CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SÉANCE INFORMELLE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LES INVESTISSEMENTS PRIVÉS MONDIAUX ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SÉANCE INFORMELLE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LES INVESTISSEMENTS PRIVÉS MONDIAUX ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
« Les changements climatiques ne constituent pas seulement un risque; ils présentent aussi d’immenses opportunités si nous nous donnons les moyens d’y faire face », a déclaré ce matin M. Srgjan Kerim, Président de l’Assemblée générale, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il présentait une séance informelle de l’Assemblée sur les investissements privés mondiaux et les changements climatiques qui se tenait ce matin de 10 à 13 heures au Siège des Nations Unies à New York
Illustrant son propos, M. Kerim a cité une étude de l’Agence internationale de l’énergie atomique qui estime à 150 milliards de dollars par an, d’ici à 2012, les pertes économiques dues aux catastrophes naturelles et autres phénomènes liés aux changements climatiques. Il a précisé qu’il faudrait 45 000 milliards de dollars d’investissements au cours des 50 prochaines années pour juguler les effets des changements climatiques. Il a dit que des initiatives destinées à mieux préparer les pays aux effets des changements climatiques pouvaient être des sources d’économies et de gains, en précisant que 2 millions de personnes vivent actuellement d’activités liées à la promotion des énergies renouvelables à travers le monde. C’est pour cela, a-t-il insisté, que nous avons jugé utile de rassembler le secteur privé et le secteur public; et les investisseurs et les États Membres au cours de cette session informelle, dans le souci d’unir toutes les énergies et forces vives en faveur de la lutte que nous devons mener contre les émissions de carbone et en faveur de l’investissement dans les énergies propres.
Aux cotés du Président de l’Assemblée générale est intervenue également Mme Mindy Lubber, Présidente de Ceres (Réseau d’investisseurs sur les risques climatiques), et invitée spéciale des débats de la session informelle de ce matin, qui a rappelé l’objectif « impératif » de réduire de 70 à 80% les émissions mondiales de carbone d’ici à 2050. C’est un objectif que nous ne pourrons atteindre sans une implication des États-Unis, dont les niveaux d’émissions sont les plus importants et représentent la plus grosse partie du problème à résoudre, a ajouté Mme Lubber. Elle a souligné l’importance de l’adoption d’une législation contraignante pour donner un signal clair aux entreprises et leur montrer qu’il peut être rentable d’investir dans les énergies renouvelables.
Elle a formé le vœu que le Congrès américain adopte une attitude différente de celle qui y a prévalu à ce jour, en insistant sur la nécessité de fixer le bon prix en matière de droits d’émissions de carbone. Nous avons besoin de politiques publiques contraignantes pour donner des assurances aux investisseurs afin que ces derniers n’aient plus aucune hésitation à investir dans les énergies renouvelables, a-t-elle encore ajouté. Illustrant l’évolution des mentalités dans le secteur privé, Mme Lubber a indiqué que la Commission des opérations de Bourse de Wall Street demandait aux entreprises d’être transparentes sur l’impact qu’ont leurs activités en ce qui concerne les émissions de carbone et les conséquences des changements climatiques sur leur rentabilité. Elle a dit qu’elle se sentait encouragée que, de plus en plus d’acteurs économiques soient conscients que « ne pas agir finira par coûter plus cher dans l’avenir qu’agir maintenant ».
Le débat informel tenu aujourd’hui par l’Assemblée générale fait suite au débat thématique de haut niveau de l’Assemblée sur les changements climatiques, qui a eu lieu en février 2008. Pour obtenir des informations mises à jour sur cette séance de travail, veuillez visiter le site www.un.org/ga/president/62/ThematicDebates/gpicc.shtml; ou prendre contact avec Mme Vilde Rosen, par courriel à l’adresse rosenv@un.org; ou par téléphone; au 1 917-367-5333.
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