CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ORGANE INTERNATIONAL DE CONTRÔLE DES STUPÉFIANTS, À L’OCCASION DE LA PARUTION DE SON RAPPORT 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’ORGANE INTERNATIONAL DE CONTRÔLE DES STUPÉFIANTS, À L’OCCASION DE LA PARUTION DE SON RAPPORT 2007
L’Ambassadeur Melvyn Levitsky, membre de l’Organe international de contrôle des stupéfiants, a tenu une conférence de presse au Siège, à New York. Présentant les principales conclusions du Rapport 2007 de l’Organe, un instrument indépendant qui fournit des conseils et des recommandations aux missions diplomatiques et aux gouvernements, il a mis l’accent sur la notion de proportionnalité.
« Par ce terme, a-t-il dit, nous entendons qu’il faut que les États sanctionnent les individus proportionnellement à la gravité des délits liés à la consommation et au trafic de stupéfiants ». M. Levitsky a notamment déclaré que les personnalités publiques, « plus exemplaires que les autres », qu’il s’agisse de vedettes de l’écran ou encore de sportifs, ne devaient bénéficier d’aucune indulgence particulière dès lors que leur culpabilité dans une affaire de drogues a été prouvée. M. Levitsky a ensuite précisé les grandes tendances en matière de consommation et de trafic de stupéfiants.
S’agissant des États-Unis, il a indiqué que l’usage illicite de certaines catégories de médicaments, comme les analgésiques, était en voie de dépasser la consommation de cocaïne et d’héroïne. Il a ajouté que cette tendance était perceptible aussi en Europe ou au Canada où la consommation de cannabis et de « méthamphétamines », telles que l’ecstasy, continue également d’augmenter chez les jeunes. Passant à l’Afrique, M. Levitsky a exprimé l’inquiétude de l’Organe et de la Commission des stupéfiants devant l’évolution de la situation dans les pays d’Afrique de l’Ouest, nouvelle plaque tournante du trafic de cocaïne. « Cette région, a-t-il dit, est de plus en plus utilisée comme point de transit et de blanchiment d’argent par les trafiquants, qui n’écoulent pas leurs marchandises dans ces pays, destinées pour l’essentiel aux marchés de l’Europe du Sud. Il faut que les Gouvernements concernés, appuyés par la communauté internationale, renforcent leurs infrastructures de contrôle et leurs systèmes de sécurité, sans quoi leur souveraineté sera un jour menacée par les narcotrafiquants, comme c’est le cas au Mexique ou encore en Afghanistan. »
Concernant l’Afghanistan, M. Levitsky a rappelé que ce pays produit désormais 90% des quantités mondiales d’opium destinées, pour une large part, à la fabrication et au commerce illégal de l’héroïne. « L’État afghan ne peut rien faire tout seul, a-t-il lancé, compte tenu non seulement de l’ampleur du phénomène mais aussi de son manque de programmes et d’infrastructures en matière de sécurité ». Il a souhaité que les partenaires internationaux, sous les auspices de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, et les pays voisins de l’Afghanistan déploient plus d’efforts pour réduire à la fois la culture du pavot, qui s’étendait en 2007 sur plus de 193 000 hectares, et pour mettre fin à l’activité des contrebandiers, responsables du trafic de composants nécessaires à la fabrication de l’héroïne.
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