CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE, IRAKLI ALASANIA
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE, IRAKLI ALASANIA
Le Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies, M. Irakli Alasania, a demandé ce matin, lors d’une conférence de presse, une réunion spéciale du Conseil de sécurité à l’occasion de laquelle le Ministre géorgien des affaires étrangères, M. David Bakradze, présenterait les preuves d’une récente « agression militaire » russe contre son pays.
L’Ambassadeur géorgien a expliqué devant les journalistes, au Siège de l’ONU à New York, qu’un avion militaire russe avait pénétré hier, à l’intérieur de l’espace aérien de la Géorgie, au-dessus de l’Abkhazie, attaquant et détruisant des drones ou engins sans pilote.
« Malheureusement, dans cette partie très fragile de la Géorgie, la présence internationale a échoué non seulement à prévenir mais aussi à répondre aux violations de la souveraineté géorgienne », a-t-il affirmé, appelant la communauté internationale à « employer toutes les ressources à sa disposition pour arrêter la violation par la Fédération de Russie de l’intégrité nationale de la Géorgie ».
Le 15 avril dernier, lors d’une précédente conférence de presse, M. Alasania avait présenté la nouvelle initiative de paix de son pays aux autorités abkhazes de facto, offrant notamment à la Fédération de Russie de jouer un « rôle constructif ». Néanmoins, « le 16 avril, le Président russe a ordonné à son gouvernement d’engager une coopération directe avec des représentants des autorités de facto de l’Abkhazie et de la région de Tskhinvali/Ossétie du Sud sans la permission du Gouvernement géorgien », a souligné l’Ambassadeur.
Selon M. Alasania, les mesures prises récemment par la Fédération de Russie à l’encontre de la Géorgie « contredisent clairement les normes et principes universellement reconnus du droit international, en particulier les principes de l’intégrité territoriale des États, l’égalité souveraine des États, l’inviolabilité des frontières, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, les résolutions de la Charte des Nations Unies et du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 876 (1993) ».
Cette dernière résolution « demande à tous les États d’empêcher que toute forme d’assistance autre qu’humanitaire ne soit apportée à la partie abkhaze à partir de leur territoire ou par des personnes relevant de leur juridiction, en particulier d’empêcher la fourniture d’armes et de munitions », a rappelé le Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies.
M. Alasania a estimé que par cette décision, la Fédération de Russie lançait une « coopération à grande échelle » et formalisait ses relations avec le régime de facto abkhaze qui est, selon lui, le « principal responsable de purification ethnique, ignorant donc les faits de meurtres et d’expulsion de centaines de milliers de citoyens pacifiques ». « Ces actions ne correspondent pas au rôle de facilitateur de la Fédération de Russie » et « poussent au contraire les séparatistes à se retirer complètement du processus de négociation », a-t-il déclaré.
Aux yeux du représentant de la Géorgie, la Fédération de Russie a ainsi « franchi la ligne rouge ». Ses actions visent à empêcher l’intégration de la Géorgie dans la communauté euroatlantique, soutenue, a-t-il précisé, par une « majorité absolue de citoyens » géorgiens.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel