CONFÉRENCE DE PRESSE D’IRAKLI ALASANIA, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE
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CONFÉRENCE DE PRESSE D’IRAKLI ALASANIA, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE
Le Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies, M. Irakli Alasania, a indiqué ce matin que son pays avait demandé une réunion du Conseil de sécurité afin que celui-ci puisse entendre son point de vue sur le détournement d’un drone géorgien, le mois dernier en Abkhazie.
M. Alasania s’exprimait lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, trois jours après la publication d’un rapport* de la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) concluant qu’un avion de chasse russe avait abattu, le 20 avril dernier, un drone géorgien au-dessus de l’Abkhazie.
« Nous espérons qu’une décision sera prise aujourd’hui au Conseil de sécurité pour aborder cette question », a déclaré l’Ambassadeur géorgien, espérant que « la Fédération de Russie ne bloquera pas cette discussion ».
M. Alasania a également souhaité la tenue de discussions bilatérales entre les deux pays afin de « résoudre les questions en suspens de manière constructive et pacifique ». « Malgré cet incident récent, nous voyons toujours la possibilité pour la Fédération de Russie de jouer un rôle constructif et de contribuer à réellement faire la paix », a-t-il souligné.
Le Représentant permanent de la Géorgie a affirmé que, le 23 avril dernier, le Conseil de sécurité avait « exprimé sa préoccupation et chargé la MONUG de conduire une enquête exhaustive ». Le rapport de la MONUG « tient la Fédération de Russie pour responsable de cet acte d’agression militaire », a-t-il assuré. L’attaque, a-t-il estimé, s’est produite au moment où le drone tentait un vol de surveillance de « mouvements militaires abkhazes et russes illégaux dans la zone de conflit ». « La Géorgie exerçait son droit souverain de contrôler une situation sur son propre territoire », a-t-il précisé.
Pour le Représentant permanent, « cet acte désormais confirmé viole l’intégrité et la souveraineté de la Géorgie » et constitue « une violation flagrante du paragraphe 4 de l’Article 2 de la Charte des Nations Unies interdisant l’usage de la force contre l’intégrité territoriale de tout État », ainsi qu’un « acte d’agression » selon la définition établie par l’Assemblée générale dans une résolution.
Le Ministère géorgien des affaires étrangères a demandé à la Fédération de Russie des explications officielles « au sujet de l’acte d’agression commis par la partie russe sur le territoire de la Géorgie », a affirmé M. Alasania.
L’Ambassadeur Alasania a ajouté que son pays réclamait également de la part de la Fédération de Russie une « compensation » pour la « perte matérielle » subie par le Ministère géorgien des affaires intérieures et un « refus de mener des actions provocatrices dans les zones de conflit de la Géorgie ».
* Rapport disponible en anglais sur le site Internet de la MONUG: www.unomig.org
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