CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOHN HOLMES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOHN HOLMES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a estimé, ce matin, au Siège des Nations Unies à New York, que si la clôture par Israël de ses passages frontaliers avec la bande de Gaza, en réponse aux tirs de roquettes sur son territoire, se prolongeait, la situation humanitaire des Palestiniens, déjà grave, deviendrait « extrêmement sévère et totalement inacceptable ».
M. Holmes, qui s’est dit, lors d’une conférence de presse, « très préoccupé » par le « haut niveau de violence actuel à Gaza, dans le sud d’Israël et en Cisjordanie, qui a causé des victimes civiles des deux côtés », a exhorté les autorités israéliennes à rouvrir le plus tôt possible les points de passage permettant l’entrée à Gaza de l’aide humanitaire et d’autres marchandises et a appelé à l’arrêt total des tirs en direction d’Israël, dont ceux de roquettes Qassam. Il a en outre demandé à Israël de faire preuve d’un maximum de retenue dans sa réaction à ces tirs et a rappelé à toutes les parties leur obligation de respecter le droit international humanitaire et de protéger les populations civiles.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a expliqué que la clôture de ces passages frontaliers aurait des conséquences directes sur les réserves en carburant de Gaza, nécessaire à la production d’électricité, qui est essentielle au pompage de l’eau et au fonctionnement des hôpitaux. Les réserves existantes seront vite épuisées en quelques jours si elles ne sont pas réalimentées, a-t-il précisé, évoquant en outre le problème général de l’accès aux médicaments et aux biens alimentaires.
Se fondant sur le constat des organisations humanitaires qui opèrent sur le terrain, M. Holmes a qualifié la situation à l’intérieur de Gaza de « terrible », notamment en termes de niveau de pauvreté, de dépendance à l’aide extérieure ou de chômage. Selon le Coordonnateur des secours d’urgence, ce blocus « s’ajoute au tour de vis sur l’approvisionnement de la population de Gaza ». M. Holmes a également observé que le qualificatif de « crise » pouvait s’appliquer dans cette situation « puisque virtuellement l’ensemble de la population de Gaza dépend désormais de l’aide internationale ». Il a ajouté que « la situation en Cisjordanie n’est pas bonne non plus ».
M. Holmes a souhaité la réouverture du principal point de passage frontalier avec Gaza, celui de Karni. L’ONU discute avec les autorités des deux parties afin de les convaincre qu’en dépit de la violence, la meilleure des voies consiste à garder les points de passage ouverts et à accroître l’approvisionnement, plutôt que de le réduire, a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, s’il a dit comprendre les préoccupations en matière de sécurité, a néanmoins estimé que les punitions collectives n’étaient pas la façon d’y remédier. Il a ainsi déploré les tirs de plus de 150 roquettes Qassam en direction d’Israël, entre le 16 et 18 janvier, soit autant que pour tout le mois de décembre, et la mort de 32 Palestiniens, dont de nombreux civils.
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