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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE SUR LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE

06/06/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE SUR LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE


Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, qui est également le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, a fait un état des lieux aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, de la crise alimentaire dans le monde, de la situation au Zimbabwe et du Myanmar.


M. Holmes a annoncé que l’Équipe spéciale de haut niveau établie par le Secrétaire général avait mis en place un « cadre d’action mondial » qui reposait sur un consensus entre les institutions des Nations Unies, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Fonds monétaire international (FMI) afin de fournir une réponse coordonnée.  Ce cadre d’action contient des recommandations visant à la fois à subvenir aux besoins à court et à long termes tout en mettant l’accent sur les petits producteurs agricoles des pays en développement, un groupe qui a le plus grand potentiel pour accroître la production agricole.


La Réunion de haut niveau sur la crise alimentaire, qui s’est achevée à Rome hier, a été l’occasion d’annonces de nouvelles contributions importantes d’un montant de 6 milliards de dollars, s’ajoutant à quelque 6 milliards de dollars déjà annoncés.  Un large consensus a été atteint sur la nécessité de subvenir aux besoins humanitaires immédiats en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires, la nécessité de fournir des outils permettant aux petits exploitants de produire plus au cours des mois à venir et la nécessité de réduire certaines mesures telles que les restrictions aux exportations. 


M. Holmes a également jugé « déplorable » la décision du Gouvernement du Zimbabwe de demander aux organisations bénévoles et non gouvernementales de suspendre leurs activités sur le terrain.  L’aide humanitaire qui est actuellement accordée à 2 millions de personnes sera sévèrement affectée.  « Je demande instamment au Gouvernement du Zimbabwe d’annuler cette décision le plus vite possible. »


S’agissant du Myanmar, M. Holmes a déclaré que les opérations de secours évoluaient lentement dans la bonne direction.  Plus de 180 visas ont été accordés au personnel des Nations Unies et 20 demandes sont encore en cours d’examen.  La situation concernant les visas des ONG s’améliore aussi.  Les efforts internationaux, a-t-il ajouté, sont parvenus à 1,3 million de personnes sur les 2,4 millions qui ont été victimes du cyclone Nargis et ces chiffres ne tiennent pas compte de ceux qui ont reçu une aide du Gouvernement ou de donateurs privés.  Il n’y a pas de signe de famine ni d’épidémies.  Quelque 328 vols sont arrivés à Yangon, à raison de 10 à 15 par jour.


M. Holmes a toutefois précisé qu’il faudrait accélérer les efforts humanitaires et que davantage de ressources seraient nécessaires.  L’aide internationale jusqu’à présent se monte à 155 millions de dollars versés et 108 millions promis. 


Aux questions de la presse relatives à la crise alimentaire, M. Holmes a indiqué que la croissance démographique en était l’une des causes.  Selon la Banque mondiale, la production doit augmenter de 50% en 2030 et doubler en 2050 pour suivre le rythme de la croissance démographique.  L’augmentation spectaculaire du coût des denrées alimentaires a été un signal d’alarme et a montré la nécessité de modifier les politiques et d’augmenter les investissements.


La production alimentaire mondiale devrait être suffisante pour nourrir l’ensemble de la population de la planète s’il existait un système de distribution parfait.  Mais les petits producteurs ne parviennent pas à avoir accès aux marchés, ils ne disposent pas d’entrepôts et les fertilisants sont devenus onéreux.  D’autres facteurs entrent également en jeu comme, par exemple, les modifications des modes de consommation, les changements climatiques et la spéculation.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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