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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE: TED TURNER LANCE UN NOUVEAU PARTENARIAT MONDIAL POUR VENIR À BOUT DU PALUDISME

01/04/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE: TED TURNER LANCE UN NOUVEAU PARTENARIAT MONDIAL POUR VENIR À BOUT DU PALUDISME


Ted Turner, magnat de la presse américaine et Président de la Fondation des Nations Unies, a annoncé aujourd’hui le lancement d’un nouveau Partenariat mondial pour venir à bout du paludisme, une maladie qui tue chaque année de 1 à 3 millions de personnes dans le monde, la majorité d’entre-elles étant des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes.


Cet événement intervient au moment où l’Assemblée générale consacre une session de deux jours sur le thème « Constater les progrès, affronter les difficultés et redresser le cap afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015 ».  La lutte contre le paludisme, la tuberculose et autres maladies constitue l’OMD nº6.


Avec cette nouvelle initiative, 200 millions de dollars supplémentaires seront consacrés à la lutte contre un fléau qui, en Afrique, a un coût économique de 12 milliards de dollars par an.  United Methodist Church et Lutheran World Relief en sont les fers de lance et se sont engagées à lever ces fonds parmi les 20 millions de membres que compte leur paroisse.  Ces deux institutions sont membres du Partenariat contre le paludisme de la Fondation des Nations Unies, qui regroupe des communautés religieuses et autres dans la prévention des morts dues au paludisme en Afrique.


Les 200 millions de dollars viendront appuyer les initiatives du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme et autres maladies infectieuses, mis sur pied par l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan.  Cette somme renforcera les efforts de prévention et de consolidation des systèmes de santé tout comme elle appuiera les missions sanitaires que les deux églises mènent sur le terrain.


Ted Turner a exprimé son profond attachement aux OMD, notamment l’OMD nº1 qui est de réduire de moitié de l’extrême pauvreté d’ici à 2015.  Il a expliqué que la poliomyélite et la rougeole, « ces maladies du monde en développement » ayant presque disparu de la planète, l’éradication du paludisme faciliterait l’élimination de la pauvreté.  « La pauvreté et les maladies vivent sous le même toit », a-t-il dit.


Il s’agit de questions qui sont au cœur des activités des Nations Unies et qui exigent un partenariat, a expliqué à son tour le Président de l’Assemblée générale.  Srgjan Kerim a ainsi signalé que les problèmes qui se posaient à l’heure actuelle dans le monde dépassaient, par leur complexité, la capacité des gouvernements et que les Nations Unies ne peuvent y faire face seules.


À la question de savoir dans quelle mesure les OMD auraient pu être atteints si les politiques agricoles des pays développés avaient été assouplies, Srgjan Kerim a estimé que le libre-échange était la force motrice de l’économie mondiale.  « Le commerce et le développement vont main dans la main.  Le libre-échange est le meilleur moyen et le moyen le plus juste de promouvoir le développement. »  Une analyse qu’a partagée Ted Turner pour lequel moins de restriction commerciale signifie plus d’opportunités pour le monde en développement.


À une autre question sur les contributions des États-Unis à la réalisation des OMD, Ted Turner a rappelé que ces derniers y avaient adhéré pleinement, tout comme ils avaient promis de régler leurs contributions aux Nations Unies, mais qu’ils devaient toujours 2,1 milliards d’arriérés au titre des opérations de maintien de la paix.  « Non seulement nous ne remplissons pas nos obligations morales et celles que nous avons contractées au titre des OMD, mais nous ne payons pas nos dettes au maintien de la paix.»


Srgjan Kerim a, de son côté, fait état d’une bonne coopération avec les États-Unis qui, a-t-il dit, ont contribué à l’organisation de la session de l’Assemblée générale.  Il a mentionné la participation ce matin à une table ronde du Directeur de l’USAID.  Ted Turner a ajouté que le budget militaire américain était de 500 milliards de dollars, ce qui représentait la moitié des dépenses d’armement dans le monde et 20 fois plus que le budget militaire russe ou chinois.


À la question de savoir pourquoi la Fondation des Nations Unies n’était pas impliquée au Zimbabwe, Ted Turner a répondu qu’il n’était pas judicieux d’investir dans un pays où la bonne gouvernance était absente.  La bonne gouvernance, les droits de l’homme et le développement durable sont liés, a ajouté le Président de l’Assemblée générale.  Les pays qui pratiquent la bonne gouvernance obtiennent de bons résultats en matière de développement comme l’ont montré le Mali et la République-Unie de Tanzanie.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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