CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOHN HOLMES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES SUR SON RÉCENT VOYAGE AU MYANMAR
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOHN HOLMES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES SUR SON RÉCENT VOYAGE AU MYANMAR
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, a rendu compte, ce matin, de la visite qu’il a effectuée au Myanmar, la semaine dernière. Il a indiqué que des progrès importants avaient été réalisés grâce à des accords avec les autorités nationales, précisant cependant que ces promesses devraient maintenant se concrétiser sur le terrain.
Il a déclaré que sa visite, ainsi que celle du Secrétaire général, qui a eu lieu également la semaine dernière, avaient pour but de générer un changement d’attitude de la part des autorités du Myanmar pour donner accès à l’assistance humanitaire internationale à la suite du passage du cyclone Nargis. Il a précisé que cette visite avait permis notamment de discuter de l’accès du personnel humanitaire aux zones les plus affectées, de l’augmentation de la présence des organisations non gouvernementales (ONG), ou encore, de la nécessité de mieux organiser les arrangements logistiques pour faciliter l’arrivée et la distribution de l’aide. « Nos discussions ont permis de progresser dans tous ces domaines », a-t-il assuré.
Le Coordonnateur des secours d’urgence a aussi estimé que la Conférence des donateurs, qui s’est tenue dimanche à Yangon et a réuni 51 pays, avait été un succès, notamment grâce aux efforts collectifs qui ont été entrepris pour faire face à l’ampleur de la catastrophe. Il a toutefois admis qu’il existait une certaine réticence de la part des donateurs qui souhaitent, tout d’abord, s’assurer de l’efficacité des efforts de secours et de la volonté de coopération des autorités du pays avant de contribuer plus généreusement.
Il a indiqué que les contributions totales en faveur des efforts d’assistance au Myanmar atteignaient 133 millions de dollars et que 100 millions de dollars supplémentaires avaient aussi été promis. Il a également noté que 60% de l’Appel d’urgence de 201 millions de dollars, lancé par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), avaient été atteints, en contributions et en promesses de dons.
M. Holmes a par ailleurs indiqué que les discussions avec le Gouvernement du Myanmar avaient aussi porté sur l’établissement d’un mécanisme de coordination entre efforts nationaux et internationaux. Cela permettra à chaque partie de savoir ce qui est fait, de combler les écarts et d’éviter les doubles emplois, a-t-il ajouté. Il a précisé que par ce mécanisme, le Gouvernement du Myanmar, les Nations Unies et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) organiseront des rencontres régulières.
S’agissant des progrès réalisés sur le terrain, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a constaté que les visas étaient octroyés en plus grand nombre pour le personnel international, lequel commence à avoir accès aux zones les plus affectées. « Il reste encore beaucoup à faire mais les choses prennent forme », a-t-il déclaré.
M. Holmes a aussi indiqué que 160 avions étaient arrivés dans le pays depuis le début de la crise. Cependant, a-t-il fait remarquer, davantage de matériel est nécessaire et doit être acheminé non seulement par voie aérienne mais aussi par voie terrestre et maritime. Le Coordonateur des secours d’urgence a souligné qu’une partie de l’aide provenait aussi de l’intérieur du pays. Le Programme alimentaire mondial (PAM) achètera le riz dont il a besoin localement par exemple, a-t-il expliqué.
M. Holmes a aussi estimé que plus d’un million de personnes avaient reçu une forme d’assistance à ce jour, sur les 2,4 millions de personnes affectées. Il faut ajouter les contributions nationales à ce chiffre, ce qui permettrait d’atteindre un autre million de personnes, a-t-il poursuivi. Il a toutefois fait observer que beaucoup de personnes n’avaient pas reçu suffisamment d’aide et qu’il faudrait donc accélérer les efforts de secours.
Interrogé sur les écarts entre les comptes rendus de la presse et ceux donnés par les Nations Unies quant à la situation au Myanmar, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence a souligné que l’Organisation se concentrait sur la garantie de coopération entre les parties afin que la communauté humanitaire puisse faire son travail. Une des difficultés, c’est qu’il n’y a pas assez de personnel international et que nous n’avons donc pas de tableau détaillé de ce qui se passe sur le terrain, a-t-il avancé.
En réponse aux questions des journalistes qui souhaitaient de plus amples détails sur le nombre de personnel international sur le terrain ou encore de visas octroyés, M. Holmes a également admis qu’il n’était pas encore possible d’obtenir des informations précises mais que les procédures et entrées dans le pays s’accéléraient. Il n’y a pas de blocages pour l’instant mais il faudra voir comment cela se passe dans la pratique, a-t-il poursuivi, en faisant référence aux accords conclus avec les autorités du Myanmar.
Enfin, concernant les risques de maladies, le Coordonnateur des secours d’urgence a indiqué que la communauté humanitaire suivait la situation de près et qu’il n’y avait pas, à l’heure actuelle, de signes alarmants.
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