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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PREMIÈRE COMMÉMORATION DE LA JOURNEE DU SOUVENIR DES VICTIMES DE L’ESCLAVAGE ET LA TRAITE TRANSATLANTIQUE

25/3/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PREMIÈRE COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE DU SOUVENIR DES VICTIMES DE L’ESCLAVAGE ET LA TRAITE TRANSATLANTIQUE


« Même si ses symboles ont été abolis, l’esclavage est toujours parmi nous et subsiste sous de nouveaux noms dont la pauvreté qui frappent deux milliards de personnes dans le monde, les maladies qui tuent des millions de personnes et des mots comme « mondialisation » et « libre-échange » qui permettent aux très riches d’exploiter les très pauvres » a déclaré cet après-midi, l’Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, acteur et activiste, Harry Belafonte, au cours d’une conférence de presse sur la première Journée internationale du souvenir des victimes de l’esclavage et la traite transatlantique, commémorée désormais le 25 mars de chaque année.


Harry Belafonte était accompagné de Christopher Fitzherbert Hackett de la Barbade, Président du Groupe des ambassadeurs de la Communauté des pays des Caraïbes (CARICOM), Augustine Mahiga de la République-Unie de Tanzanie, Représentant de l’Union africaine (UA), Donald Payne, membre du Congrès américain et auteur de la loi portant création d’une commission de coordination des activités liées au deux centième anniversaire de l’abolition de la traite transatlantique; et de Kiyo Akasaka, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information.


Au nom du CARICOM, qui est à l’origine de cette Journée de commémoration, Christopher Fitzherbert Hackett a salué l’importance du Programme d’éducation et de sensibilisation des générations présentes et futures sur les causes, les conséquences et les leçons à tirer des 400 années de traite d’esclaves, lancé par le Département de l’information (DPI) à l’occasion de cette commémoration.  Il a également précisé qu’un fonds avait été créé pour financer la mise en place d’un mémorial permanent au Siège des Nations Unies et qu’un comité présidé par le Représentant permanent de la Dominique se réunira dans les semaines à venir pour discuter des détails de ce projet.


S’exprimant, au nom de l’UA, Augustine Mahiga a souhaité que cette Journée soit aussi l’occasion de mettre l’accent sur les autres démons auxquels fait face l’Afrique dont la pauvreté, les maladies et l’ignorance qui sont autant de formes d’esclavage.  Il a indiqué que l’UA avait crée une sixième sous-région de l’Afrique regroupant la diaspora africaine, dont les descendants des esclaves répartis dans le monde entier, dans le souci de fédérer toutes les énergies africaines.  À cet égard, il a notamment mis l’accent sur le potentiel des Afro-Américains pour le développement de l’Afrique.


Illustrant des moyens de rendre hommage à la mémoire des victimes de l’esclavage et à leurs descendants, le Parlementaire américain, Donald Payne, a cité la mise en place au New Jersey d’une Commission chargée d’intégrer dans les manuels d’histoire la contribution des Afro-Américains à l’histoire du New Jersey.  Après la Conférence de 2001 sur la lutte contre le racisme, a commenté Harry Belafonte, de nombreux pays d’Amérique latine ont créé des commissions et des centres d’études sur l’héritage et la contribution des Afro-Latinos.  L’Ambassadeur de bonne volonté a toutefois regretté le fossé entre les réalités de l’esclavage et les changements dans le vécu quotidien des gens.  Il est important d’éduquer les jeunes générations et d’engager les communautés à investir en elles, a-t-il insisté.


Pendant la conférence de presse, les journalistes ont soulevé la question des réparations aux victimes de l’esclavage.  « Une question très importante », a reconnu le représentant de la CARICOM, en ajoutant « nous souhaitions engager une discussion sur cette question avec toutes les parties impliquées dans le commerce des esclaves, notamment les principales bénéficiaires que sont les entreprises ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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