En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR UNE NOUVELLE INITIATIVE POPULAIRE DE PRÉVENTION DU PALUDISME EN AFRIQUE

23/04/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR UNE NOUVELLE INITIATIVE POPULAIRE DE PRÉVENTION DU PALUDISME EN AFRIQUE


À moins de 48 heures de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, la Fondation des Nations Unies a annoncé, cet après-midi, au Siège de l’ONU à New York, une nouvelle mobilisation de partenaires, issus notamment des milieux du sport, de la jeunesse ou de la religion, dans le cadre d’une campagne mondiale de prévention et de sensibilisation à la maladie.


Intitulée « Nothing But Nets » (Rien que des filets/réseaux), cette campagne, créée en mai 2006 par la Fondation des Nations Unies, dont l’initiative revient à l’éditorialiste sportif américain, M. Rick Reilly, vise à collecter des fonds pour des moustiquaires en vue de prévenir la mortalité liée au paludisme en Afrique.


Un don de 10 dollars à « Nothing But Nets » permet d’acheter et de distribuer gratuitement une moustiquaire traitée par un insecticide et d’une durée de vie de trois à cinq ans.  Jusqu’à présent, « Nothing But Nets » a recueilli près de 20 millions de dollars, permettant ainsi la distribution d’environ un million de moustiquaires en Afrique, en particulier en Angola, au Mali, au Nigéria et au Tchad.


« Les moustiquaires constituent le programme le plus efficace que nous connaissons dans le domaine de la lutte contre le paludisme », a déclaré le Président de la Fondation des Nations Unies, M. Timothy E. Wirth, lors d’une conférence de presse commune, indiquant qu’elles sont prioritairement distribuées en Afrique sub-saharienne, principale région du monde touchée.


« Les effets dévastateurs du paludisme exigent une réponse collective », a déclaré Mme Ann Veneman, Directrice exécutive de l’UNICEF, précisant que, chaque année, la maladie tuait environ un million de personnes dans le monde, dont 800 000 sont des enfants de moins de cinq ans vivant en Afrique sub-saharienne.  On estime à 3 milliards, le nombre de personnes vivant dans des régions où sévit le paludisme, et de 350 à 500 millions le nombre de personnes en souffrant chaque année, a-t-elle ajouté.


Pour la Directrice exécutive de l’UNICEF, « la prévention du paludisme est une composante importante de la réduction de la pauvreté et du développement économique ».  « Des progrès sont réalisés », a-t-elle assuré.  Elle a ainsi souligné que la production mondiale de moustiquaires était passée de 30 millions en 2004 à 63 millions en 2006, les estimations pour 2008 prévoient une production de 110 millions.


Selon Mme Veneman, la campagne « Nothing But Nets » est « une initiative importante qui contribuera à enregistrer des succès dans la lutte contre le paludisme, en particulier en faveur des enfants ».  « Le paludisme est une maladie sans frontières », a-t-elle dit, mettant l’accent sur la nécessité d’une « large collaboration ».  « Nos résultats seront mesurés par le nombre de vies sauvées et de personnes dont l’état de santé a été amélioré. »


Un des partenaires de l’opération, M. David Stern, Commissaire de l’Association nationale de basketball des États-Unis (NBA), a estimé que « le pouvoir du sport est un catalyseur extraordinaire pour la communication au niveau mondial ».  « Les athlètes peuvent être utilisés pour communiquer tout message », a-t-il ajouté pour souligner, par exemple, leur impact dans la lutte contre le paludisme.  Les joueurs de la NBA, de la WNBA et de la Ligue nationale de soccer (football américain) s’attachent en effet à promouvoir la campagne, s’efforçant d’atteindre plus d’un million d’Américains en 2008.


M. Steven Culbertson, Président de Youth Service America, a souligné, de son côté, les efforts de mobilisation entrepris en matière de sensibilisation par un réseau américain de 45 000 jeunes et enseignants.


« Quand nous travaillons ensemble avec des personnes issues de tous les secteurs, nous pouvons partager une voix pour le monde », a déclaré, pour sa part, Thomas J. Bickerton, évêque de l’Église méthodiste unie.  « Nous n’avons fait que gratter la surface du besoin de moustiquaires, il est temps de passer à l’étape suivante », a-t-il ajouté, promettant l’engagement des 12 millions de membres de l’Église méthodiste unie à travers le monde.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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