CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE SUR LA SITUATION EN ABKHAZIE, GÉORGIE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE SUR LA SITUATION EN ABKHAZIE, GÉORGIE
Après la prorogation du mandat de la Mission d’observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) par le Conseil de sécurité aujourd’hui, M. Irakli Alasania, Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies, s’est entretenu avec la presse de la situation en Abkhazie. Il a, à cette occasion, mis en avant la nouvelle initiative de paix suggérée par son pays.
Se félicitant de la résolution adoptée aujourd’hui par le Conseil de sécurité, il a déclaré que celle-ci réitérait la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Géorgie. Il a aussi salué la mention, dans ce texte, de l’instauration, dans le cadre d’un calendrier réaliste, des conditions nécessaires au retour rapide, en toute sécurité et dans la dignité, des réfugiés et déplacés. De plus, il a estimé que la résolution indiquait clairement que la situation dans la haute vallée de la Kodori était conforme à l’Accord de Moscou du 14 mai 1994, Accord relatif au cessez-le-feu et à la séparation des forces. Selon lui, cela signifie qu’elle ne pose pas de menace à la sécurité et la stabilité de la région.
M. Alasania a toutefois fait remarquer que la résolution du Conseil ne reflétait pas certains développements récents en ce qui concerne le règlement pacifique du conflit en Abkhazie et a donc voulu faire part de la nouvelle proposition faite par son pays, le 28 mars 2008.
Dans le cadre de cette initiative de paix, a-t-il expliqué, il est envisagé de mettre en place une zone conjointe de libre-échange dans les districts de Gali et d’Ochamchire, de garantir une représentation abkhaze dans les organes centraux exécutifs et législatifs, et d’établir un poste de vice-président de la Géorgie réservé à un représentant abkhaze.
L’Abkhazie jouira d’une autonomie illimitée au sein des frontières reconnues internationalement de la Géorgie, a insisté le Représentant permanent. Il a estimé que le succès des initiatives de paix dépendait de l’engagement plus actif de la communauté internationale et tout particulièrement de la Fédération de Russie. Nous voulons voir la Fédération de Russie comme un partenaire dans le processus d’élaboration de la paix, a-t-il dit, en espérant que ce pays appuierait l’initiative géorgienne afin de créer une base solide pour la paix et la stabilité dans toute la région du Caucase.
Le représentant de la Géorgie a en outre fait valoir que des groupes de travail intergouvernementaux étaient déjà en place pour développer des plans de mise en œuvre de l’initiative de paix et ouvrir un dialogue direct. Il a déclaré que la proposition de son pays ouvrirait la voie à une nouvelle perspective de résolution pacifique de conflits, créerait un mécanisme unique pour la protection des droits des minorités nationales en Géorgie et fournirait des opportunités d’engagement pour la communauté internationale.
Interrogé sur la manière dont cette proposition avait été reçue par la partie abkhaze, M. Alasania a estimé que le rejet de cette initiative par les autorités de facto de l’Abkhazie était regrettable. Toutefois, il a rappelé que ce plan de résolution du conflit s’adressait à tous les Abkhazes et pas uniquement « à des dirigeants de fait ». Nous voulons montrer que nous prenons en compte les intérêts des Abkhazes, a-t-il ajouté, en expliquant que la Géorgie souhaitait que la partie abkhaze soit impliquée dans les négociations relatives à certains aspects de cette initiative.
Par ailleurs, il a indiqué que la Géorgie utilisait tous les moyens possibles pour diffuser les informations relatives à cette suggestion en faveur d’un processus de paix. Dans ce contexte, il a souligné que le dialogue direct était essentiel, notamment pour expliquer les bénéfices de cette initiative.
Enfin, suite à une question sur le respect de l’espace aérien géorgien, M. Alasania a affirmé que son pays était toujours inquiet des informations relatives à des intrusions russes dans cet espace et qu’il souhaitait que la MONUG étende son observation à ce domaine.
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