CONFÉRENCE DE PRESSE DE PHILIPPE DOUSTE-BLAZY, CONSEILLER SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR UN FINANCEMENT NOVATEUR DU DÉVELOPPEMENT
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE PHILIPPE DOUSTE-BLAZY, CONSEILLER SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR UN FINANCEMENT NOVATEUR DU DÉVELOPPEMENT
Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour un financement novateur du développement, Philippe Douste-Blazy, a défendu cet après-midi, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, l’idée d’une « première contribution de solidarité citoyenne mondiale » effectuée à partir de l’achat de billets d’avion auprès de compagnies de réservation par Internet.
L’ancien Ministre français des affaires étrangères a indiqué que cette initiative pourrait être lancée au cours de la deuxième moitié de 2009. « Cela mérite encore beaucoup de travail, mais les premières études de faisabilité montrent que c’est très possible », a-t-il dit, estimant, « à titre personnel », que cette contribution devrait être consacrée, dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, à la santé.
M. Douste-Blazy, qui participait ce matin à une table ronde sur les « nouvelles initiatives en faveur du financement du développement », dans le cadre d’une réunion spéciale de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a également annoncé que la Conférence internationale sur les sources novatrices de financement du développement se déroulerait en novembre 2009, en un lieu qu’il reste à définir.
La table ronde organisée par le Conseil économique et social (ECOSOC) a été pour M. Douste-Blazy « l’occasion de faire un nouveau plaidoyer pour les financements innovants ». « L’actualité, malheureusement, nous montre à quel point il est important de se dépêcher pour trouver des financements nouveaux pour lutter contre la grande pauvreté, contre la faim dans le monde », a-t-il affirmé, avant de soutenir la proposition du Président de la Banque mondiale d’un « Plan Marshall d’urgence ». « Les défis sont immenses », a-t-il ajouté, rappelant qu’« un milliard d’hommes vivent avec moins d’un dollar par jour et que 11 millions d’enfants vont mourir cette année d’une maladie que l’on peut soigner ».
M. Douste-Blazy, qui préside le Conseil d’administration de l’UNITAID, une centrale d’achat de médicaments en faveur des pays en développement fondée en 2006 et financée essentiellement par une taxe sur les billets d’avion, a également jugé que les financements innovants devraient être « prévisibles, durables et, surtout, additionnels ».
Évoquant la baisse de l’aide publique au développement, constatée récemment par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Conseiller spécial du Secrétaire général a considéré que les financements innovants devraient être affectés à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.
À ses yeux, « la chose la plus dangereuse pour les financements innovants » serait qu’au fur et à mesure qu’ils se multiplient, les responsables gouvernementaux en profitent pour diminuer leur aide aux pays en développement.
M. Douste-Blazy a en outre mis l’accent sur la nécessité de « trouver demain des microcontributions qui, au niveau individuel, sont indolores et qui, au niveau général, peuvent donner d’énormes résultats » et « ne modifieraient pas l’économie de marché du domaine ». Ainsi, une microcontribution pourrait, selon lui, être « généralisée sur toutes les places financières » sans créer les effets négatifs qu’aurait occasionnés la taxe Tobin.
M. Douste-Blazy, qui a également le rang de Secrétaire général adjoint, a aussi évoqué, sans les développer, d’autres sources possibles de financements, provenant par exemple, de loteries.
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