systèmes de santé de base des pays en développement.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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