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CD/3147

LA NOUVELLE CONVENTION SUR LES ARMES À SOUS-MUNITIONS A ÉTÉ OUVERTE À LA SIGNATURE À OSLO, EN NORVÈGE

03/12/2008
Communiqué de presseCD/3147
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA NOUVELLE CONVENTION SUR LES ARMES À SOUS-MUNITIONS A ÉTÉ OUVERTE À LA SIGNATURE À OSLO, EN NORVÈGE


(Adapté de l’anglais)


La nouvelle Convention sur les armes à sous-munitions qui interdit l’usage, la production, le stockage et le transfert d’armes à sous-munitions a été ouverte à signature aujourd’hui et demain, à Oslo, en Norvège.


« Cette Convention marque une étape importante dans le cadre des efforts internationaux visant à protéger les civils et à contrôler la propagation nocive de ces armes mortelles et inhumaines », a déclaré le Secrétaire général, dans un message préparé pour la cérémonie des signatures d’Oslo.  « Le terrible impact humanitaire des armes à sous-munitions est bien connu », a-t-il ajouté.  « Pendant les conflits et longtemps après, ces engins blessent et tuent des centaines de réfugiés, d’infirmières, de journalistes, de passants, d’hommes et de femmes travaillant dans les champs et les vergers, ainsi que des enfants qui participent aux tâches ménagères ou qui jouent. »


Au moins 15 pays, et plusieurs acteurs non étatiques, ont utilisé des armes à sous-munitions dans au moins 32 pays ou territoires.  Trente-quatre pays ont produit plus de 200 types d’armes à sous-munitions qui sont entreposées par milliards dans 75 pays.


La Convention sur les armes à sous-munitions a été adoptée en mai dernier par 107 États au cours d’une Conférence organisée à Dublin en Irlande.  Elle entrera en vigueur six mois après sa ratification par au moins 30 États et une fois que ces derniers auront déposé leurs « instruments de ratification » auprès du Secrétaire général.


« La conclusion de cette Convention indique qu’un changement significatif et fondamental s’opère dans la position de nombreux gouvernements qui considéraient, il y a encore peu de temps, que les armes à sous-munitions étaient essentielles pour leur sécurité et leurs doctrines militaires », s’est félicité Ban Ki-moon.


Selon la Convention, une arme à sous-munitions est « une munition conventionnelle conçue pour répandre ou libérer des sous-munitions explosives, dont chacune pèse moins de 20 kilos ».  La Convention s’applique à tous les types d’armes à sous-munitions en usage.


L’usage le plus récent d’armes à sous-munitions remonte à 2006 lorsque des millions de ces engins ont été dispersés dans le Sud-Liban.  Des centaines de milliers de munitions n’ont pas explosé au moment de l’impact et demeurent répandues au sol, sur des toits, et dans des zones agricoles.  Plus de 300 civils ont été tués ou blessés à ce jour.  En octobre dernier, Antonio Guterres, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a attribué le prestigieux Nansen Refugee Award que décerne son agence, au Centre de coordination de la lutte antimines des Nations Unies du Sud-Liban, ainsi qu’à son personnel de déminage et à ses partenaires pour récompenser leur conduite des efforts internationaux destinés à retirer ces armes mortelles.


« Beaucoup de travail demeure pour atténuer les terribles souffrances humanitaires provoquées par ces engins, et les Nations Unies demeurent fermement engagées à poursuivre ces efforts », a signalé le Secrétaire général qui a demandé depuis 2006 la création d’un instrument international juridiquement contraignant afin d’atténuer l’impact « horrible » de ces armes sur les populations civiles.


Par ailleurs, en plus du « Processus d’Oslo », qui a permis à la nouvelle Convention de voir le jour, les Nations Unies appuient également des initiatives similaires par l’intermédiaire de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques.  Les négociations devraient se poursuivre pendant l’année 2009.


En 2009, l’Équipe de lutte antimines de l’ONU appuiera des projets destinés à retirer et à détruire les armes à sous-munitions ainsi que d’autres restes explosifs de conflits, à apprendre aux populations à éviter le danger, et à aider les personnes victimes de ces engins au Cambodge, au Tchad, en Éthiopie, en République démocratique populaire lao, dans le Sud-Liban, au Tadjikistan, au Sahara occidental et en Zambie.  Un exposé détaillé de ces initiatives figurera dans l’édition 2009 du « Portefeuille de projets de lutte antimines » qui sera publié demain, à New York.  Le Portefeuille passe en revue 300 initiatives antimines prévues en 2009 dans 33 pays, territoires ou missions de maintien de la paix.  L’Équipe de lutte antimines de l’ONU est constituée de représentants venant de 14 départements, agences, programmes et fonds de l’ONU qui sont impliqués dans la lutte antimines.


Pour plus d’informations, veuillez contacter Richard Kollodge, de l’Équipe de lutte antimines de l’ONU à New York au 1(212) 963-5677 ou par courriel à kollodge@un.org


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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