LE COMITÉ POUR L’EXERCICE DES DROITS INALIÉNABLES DU PEUPLE PALESTINIEN ADOPTE SON RAPPORT ANNUEL
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Comité pour l’exercice des droits inaliénables
du peuple palestinien
312e séance – après-midi
LE COMITÉ POUR L’EXERCICE DES DROITS INALIÉNABLES DU PEUPLE PALESTINIEN ADOPTE SON RAPPORT ANNUEL
Malgré les promesses d’Annapolis, il est très difficile d’imaginer qu’un accord
soit possible avant la fin de l’année, déclare l’Observateur permanent de la Palestine
Réuni cet après-midi sous la présidence de M. Paul Badji, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a adopté son rapport annuel*, tel qu’amendé en séance. Le rapport couvre les activités menées durant la période du 5 octobre 2007 au 6 octobre 2008. Le rapport examine la situation en Palestine et compile les développements politiques survenus, y compris la tenue de la Conférence d’Annapolis et l’arrangement israélo-palestinien conclu lors de la Conférence, ainsi que la Conférence de Paris des pays donateurs dans le cadre de laquelle des promesses à hauteur de 7,4 milliards de dollars ont été annoncées.
Le Président du Comité a rappelé les divers événements en rapport avec les activités du Comité depuis le 2 septembre, date de sa dernière réunion. Il a ainsi mentionné la rencontre le 16 septembre entre le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, et le Premier Ministre d’Israël, M. Ehud Olmert. Il a également cité les diverses réunions qui se sont tenues au Siège des Nations Unies à New York, celle du Comité spécial de liaison, sous la présidence du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, le 22 septembre; celle du Conseil de sécurité, le 26 septembre, à la demande de l’Arabie saoudite, pour examiner la question des activités d’implantation de colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé; et celle, le même jour, du Quatuor, tenue au niveau ministériel.
À cet égard, l’Observateur permanent de la Palestine, M. Riyad Mansour, a estimé qu’en dépit des intenses activités politiques déployées au cours du mois écoulé, le processus d’Annapolis n’avait toujours pas abouti à un plan de règlement, comme les parties avaient promis de le faire avant la fin 2008. Il est très difficile d’imaginer qu’un accord soit possible avant la fin de l’année, a-t-il affirmé. L’Observateur permanent de la Palestine a dit espérer que la nouvelle administration à Washington reprendra les travaux engagés et qu’un partenaire prêt à négocier avec les Palestiniens et les Israéliens sera trouvé dès l’investiture du nouveau Président américain. M. Mansour a également évoqué les incertitudes pesant sur la formation du prochain Gouvernement israélien.
De l’avis de l’Observateur permanent de la Palestine, il convient de ne pas gaspiller tous les efforts entrepris depuis la Conférence d’Annapolis. Si Israël continue de créer de nouvelles réalités sur le terrain, implante de nouvelles colonies de peuplement et ne modifie pas son attitude concernant ses points de contrôle, les négociations demeureront vaines, a-t-il ajouté. Sans changement important de la part d’Israël, il sera extrêmement difficile de conclure un traité de paix ou un accord sur la question d’un statut définitif, a-t-il expliqué. C’est pourquoi, il est tout à fait approprié que la communauté internationale continue de se mobiliser et d’exercer des pressions.
Le représentant de la Jordanie a déclaré que le Comité devrait insister sur l’impact des colonies de peuplement israéliennes à court et à long termes, car elles constituent un fardeau très important pour le processus de paix. Il a en outre rappelé les inquiétudes, provoquées notamment en Jordanie par les fouilles et excavations menées par les autorités israéliennes autour de la mosquée Al Aqsa. Ces activités menacent les fondations de la mosquée Al Aqsa, a affirmé le représentant, et le Comité devrait y prêter attention.
M. Badji a par ailleurs rappelé que le 11 septembre 2008, l’Assemblée générale avait élu le Nicaragua comme membre du Comité, portant ainsi le nombre de ses membres à 23.
En outre, le Président du Comité a annoncé que la séance spéciale pour célébrer la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien se tiendra le 24 novembre prochain.
Au cours de la présente réunion, les représentants de la Jordanie, de la République arabe syrienne et l’Observateur de Palestine ont pris la parole.
En fin de séance, un représentant du Département de l’information des Nations Unies a informé le Comité de la venue au Siège, du 18 octobre à la mi-novembre, de neuf jeunes journalistes palestiniens, dans le cadre d’un programme de formation. Depuis la mise en place de ce programme en 1991, le Département de l’information a formé quelque 120 palestiniens journalistes, a rappelé le représentant.
Créé par la résolution 3376 (XXX) de l’Assemblée générale du 10 novembre 1975, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a pour mandat de recommander un programme destiné à permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables, tels que définis par l’Assemblée générale dans sa résolution du 22 novembre 1974. Il s’agit du droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, du droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale et du droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers, d’où ils ont été déplacés ou déracinés, et vers leurs biens.
La prochaine séance du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
* A/63/35
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