CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-DEUXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, SRGJAN KERIM
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-DEUXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, SRGJAN KERIM
Le Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, Srgjan Kerim, a fait le point, ce matin devant la presse, au Siège de l’ONU à New York, sur les récents débats concernant la réforme du Conseil de sécurité, la réforme de la gestion de l’Organisation, les Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a aussi expliqué la signification que revêtira, selon lui, la visite du Pape Benoît XVI, le 18 avril prochain.
« La venue du Pape à l’ONU est déjà en soi un événement spécial », a déclaré M. Kerim, lors d’une conférence de presse, précisant qu’il s’agissait là de la quatrième visite d’un souverain pontife aux Nations Unies. Il a indiqué que Benoît XVI s’adressera à l’Assemblée générale sur des questions qu’il juge importantes d’un point de vue spirituel, et sur la promotion du dialogue entre les cultures et les religions. « La salle de l’Assemblée générale est incontestablement l’un des endroits du monde où ce genre de message est le bienvenu et est nécessaire », a-t-il dit.
Selon le Président de l’Assemblée générale, cette visite revêt « plusieurs significations ». « Le Pape est le leader religieux de plus d’un milliard de personnes », a-t-il souligné pour évoquer son « influence dans différents domaines, tels que le développement, les droits de l’homme, les activités humanitaires, la santé », autant de « missions essentielles dont s’occupent les Nations Unies ».
« Nous avons plus que jamais besoin d’un dialogue profond, articulé et clair entre les cultures et les religions, en particulier entre les chrétiens et les musulmans », a poursuivi M. Kerim, pour qui le contexte actuel donne un « poids particulier » à la visite papale. « Le dialogue entre les églises et entre les dirigeants religieux jouera désormais un rôle très important dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde », a-t-il estimé, insistant également sur le « rôle important » du Saint-Siège au sein de la communauté internationale.
Au sujet de l’ordre du jour de l’Assemblée générale, « les principales priorités, établies par les États Membres et adoptées pour cette session, ont été traitées jusqu’ici de façon très constructive et efficace », a assuré M. Kerim. « Nous avons accompli ce que nous voulions, en engageant notamment l’Assemblée générale sur les questions des changements climatiques ou des Objectifs du Millénaire pour le développement. »
Le Président a ajouté que deux autres questions avaient occupé les États Membres ces derniers jours: la réforme du Conseil de sécurité et la réforme de la gestion. M. Kerim a ainsi rappelé que les chefs d’État et de gouvernement, dans le Document final du Sommet de septembre 2005, avaient placé la réforme globale du système comme « l’une des principales priorités visant à renforcer les Nations Unies ».
S’agissant de la réforme du Conseil de sécurité, la principale priorité est d’entamer « maintenant, au cours de cette session, les négociations intergouvernementales », a-t-il affirmé, annonçant que le Groupe de travail sur cette question allait s’atteler à cette tâche. « Nous avons besoin d’une ferme détermination à aller de l’avant », a-t-il dit. Selon lui, la réforme du Conseil de sécurité doit dépasser la question de l’élargissement du nombre de ses membres et aller de pair avec une adaptation de l’ensemble des institutions des Nations Unies au nouveau contexte international. « Au cours des soixante dernières années, le monde s’est transformé plus profondément que lors des 400 ou 500 années précédentes », a-t-il observé, souhaitant que cette situation différente soit reflétée dans les institutions.
De l’avis du Président de l’Assemblée générale, « le Conseil de sécurité de demain doit être un Conseil de sécurité qui s’occupe de tous les individus, sur tous les continents, dans tous les pays, lorsque surviennent des atrocités, des génocides, et qui traite des droits de l’homme, de la sécurité humaine et du développement ». « Tout est interdépendant, voilà pourquoi nous avons besoin d’une institution plus solide et plus efficace », a-t-il dit.
M. Kerim est aussi revenu sur le débat thématique des 8 et 9 avril derniers concernant la réforme de la gestion, le premier de l’Assemblée générale sur ce sujet, a-t-il précisé. « J’ai demandé aux États Membres de se concentrer particulièrement sur trois questions liées: la façon dont les mandats sont formulés, appliqués et évalués; la planification et le processus budgétaire; et la gestion des ressources humaines », a-t-il déclaré, notant la volonté des États Membres de « continuer ce débat qui les engagent dans le travail de réforme ». Le Président de l’Assemblée générale a en outre qualifié de « grand succès » le débat thématique, au tout début du mois, sur les Objectifs du Millénaire pour le développement. Selon lui, les États Membres y ont manifesté un « engagement concret ».
Par ailleurs, M. Kerim a confirmé qu’il n’avait « jamais prévu de se rendre aux Jeux Olympiques » de Beijing, en raison « d’autres engagements et tâches à accomplir ». « La question n’est donc pas de savoir si j’ai été invité ou pas, si j’ai accepté ou pas une invitation, car je n’ai jamais prévu d’y aller », a-t-il dit. Le Président de l’Assemblée générale a précisé qu’il était allé à Beijing l’an dernier et s’y était entretenu avec les dirigeants chinois « de questions très importantes concernant les Nations Unies et le rôle de la Chine ».
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