CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L’INITIATIVE « HALTE À LA TUBERCULOSE » SUR LE FORUM MONDIAL DES DIRIGEANTS SUR LE VIH ET LA TUBERCULOSE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L’INITIATIVE « HALTE À LA TUBERCULOSE » SUR LE FORUM MONDIAL DES DIRIGEANTS SUR LE VIH ET LA TUBERCULOSE
« Une vie, deux maladies, une réponse. » C’est l’idée que tentera de concrétiser demain le premier Forum mondial des dirigeants sur le VIH et la tuberculose, a expliqué aujourd’hui à la presse M. Jorge Sampaio, Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’initiative « Halte à la tuberculose ».
« Deux maladies », a-t-il expliqué, parce qu’aujourd’hui, un tiers des 33,2 millions de personnes infectées par le VIH sont également atteintes de la tuberculose. Le VIH et la tuberculose sont si étroitement liés que les termes « coépidemie » ou « doubleépidemie » sont souvent utilisés pour décrire leur lien, a souligné M. Sampaio. En Afrique, la tuberculose est devenue la première cause de mortalité des séropositifs du VIH. Les investissements dans les traitements antirétroviraux risquent de s’avérer inutiles si la tuberculose continuent de tuer les séropositifs du VIH.
Beaucoup de gens, a renchéri M. Winstone Zulu, activiste zambien dans la lutte contre le VIH et la tuberculose, croient que les personnes infectées par le VIH meurent du sida. Or, c’est faux, a-t-il tranché. Entre 1990 et 1996, M. Zulu a perdu quatre frères qui, séropositifs du VIH comme lui, ont succombé à la tuberculose par manque d’accès aux médicaments.
Alors que le sida est une maladie incurable que les traitements antirétroviraux permettent cependant d’« apprivoiser », la tuberculose, maladie curable, continue de tuer, s’est emporté M. Zulu, qui s’est lui-même fait soigner de la tuberculose en 1997. Lorsque l’on est infecté du VIH, la possibilité ou non de se faire soigner de la tuberculose devient tout simplement une question de vie ou de mort, a insisté l’activiste.
La prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose doivent être partie intégrante du dispositif anti-VIH. Or, a souligné M. Sampaio, aucun nouveau médicament ou test de la tuberculose n’est arrivé dans les pharmacies depuis plus de 120 ans. Les niveaux actuels de la recherche, qui stagnent à 400 millions de dollars par an, sont bien en-dessous des 2 milliards de dollars annuels requis, a regretté l’Envoyé spécial, avant de rappeler que le Plan « Halte à la tuberculose », pour 2006-2015, chiffre le contrôle du VIH et de la tuberculose dans les pays concernés à quelque 6,7 milliards de dollars. Selon les estimations, une somme supplémentaire de 536 millions de dollars sera nécessaire en 2008.
Demain, au Siège de l’ONU à New York, les chefs d’État, les décideurs politiques, les responsables de l’ONU et les leaders de la société civile, des médias, des agences techniques et du secteur privé tenteront de trouver la « réponse multisectorielle » qui s’impose. Cette réponse, a voulu M. Sampaio, doit se concentrer sur la protection sociale, le renforcement des systèmes de santé, le respect des droits de l’homme et l’innovation scientifique.
Les lacunes dans le domaine de la recherche doivent être comblées, a-t-il poursuivi, en appelant à plus d’investissement, de volonté politique et d’intérêt de la part des compagnies pharmaceutiques. En la matière, a conclu l’Envoyé spécial du Secrétaire général, des partenariats forts entre les organisations de la société civile et les organes gouvernementaux sont essentiels.
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