En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’INITIATIVE MONDIALE DE L’ONU CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS

03/06/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’INITIATIVE MONDIALE DE L’ONU CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS


La Directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Ndioro Ndiaye, a estimé, cet après-midi, lors d’une conférence de presse commune au Siège de l’ONU à New York, qu’il existait dans les pays d’origine un « fossé énorme en termes d’information et de savoir-faire pour affronter le problème de la traite des êtres humains ».


« Le plus difficile est d’établir un dialogue entre les pays d’origine et les pays de destination », a affirmé Mme Ndiaye, qui s’exprimait sur l’Initiative mondiale des Nations Unies contre la traite des êtres humains.  « L’OIM est déterminée à rendre les gouvernements plus aptes à s’attaquer à la traite », a-t-elle dit, notant que l’Organisation avait par exemple publié un manuel sur les méthodologies et les procédures pour combattre la traite déjà disponible en anglais, en russe, en espagnol et en français, et, dans quelques semaines, en arabe.


Lancée en mars 2007 par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime(ONUDC) et gérée en partenariat avec l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’OIM, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Initiative vise à coordonner les efforts en vue de combattre la traite des êtres humains, sur la base en premier lieu des accords signés dans le cadre des Nations Unies.


L’Initiative mondiale des Nations Unies contre la traite des êtres humains fournit un cadre d’action pour toutes les parties prenantes, comme les gouvernements, les milieux d’affaires et universitaires, la société civile et les médias.  Elle est fondée sur un principe simple: la traite des êtres humains est un crime d’une telle ampleur et d’une telle atrocité que les gouvernements ne peuvent à eux seuls s’y attaquer.


Pour Kyung-wha Kang, Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, le Bureau du Haut Commissaire œuvre à garantir l’intégration des droits de l’homme dans tous les aspects de la prévention, des poursuites judicaires et de la protection.  Sans l’intégration des droits de l’homme, certaines des mesures prises, en particulier sur la mise en application des lois, pourraient entraîner des dommages importants aux victimes, par exemple la mise en œuvre de lois qui ne prendraient pas en compte leur protection, a-t-il dit. 


« Des efforts supplémentaires doivent être fournis dans la consolidation des capacités des pays industrialisés », a assuré pour sa part Roger Plant, Chef du Programme spécial d’action pour combattre le travail forcé de l’OIT.


Alors que 171 États Membres ont ratifié la Convention concernant le travail forcé, et sont donc dans l’obligation de considérer cette question comme une infraction criminelle grave, et de prévoir des peines pour ses auteurs, de nombreux pays n’ont toujours pas intégré dans leur législation le délit de travail forcé.  « L’une des difficultés est de pouvoir saisir les formes très subtiles d’abus et de coercition dans l’économie mondiale moderne », a notamment observé M. Plant.


Doris Buddenberg, de l’ONUDC, organe dépositaire de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et de son Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, a, elle aussi, souligné que la traite humaine n’était toujours pas considérée comme un crime dans de nombreux pays en raison de l’inadaptation de leur législation. 


Les États parties à la Convention, a-t-elle souligné, doivent amender leur législation nationale.  Elle a en outre expliqué que les institutions des Nations Unies n’étaient pas chargées de l’application des lois nationales, laquelle incombe aux seules autorités des pays concernés.  Sur de telles questions, a-t-elle dit, les institutions travaillent avec des organismes chargés d’appliquer le droit international, comme l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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