CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE CUBA, M. FELIPE PÉREZ ROQUE
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE CUBA, M. FELIPE PÉREZ ROQUE
« La signature de Cuba au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques découle d’une décision souveraine du Gouvernement cubain et n’est en aucun cas le résultat d’une pression politique. »
C’est en ces termes que M. Felipe Pérez Roque, Ministre des affaires étrangères de Cuba, a expliqué, lors d’une brève conférence de presse donnée au Siège de l’ONU, à New York, les raisons de l’engagement pris par son pays de respecter les droits que protègent ces deux instruments. « Ces droits, Cuba les respecte depuis le triomphe de la Révolution cubaine en 1959 », a-t-il insisté, ajoutant que la décision de devenir signataire des deux Pactes avait pu intervenir « maintenant que le mandat injuste et sélectif imposé par les États-Unis dans le cadre de l’ancienne Commission des droits de l’homme de l’ONU a été levé ».
Pour M. Pérez Roque, la Révolution cubaine a consacré dès son origine les droits que défendent les deux Pactes. « Mais le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis, et qui a déjà coûté à notre pays 90 milliards de dollars, ainsi que la politique hostile et d’agression de ce pays envers Cuba, ont empêché le peuple cubain d’exercer pleinement les droits définis par les deux Pactes », a estimé M. Pérez Roque. Ce dernier a souligné que la Constitution cubaine et la législation nationale consacraient les droits de l’homme et les libertés fondamentales: « Nos politiques et programmes gouvernementaux s’efforcent ainsi d’assurer depuis près d’un demi-siècle leur plein exercice au profit de tous les Cubains », a-t-il poursuivi.
Répondant aux questions des journalistes, le Ministre cubain des affaires étrangères a affirmé que la présente signature ne contredisait pas la ligne politique qui prévalait jusqu’au récent retrait de l’ex-Président Fidel Castro. Il a ensuite indiqué que la situation dans son pays changerait de manière fondamentale le jour où serait levé le blocus qui pèse sur le développement de Cuba. Pour ce qui concerne l’avenir des relations américano-cubaines, M. Pérez Roque s’est gardé de faire tout pronostic en vue de la prochaine élection présidentielle américaine. « Il s’agit d’une question interne, mais il est vrai que nous suivons de près les opinions exprimées par les candidats. Toutefois, il faut attendre, car sur le sujet des relations avec Cuba, les candidats américains ont été, au cours des 50 dernières années, beaucoup plus volontaires dans leurs déclarations que dans leurs actes une fois élus », a lancé M. Pérez Roque.
Le Ministre cubain a, enfin, tenu à rappeler que la volonté de son pays, « hier comme aujourd’hui », était que le blocus américain soit levé sans condition. « Les États Membres de l’ONU soutiennent Cuba dans cette affaire par une majorité écrasante, le peuple américain lui-même est de notre côté », a dit M. Pérez Roque, qui a refait de la suppression du blocus la condition sine qua non de la normalisation éventuelle des relations entre les deux pays.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel