CONFÉRENCE DE PRESSE: PRÉSENTATION DU RAPPORT CONCERNANT L’ENQUÊTE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE POUR L’ASIE ET LE PACIFIQUE, 2008
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CONFÉRENCE DE PRESSE: PRÉSENTATION DU RAPPORT CONCERNANT L’ENQUÊTE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE POUR L’ASIE ET LE PACIFIQUE, 2008
Malgré un ralentissement, la région Asie-Pacifique va atteindre une croissance de 7,8% en 2008, déclare le Sous-Secrétaire général au développement économique
La forte croissance de la région Asie-Pacifique devrait se ralentir pour atteindre 7,8% en 2008 contre 8,2% en 2007, selon M. Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général au développement économique du Département des affaires économiques et sociales (DESA), qui a présenté cet après-midi -lors d’une conférence de presse organisée dans la salle 226 du Siège des Nations Unies à New York- le Rapport publié cette semaine, sur la situation économique et sociale de la région Asie-Pacifique en 2008.
Citant des éléments tirés de ce document, M. Sundaram a expliqué que la croissance de cette région continuait d’être portée par les pays du nord et du nord-est de l’Asie, à savoir la Chine, la République de Corée et la Mongolie. La plupart des pays devraient voir leur croissance ralentir, a-t-il expliqué, à l’exception de l’Inde et de la Thaïlande, même si leurs exportations risquent cette année de souffrir du ralentissement de l’économie américaine. Ce ralentissement de l’économie américaine, a-t-il expliqué, pourrait avoir d’importantes implications sur les exportations de la Chine, de Taiwan, de Singapour et de la République de Corée.
Le Rapport note aussi la nécessité pour les pays d’Asie-Pacifique d’adopter des politiques macroéconomiques plus robustes, dans le souci de préserver les couches pauvres de la population qui seront frappées plus durement par les incidences négatives du ralentissement de la croissance. Parmi ces mesures, M. Sundaram a cité l’adoption et la mise en place d’un système judiciaire plus transparent, et l’amélioration des politiques syndicales et du cadre du droit à la propriété. Le rapport appelle ainsi à mettre l’accent sur l’importance de programmes de protection sociale, a précisé M. Sundaram, en s’inquiétant de l’insuffisance de systèmes de protection sociale dans la plupart des pays de la région.
Ce Rapport qui couvre un très large éventail de questions comme les changements climatiques après la Conférence de Bali, l’impact social des flux migratoires, la durabilité de la dette, le processus d’intégration économique, les opportunités d’emploi et l’intégration commerciale, s’inquiète notamment de l’insuffisance de l’attention portée au secteur de l’agriculture, une négligence d’autant plus regrettable que la sécurité alimentaire demeure un facteur clef de la lutte contre la pauvreté. Cette situation fait que ce secteur crée moins d’emplois aujourd’hui que dans les années soixante-dix et quatre-vingts. Le Rapport se demande pourquoi la pauvreté reste aussi importante et pourquoi les inégalités ne cessent d’augmenter, alors que la région connait une croissance remarquable depuis 10 ans. L’augmentation de la production agricole ne pourrait que réduire ces inégalités et la pauvreté, est-il souligné dans le Rapport.
Répondant aux questions et remarques des journalistes, M. Sundaram a notamment précisé que la croissance de l’Inde pourrait atteindre 9% en 2008 -7% dans les cas de figure les plus pessimistes– mais qu’il faudrait encore que ce rythme de croissance soit longuement soutenu pour espérer voir l’économie indienne se rapprocher un jour du poids de l’économie américaine. Parmi les autres questions, M. Sundaram a abordé l’impact des transferts de fonds de travailleurs migrants. Ces transferts, a expliqué M. Sundaram, viennent plus aider les familles à faire face à des difficultés passagères et n’ont pas vraiment d’influence sur le développement économique des pays.
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