CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’EAU ET L’ASSAINNISSEMENT
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’EAU ET L’ASSAINNISSEMENT
Deux représentants de la Division du développement durable, Mme Kathleen Abdalla et M. Aslam Chaudhry, ainsi que M. Roberto Lenton du Partenariat mondial pour l’eau, ont souligné ce matin, au Siège des Nations Unies, l’importance de progresser dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, alors que la Commission du développement durable (CDD) examine, depuis hier, la mise en œuvre des décisions prises dans ce domaine.
Lors de cette conférence de presse, les intervenants ont en effet rappelé que les avancées en matière d’eau et d’assainissement étaient indispensables pour progresser dans la réalisation de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Que ce soit pour les objectifs liés à la réduction de la faim, de la pauvreté ou encore à la parité entre les sexes, la question de l’eau et de la gestion efficace des ressources en eau est essentielle, a insisté M. Lenton.
C’est dans cette perspective que la Commission du développement durable évalue cette semaine l’application des décisions qu’elle a prises en 2005, lors de son cycle consacré à l’eau et l’assainissement, a noté M. Chaudhry, Chef de la branche des ressources naturelles et en eau de la Division du développement durable. Il a rappelé que la Commission du développement durable avait alors adopté 72 décisions à ce sujet. Il a aussi souligné que la question de l’eau était étroitement liée aux thèmes abordés lors du cycle actuel de la Commission du développement durable: agriculture, développement rural, sols/sécheresses, désertification et Afrique.
Mme Abdalla, Chef par intérim de la Division du développement durable, a affirmé que des progrès importants avaient été faits en ce qui concerne l’accès à l’eau potable. Si la tendance actuelle se poursuit, l’objectif de diminuer de moitié le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable devrait être atteint d’ici à 2015.
Toutefois, elle a constaté qu’il restait beaucoup à faire dans le domaine de l’assainissement alors que 2,6 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à ces services de base. L’accès aux latrines est toujours la nécessité principale dans de nombreux pays, a renchéri M. Lenton.
Rappelant que 2008 marquait l’Année internationale de l’assainissement, ces deux intervenants se sont félicités qu’une attention accrue soit accordée à cette question, alors que l’eau potable constituait avant tout la priorité. Ils ont rappelé que, du point de vue de la santé en particulier, l’eau et l’assainissement devraient être considérés ensemble.
Par ailleurs, Mme Abdalla a indiqué que certains pays, avec des populations importantes, comme l’Inde, le Brésil, le Pakistan ou encore l’Égypte, avaient connu d’importantes avancées alors que pour beaucoup d’autres, l’assainissement demeurait un problème de taille. Elle a affirmé qu’il faudrait chercher des solutions novatrices au défi de la fourniture de ces services, notamment par le biais de la participation du secteur privé.
S’agissant des obstacles à la mise en œuvre des décisions relatives à l’eau et à l’assainissement prises en 2005, M. Chaudhry a fait valoir que ces défis relevaient principalement du manque de ressources financières, notamment pour les infrastructures, ainsi que de capacités en matière institutionnelle et humaine.
Interrogé sur les programmes offerts par l’ONU en matière d’eau et d’assainissement, M. Chaudhry a précisé que les activités de coopération de l’Organisation étaient basées sur la demande des pays et que le Secrétariat pouvait également offrir des conseils, notamment en matière de politiques et d’évaluation. Mme Abdalla a ajouté que le Programme ONU-Eau, organe interinstitutions, permettait d’assister les pays dans ce domaine.
Répondant à une question sur la privatisation du secteur de l’eau, M. Chaudhry a expliqué que les entreprises tendaient actuellement à abandonner les services dans ce domaine. La question est maintenant de savoir qui va payer l’eau si la population n’est pas en mesure de le faire? a fait remarquer pour sa part Mme Abdalla. Il faudrait donc trouver des solutions novatrices pour fournir en eau les plus pauvres, a-t-elle souligné, en indiquant que la Commission du développement durable impliquait le secteur privé dans ses travaux.
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