CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE DU SYSTÈME DE L’ONU SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU MYANMAR APRÈS LE PASSAGE DU CYCLONE NARGIS
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE DU SYSTÈME DE L’ONU SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU MYANMAR APRÈS LE PASSAGE DU CYCLONE NARGIS
« Nous avançons dans la bonne direction avec les autorités du Myanmar pour l’organisation de l’aide humanitaire, même si cela ne va pas aussi vite que nous le souhaiterions », a déclaré ce matin M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence du système de l’ONU, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU sur la situation qui prévaut sur le plan humanitaire au Myanmar après le passage du cyclone Nargis.
« Où et comment l’aide humanitaire doit arriver, être stockée et être distribuée fait partie des modalités en cours de discussion avec les autorités du Myanmar », a déclaré John Holmes, en reconnaissant la nécessité « d’aller plus loin et plus vite pour pouvoir opérer aussi librement que possible sur le terrain »
« Même si la première Équipe d’évaluation de l’ONU ne pourra entrer au Myanmar que demain, l’ONU pourra s’appuyer sur le personnel des organismes de l’ONU qui est sur place, au Myanmar, de manière continue, comme le personnel du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et celui du Programme alimentaire mondial (PAM), pour documenter son appel éclair de vendredi, qui devrait nous permettre de financer les trois à six premiers mois de réponse humanitaire à apporter aux personnes qui sont dans le besoin», a ajouté M. Holmes.
S’agissant de l’aide, il s’est félicité que 24 pays avaient déjà annoncé des contributions spécifiques en argent ou en biens humanitaires, et que six autres États aient annoncé des contributions non spécifiques. Face aux nombreuses questions posées par des journalistes sur le droit d’ingérence humanitaire et la crédibilité des Nations Unies cinq jours après la catastrophe qui a frappé le Myanmar, John Holmes a indiqué que dans le cas actuel, la communauté internationale et l’ONU n’étaient pas dans une situation où le Gouvernement du pays concerné refusait de coopérer et ou prétendait s’opposer à la livraison de l’aide humanitaire. M. Holmes a estimé qu’à ce niveau, toute menace proférée ou voilée contre le Gouvernement du Myanmar serait contreproductive en ce qui concerne l’intérêt des populations affectées.
Répondant à des questions portant sur la « lenteur » de l’administration du Myanmar, qui semble démontrée par le fait qu’aucun visa n’a été délivré depuis samedi, John Holmes a indiqué que l’idéal serait que le personnel humanitaire soit exempté de visa. Cette pratique a été adoptée dans le passé par certains pays touchés par des catastrophes. « Plus nous pourrons réduire les formalités bureaucratiques, plus nous pourrons être efficaces dans la livraison de l’aide humanitaire aux personnes affectées », a indiqué M. Holmes. Il a également précisé que les premiers jours d’une crise du type de celle que traverse le Myanmar, il y a toujours une certaine confusion et un certain nombre d’interrogations, notamment en raison de la destruction des infrastructures de communication et de transport.
S’agissant des chiffres et du nombre de victimes, estimées à 22 500 selon des sources locales, M. Holmes a indiqué qu’il était impossible de vérifier ces données, mais que tout portait à croire que non seulement ce chiffre correspondait à la réalité mais qu’il allait probablement augmenter de manière significative dans les jours à venir.
John Holmes s’est par ailleurs inquiété des conséquences du cyclone en matière de sécurité alimentaire pour le Myanmar, en notant que la région la plus touchée était aussi la principale zone de production agricole du pays. Il a précisé qu’a côté des organismes des Nations Unies qui sont sur place, les organisations non gouvernementales avaient déjà commencé à distribuer de la nourriture, des tablettes de purification d’eau et des bâches en plastique. Il a noté qu’une équipe de la Croix-Rouge avait déjà été autorisée à entrer au Myanmar.
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