CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU MYANMAR
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU MYANMAR
M. Rashid Khalikov, Directeur du Bureau de New York du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a souligné aujourd’hui les efforts des Nations Unies pour répondre à la situation humanitaire au Myanmar, frappé par le cyclone Nargis les 2 et 3 mai dernier. Au cours de cette conférence de presse, au Siège de l’ONU, il a déclaré que les jours à venir étaient critiques pour les populations affectées, émettant l’espoir qu’une évaluation rapide pourrait être faite afin d’alléger les souffrances et de sauver des vies.
M. Khalikov a indiqué que le nombre de décès s’élevait actuellement à 22 000 personnes et qu’on comptait 40 000 disparus alors que cinq provinces du pays avaient déjà été déclarées zones sinistrées. Il a précisé que la région du Delta avait été la plus affectée par le cyclone qui y a balayé des villages entiers. Il a ajouté que le nombre de personnes nécessitant une assistance s’élève à des centaines de milliers.
Selon l’équipe de pays des Nations Unies sur place, a-t-il poursuivi, les priorités actuelles sont la fourniture de bâche de plastique, de matériel de purification de l’eau, d’équipement de cuisine, de moustiquaires, de kits médicaux d’urgence et de nourriture. M. Khalikov a affirmé qu’il était évident que les populations affectées auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence.
Concernant la réponse de l’ONU face aux conséquences tragiques du cyclone, M. Khalikov a indiqué que différentes institutions spécialisées, en particulier le Programme alimentaire mondial (PAM), l’UNICEF et le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), accéléraient leurs efforts pour envoyer une assistance dans le pays. Elles s’emploient à distribuer le matériel qui était déjà sur place et à acheminer celui stocké ailleurs dans la région, a-t-il dit. Il a précisé que l’UNICEF avait envoyé cinq équipes d’évaluation et que le PAM avait déjà pu distribuer de l’aide alimentaire à Rangoon, en coopération avec Médecins sans frontières-Pays-Bas.
Un groupe d’experts réuni à Bangkok est prêt à se rendre sur place, dont une équipe des Nations Unies d’évaluation des catastrophes, a-t-il également ajouté. Il a indiqué que les membres de cette équipe avaient présenté leurs demandes de visas aujourd’hui et a espéré que le Gouvernement du Myanmar allégerait les procédures de demandes de visas ainsi que celles concernant l’entrée du matériel d’urgence dans le pays.
Un appel d’urgence devrait être lancé vendredi, suite aux missions d’évaluation, a-t-il annoncé. M. Khalikov a aussi précisé que le Secrétaire général avait indiqué que le Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF), établi par l’Assemblée générale en 2005, était prêt à fournir un financement dès que des projets seraient élaborés par l’équipe de pays.
Par ailleurs, le Directeur du Bureau de New York d’OCHA a indiqué que le Gouvernement du Myanmar avait informé l’ONU qu’il accepterait l’assistance internationale. Les Nations Unies œuvrent avec le Gouvernement pour en définir les modalités, a-t-il ajouté. Il a également noté que l’ONU travaillait aussi étroitement avec ses partenaires des ONG qui ont une présence importante dans le pays et disposent de stocks de matériel d’assistance.
Soulignant l’importance de l’assistance de la communauté internationale dans ses efforts de secours, M. Khalikov a noté que de nombreux pays avaient déjà apporté leur appui à l’action multilatérale menée par l’ONU, dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Finlande, le Canada et la Norvège. Des contributions étaient annoncées par l’Union européenne tandis que l’Inde, la Chine et la Thaïlande ont fourni une aide bilatérale, a-t-il poursuivi.
S’agissant de la présence actuelle de l’ONU sur le terrain, le Directeur du Bureau de New York d’OCHA a admis que sa capacité en personnel était celle habituellement en place dans le pays, ce qui n’était pas suffisant pour faire face aux conséquences dévastatrices du passage du cyclone Nargis.
En réponse à une question d’un journaliste, il a indiqué qu’il n’était pas en mesure de dire si le Myanmar allait refuser l’aide offerte par des pays qui lui ont imposé des sanctions.
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