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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, VITALY CHURKIN

04/03/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, VITALY CHURKIN


Un débat ouvert sur l’Afghanistan et l’examen des différentes situations sur le continent africain constitueront les principaux rendez-vous du Conseil de sécurité au mois de mars, dévoilés ce matin par son Président, le Représentant permanent de la Fédération de Russie, M. Vitaly Churkin.  Lors de sa conférence de presse, au Siège des Nations Unies, à New York, M. Churkin est également longuement revenu sur les questions relatives au Moyen-Orient, à la non-prolifération nucléaire et au Kosovo.


Le débat sur l’Afghanistan, le 12 mars, représentera un des événements marquants de la présidence russe, a souligné M. Churkin, précisant que le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) sera prorogé le 20 mars.


Le 19 mars, une réunion du Conseil sera consacrée à la lutte contre le terrorisme, « à la lumière de la prorogation de l’extension du mandat de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme », a-t-il indiqué.  Le 26 mars, aura lieu une « large discussion » sur la situation au Moyen-Orient, une réunion dont il reste à déterminer le format, a-t-il ajouté.


De même, le Conseil de sécurité accordera une attention particulière à la situation en Afrique, a affirmé M. Churkin.  Le Président du Conseil a ainsi cité la tenue de consultations, le 5 mars, sur la Somalie puis sur la question de la paix et de la sécurité en Afrique, où sera abordée la situation au Kenya.  Il a annoncé des consultations sur le processus de déploiement de l’Opération hybride des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD) pour le 11 mars, sur les événements autour de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) le 13 mars, ainsi qu’un débat sur la Somalie, le 20 mars.


Le Conseil garde en outre un œil sur les situations en Guinée-Bissau, en République démocratique du Congo (RDC), ainsi que sur le processus de négociation au Sahara occidental.  Le processus de paix dans le nord de l’Ouganda fera l’objet d’un exposé du Secrétariat dans la semaine du 24 mars.  Ce même jour, précisément, le Conseil doit aussi tenir des consultations sur la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP).


M. Churkin a abordé le dossier de la non-prolifération nucléaire, en réponse à plusieurs questions de journalistes, cette fois en sa capacité nationale et non plus de Président du Conseil.  Il a estimé que la résolution adoptée hier et la déclaration commune des Ministres des affaires étrangères du Groupe des Six (Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne), engagé dans les discussions sur le programme nucléaire iranien, dont a fait

lecture le représentant britannique lors de cette même réunion du Conseil de sécurité, offrent toutes deux à l’Iran « la possibilité de répondre de manière positive aux exigences de la communauté internationale » et de permettre l’ouverture de négociations et, éventuellement, le règlement de la question nucléaire iranienne.


Le Représentant permanent de la Fédération de Russie a également rappelé que les trois résolutions du Conseil de sécurité sur les sanctions étaient placées sous l’Article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, lequel ne mentionne que des sanctions économiques et exclut tout éventuel recours à l’usage de la force.


S’agissant de l’escalade récente de la violence dans la bande de Gaza et dans le sud d’Israël, qui a donné lieu à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, samedi soir, M. Churkin a mis l’accent sur la nécessité de préserver la volonté d’aboutir à une « approche commune » sur cette question.  « Pour la première fois depuis très longtemps, le Conseil de sécurité a pu présenter une position commune et appeler les parties à cesser immédiatement tout acte de violence », s’est félicité M. Churkin, se rapportant aux remarques qu’il a faites devant la presse à l’issue de cette réunion, et qualifiant cette position de « message fort ».


Le Président du Conseil a cependant expliqué que les discussions d’experts, hier, sur le contenu d’un projet de résolution préparé par la Jamahiriya arabe libyenne, avaient fait apparaître des « différences parmi les membres ».  « Il appartient désormais à la délégation libyenne de décider de continuer ou non à travailler sur ce projet de résolution », a-t-il dit.


M. Churkin a par ailleurs affirmé que « le Conseil suit de près la situation au Kosovo ».  « Le rôle de cet organe, y compris dans le contrôle des activités de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), est totalement préservé », a-t-il déclaré.  M. Churkin a précisé que le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, devait remettre son rapport sur la MINUK à la fin du mois. 


M. Churkin a aussi souligné l’importance de la déclaration du Secrétaire général, lors de la réunion du Conseil de sécurité du 18 février, selon laquelle la MINUK continuerait de considérer la résolution 1244 (1999) comme le cadre juridique de son mandat et d’exécuter celui-ci en fonction de l’évolution de la situation.  « Nous essayons de faire en sorte que tout le monde respecte la résolution 1244 et que personne ne s’immisce dans les activités de la MINUK sur le terrain », a déclaré M. Churkin.


Le Représentant permanent de la Fédération de Russie a également estimé que les informations faisant état de tentatives de sécession du nord du Kosovo de la part de la minorité serbe constituaient une « conséquence directe » de la récente « déclaration unilatérale d’indépendance ».  « Ce qui se passe au Kosovo est exactement ce contre quoi nous avions mis en garde », a-t-il assuré.  « Nous avions dit ouvertement au sein et en dehors du Conseil que toute déclaration unilatérale d’indépendance pouvait conduire à une partition de facto du Kosovo », a-t-il poursuivi.


M. Churkin n’a pas souhaité, en revanche, se prononcer sur la crise diplomatique en Amérique latine, entre la Bolivie, le Venezuela et l’Équateur, arguant que cette question n’avait pas encore été discutée au sein du Conseil de sécurité.


Enfin, parmi les autres rendez-vous du Conseil, le déjeuner mensuel traditionnel des représentants permanents avec le Secrétaire général aura lieu le 17 mars.  De même, une retraite est prévue à l’invitation et avec la participation de M. Ban Ki-moon, les 7 et 8 mars, sur les questions de maintien de la paix.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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