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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET REPRÉSENTANT PERMANENT DE L’AFRIQUE DU SUD, DUMISANI SHADRACK KUMALO

30/04/2008
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET REPRÉSENTANT PERMANENT DE L’AFRIQUE DU SUD, DUMISANI SHADRACK KUMALO


Le Représentant permanent de l’Afrique du Sud et Président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, M. Dumisani Shadrack Kumalo, a estimé cet après-midi au cours d’une conférence de presse que le programme de travail au cours de cette période avait été « mouvementé ».


Une des expériences les plus gratifiantes que nous avons connues en avril, a-t-il déclaré, a été le mini-sommet sur le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales, en particulier l’Union africaine, et qui a réuni sept chefs d’État et de gouvernement.


En revanche, l’expérience la plus frustrante a été l’incapacité du Conseil à se prononcer sur la situation au Moyen-Orient, en particulier à Gaza, confrontée à une crise humanitaire sans précédent, a déploré M. Kumalo.  Il a cependant qualifié de regrettables les comparaisons faites par la délégation libyenne entre cette situation et l’Holocauste.  Ces remarques, a-t-il estimé, ont occulté la nécessité pour le Conseil de résoudre la crise dans les Territoires palestiniens occupés.  Pour y parvenir, le Conseil doit adresser cette situation dans tous ses aspects: sécuritaire, humanitaire et politique.


Il s’est dit satisfait, cependant, de la séance plénière d’aujourd’hui, consacrée au fléau des petites armes, qui tuent plus de civils en Afrique et dans les pays en développement que les armes de destruction massive.  Rappelant que la veille, le Conseil de sécurité avait organisé une réunion sur le Zimbabwe, il a indiqué que les pays africains travaillaient d’arrache-pied au niveau sous-régional pour trouver une issue négociée à la crise électorale dans laquelle se trouve cet État.


Le Président du Conseil a ensuite répondu à un journaliste qui l’interrogeait sur les problèmes juridiques posés par le projet de résolution sur la Somalie actuellement à l’étude, en particulier sur les incidences d’un tel texte sur le droit de la mer.  M. Kumalo a déclaré que ce type de texte soulèverait toujours des questions.  En effet, parle-t-on de piraterie en général, ou se limite-t-on au cas particulier de la Somalie?  Il a estimé que cette dernière option, si elle venait à être retenue dans le projet de résolution auquel travaille le Royaume-Uni, serait de nature à renforcer le texte de la résolution.


S’agissant du Sahara occidental, l’Ambassadeur d’Afrique du Sud a estimé qu’il faudrait être prudent quant au principe de « réalisme » invoqué pour résoudre certaines crises, car c’est au nom de ce principe même qu’on devrait dire aux Palestiniens d’accepter la situation au Moyen-Orient ou aux Serbes de reconnaître le Kosovo.  Il faut veiller à ce que ce réalisme soit imposé sans discernement et pas simplement au détriment du Front POLISARIO et au profit du Maroc, qui bénéficie du soutien des membres permanents du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté.


Interrogé sur le projet de déclaration présidentielle sur le Myanmar qui avait circulé au cours de ce mois, M. Kumalo a fait observer que certains membres du Conseil semblaient s’inquiéter beaucoup du décompte des voix au Zimbabwe ou de l’avenir du Myanmar, mais beaucoup moins d’autres crises.  Il a regretté la sélectivité qui prévaut parmi les membres du Conseil dans l’établissement des priorités.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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