CONFÉRENCE DE PRESSE D’YVO DE BOER, SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA CONVENTION-CADRE DE L’ONU SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
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CONFÉRENCE DE PRESSE D’YVO DE BOER, SECRÉTAIRE EXÉCUTIF DE LA CONVENTION-CADRE DE L’ONU SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le Secrétaire exécutif du secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), M. Yvo de Boer, a estimé, cet après-midi à New York, que la communauté internationale disposait désormais d’une « feuille de route très claire » afin d’aboutir à un accord mondial lors de la Conférence de Copenhague en décembre 2009.
« Le défi qui se dresse devant nous est énorme », a déclaré M. de Boer, lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU. « Nous avons essentiellement un an et demi pour tisser l’un des accords internationaux les plus compliqués jamais vus au cours de l’histoire », a-t-il ajouté.
M. de Boer dressait un bilan de la première série de négociations en vue d’une nouvelle entente mondiale sur les changements climatiques, qui s’est tenue lors de la Conférence de Bangkok, en Thaïlande, du 31 mars au 4 avril derniers.
Cette réunion faisait suite à la Conférence des États signataires de la Convention, qui a eu lieu à Bali, en Indonésie, en décembre dernier, et à l’issue de laquelle, a rappelé le Secrétaire exécutif du secrétariat de la CCNUCC, une « percée importante » a été enregistrée. Les participants, a-t-il précisé, étaient parvenus à tomber d’accord pour « entamer des négociations officielles, définir les questions à traiter » et pour que ces négociations soient conclues à Copenhague en 2009.
La réunion de Bangkok a été un « gros succès », constituant « un bon début » en vue d’une « bonne conclusion », dans le sens où, a souligné M. de Boer, elle a permis d’« identifier exactement la façon dont les questions vont être traitées d’ici à la fin 2008 », à l’occasion des trois réunions restantes et d’« identifier un certain nombre de domaines soulevés à Bali qui doivent être explorés de façon plus approfondie ».
M. de Boer a ainsi évoqué la prochaine Conférence des États parties, qui aura lieu à Potsdam, en Pologne, en décembre 2008, laquelle sera centrée sur « la vision partagée des objectifs à long terme qui doit diriger ce processus ».
À Bangkok, « les pays ont reconnu que l’échec n’était pas une option », et que cette question devait être réglée « maintenant et de manière significative ». « Le défi est d’aboutir à un accord lors de la Conférence de Copenhague que la communauté internationale non seulement signera, mais ratifiera également en vue d’assurer son entrée en vigueur », a ajouté M. de Boer.
M. de Boer a en outre mis l’accent sur la nécessité d’un « engagement plus poussé et plus significatif de la part des grands pays en développement ». « Les pays en développement ont exprimé la volonté de s’engager à condition que des financements soient fournis », a-t-il expliqué, soulignant leur souci de ne pas compromettre leurs objectifs de croissance économique et d’élimination de la pauvreté.
Toutefois, a estimé M. de Boer, ces financements ne circuleront pas tant que les pays industrialisés ne s’engageront pas eux-mêmes en faveur d’une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre. « Alors seulement le marché commencera à faire son travail », a-t-il affirmé. « Les défis ne seront relevés que si les gens ont le sentiment que leurs intérêts légitimes sont respectés.»
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