En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHARGÉ DE L’INITIATIVE « HALTE À LA TUBERCULOSE », JORGE SAMPAIO

25/3/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHARGÉ DE L’INITIATIVE « HALTE À LA TUBERCULOSE », JORGE SAMPAIO


Au lendemain de la Journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, l’Envoyé spécial du Secrétaire général chargé de l’initiative « Halte à la tuberculose », M. Jorge Sampaio, ancien Président du Portugal, a présenté lors d’une conférence de presse au Siège, à New York, l’état de la lutte antituberculeuse dans le monde.  Il a d’emblée indiqué que cette maladie infectieuse, qu’on croyait éradiquée, était de retour sous des formes particulièrement agressives, faisant 4 000 victimes par jour.


Commentant le rapport « Lutte antituberculeuse dans le monde 2008 », l’ancien Président du Portugal a indiqué que pas moins de 9,2 millions de personnes atteintes de la tuberculose avaient été recensées en 2006.  « Parmi ces cas, a-t-il précisé, 700 000 vivent avec le VIH/sida et 400 000 ont développé la forme multirésistante et mortelle de la maladie. »  M. Sampaio a également dit qu’en 2006, un million et demi de personnes étaient décédées des suites de la tuberculose.


« Pouvons-nous faire plus et mieux, sachant que la lutte antituberculeuse et celle menée contre le VIH/sida entrent dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015? », a ensuite demandé l’Envoyé spécial.  Il a souhaité que le Forum mondial des dirigeants sur le VIH/sida et la tuberculose, qui se tiendra à l’initiative du Secrétaire général au Siège de l’ONU, le 9 juin prochain, soit l’occasion de sensibiliser l’opinion et de tracer les grandes lignes d’une action coordonnée et intensive, « à la hauteur des enjeux ».  M. Sampaio a ainsi appelé de ses vœux la formation d’une coalition forte issue de la participation des gouvernements, de la société civile, du secteur privé, des organisations internationales et des agences spécialisées.  Il a estimé que pour répondre efficacement à l’ampleur de l’épidémie, la communauté internationale devait combiner les approches en vigueur en matière de lutte contre le sida et contre la tuberculose.  « En effet », a-t-il dit, « c’est la combinaison tuberculose-sida qui cause désormais le plus de ravages et nous impose de donner un coup d’accélérateur dans le secteur de la recherche et du développement des services médicaux partout où ceux-ci font défaut. »


M. Sampaio a constaté que la tuberculose restait majoritairement « une maladie de pauvres », les personnes infectées risquant de développer la variante multirésistante et fatale de ce mal si le traitement indiqué ne peut leur être fourni pendant plus de six mois.  « C’est encore dans les pays les plus nécessiteux, ceux d’Afrique subsaharienne en particulier, que le manque d’infrastructures médicales et sanitaires est le plus criant, ce qui, sur le terrain, compromet les chances de diagnostiquer tôt les nouveaux cas ou d’en assurer un suivi adéquat », a ajouté l’Envoyé spécial.  Il a regretté que la mobilisation des fonds pour la lutte antituberculeuse se fasse trop lentement, souvent au prétexte que la maladie concerne uniquement des populations dans le besoin.


À ce propos, M. Sampaio n’a pas manqué de noter que la recrudescence de la tuberculose concernait aussi certaines régions de l’ex-Union soviétique.  « Cette pathologie voyage », a-t-il prévenu, ajoutant que pour l’éliminer, la communauté internationale devait « impérativement s’unir pour relever le défi scientifique et industriel qu’elle pose. »  L’ex-Président portugais a annoncé qu’un nouveau vaccin, adapté à l’évolution de la maladie, pourrait être mis sur le marché d’ici 15 ans au plus tard.  « Tâchons d’être prêts à pouvoir le distribuer à grande échelle », a-t-il lancé, en soulignant que l’accès au traitement devait rester l’objectif prioritaire, aujourd’hui comme demain.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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