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AG/DSI/3375

LE DÉSARMEMENT RÉGIONAL AU CŒUR DES DÉBATS DE LA PREMIÈRE COMMISSION

24/10/2008
Assemblée généraleAG/DSI/3375
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Première Commission

17e séance – après-midi


LE DÉSARMEMENT RÉGIONAL AU CŒUR DES DÉBATS DE LA PREMIÈRE COMMISSION


Les délégations de la Première Commission (désarmement et sécurité internationale) se sont penchées aujourd’hui sur la pertinence des mesures de confiance au niveau régional. 


La Commission poursuivait cet après-midi son débat thématique ainsi que la présentation de tous ses projets de résolution et de décision.  Ces textes seront adoptés lors de la dernière phase des travaux de la session 2008 de la Commission, à partir du mardi 28 octobre. 


Plusieurs délégations ont attiré l’attention sur le rôle des centres régionaux des Nations Unies pour la paix et la sécurité ainsi que sur les perspectives offertes par la relance du processus de Barcelone relatif à la sécurité et à la coopération dans la région méditerranéenne. 


Présentant les expériences en cours dans sa région, la Colombie a notamment expliqué que le Centre régional de l’ONU pour la paix et le désarmement pour l’Amérique latine et les Caraïbes était très actif dans le domaine de la formation technique et administrative.  La représentante colombienne, Mme Claudia Blum de Barberi, a précisé que l’efficacité du Centre était due à ses liens avec d’autres organismes de l’ONU, en particulier le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). 


Le Centre est appelé à jouer un rôle croissant dans la facilitation de la mise en œuvre du Programme d’action des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC), a-t-elle précisé, ajoutant que le Centre, fort des récentes contributions des Pays-Bas, comptait axer ses travaux futurs sur le renforcement de la sécurité publique, de la législation sur le port d’armes ainsi que sur l’amélioration de la gestion des stocks d’ALPC. 


De son côté, l’Ambassadeur du Pakistan, M. Raza Bashir Tara, a estimé que la recherche de la paix régionale devait passer par un « nécessaire rééquilibrage des forces stratégiques » déployées à cette échelle.  


Il revient aux États militairement les plus puissants qu’ils soient aussi les plus volontaires en matière de promotion de la paix et de la sécurité régionales, en particulier concernant les zones les plus troublées, a-t-il lancé. 


Raza Bashir Tara a en outre jugé que si les mesures de confiance étaient indispensables pour créer un climat favorable au règlement pacifique des conflits, elles ne sauraient être considérées comme « une fin en soi ».  Ces mesures doivent être appliquées en appui à la réalisation des objectifs et de la Charte des Nations Unies, en particulier ceux relatifs à la limitation mutuelle des armements, a-t-il ainsi déclaré.  Parmi les initiatives de désarmement en Asie centrale, M. Tara a cité le Régime de restriction stratégique, qui, en contribuant à la prévention de la course aux armements, participe au règlement négocié des différends.  


S’agissant de la région méditerranéenne, le projet de résolution présenté par l’Algérie a été l’occasion pour cette délégation, au nom de la quarantaine de coauteurs du texte, de réaffirmer l’attachement de la communauté internationale à faire de l’espace euroméditerranéen « une aire de paix et de stabilité ».  Le texte enjoint les États concernés à adhérer à tous les instruments juridiques de désarmement et de non-prolifération nucléaire, et il les encourage également à favoriser la prise de mesures de confiance favorables à une plus grande transparence interétatique, a signalé M. Ali.  Ce dernier a signalé qu’un paragraphe avait été ajouté pour marquer la tenue, le 13 juillet dernier à Paris, du sommet au cours duquel les partenaires euroméditerranéens ont adopté une Déclaration commune sur le renforcement du Processus de Barcelone à travers l’Union pour la Méditerranée (UPM).  


Par ailleurs, la Première Commission a poursuivi la partie du débat thématique consacrée à la question du mécanisme de désarmement.  Un projet de résolution sur la revitalisation de la Commission du désarmement a retenu l’attention des délégations. 


Notant qu’au terme de son cycle triennal la Commission n’était pas parvenue à un accord, le représentant des Pays-Bas a indiqué que le texte présenté par sa délégation recommandait aux États Membres d’intensifier les consultations pour parvenir à un consensus sur les points à l’ordre du jour de cet instrument d’ici le début de sa session de fond de 2009.  L’urgence de la situation nécessite que la communauté internationale puisse s’appuyer sur un dialogue multilatéral fructueux dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération au sein de cet organe délibératif qu’est la Commission, a déclaré M. Pieter de Klerk.  


La Norvège pour sa part a fait valoir en fin de réunion que, si la paralysie de la Commission mais aussi de la Conférence du désarmement (CD) devait perdurer, il faudrait envisager d’autres voies pour relancer le processus onusien de désarmement. 


Outre ceux déjà cités, les pays suivants ont pris la parole: Brésil (au nom des États du Mercosur), Angola, Myanmar, Azerbaïdjan, Malte, Pérou, Népal, Venezuela, Turquie et Arabie saoudite. 


La Première Commission poursuivra ses travaux lundi, 27 octobre, à 15 heures.



DÉBATS THÉMATIQUES ET PRÉSENTATION DE PROJETS DE RÉSOLUTION


Débat thématique sur la question du désarmement et de la sécurité régionale


LUIS FILIPE DE MACEDO SOARES (Brésil) intervenant au nom des pays du MERCOSUR et des États associés, a rappelé que le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes dont le siège est à Lima, au Pérou, était le seul des trois centres du Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies dont le mandat inclut non seulement la mise en place de moyens en faveur de la paix et du désarmement, mais aussi des actions en faveur du développement économique et social. Son mandat supplémentaire a permis à ce centre d’établir des relations de coopération avec les autres agences des Nations Unies. Par ailleurs, le Centre régional travaille aussi en étroite collaboration avec les organisations de la société civile afin de promouvoir et d’intégrer les questions de désarmement au sein du programme de développement des États de la région. 


M. de Macedo Soares a déclaré que le MERCOSUR avait pris note de la proposition du Secrétaire Général selon laquelle les États Membres devraient considérer des méthodes alternatives de financement pour assurer les activités courantes du Centre.  Le MERCOSUR salue l’initiative du Pérou de présenter un projet de résolution sollicitant le Secrétaire Général d’apporter l’appui financier nécessaire au Centre, à partir du budget ordinaire des Nations Unies pour la période 2010-2011. 


M. ISMAEL A. GASPAR MARTINS (Angola) a indiqué qu’au titre des mesures de confiance, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale avait établi, dès 1992, un Comité consultatif sur les questions de sécurité dans la région.  Il a expliqué que le Comité se réunissait deux fois par an, au niveau des experts mais aussi des chefs d’État et de gouvernement.  Le Comité adopte des recommandations destinées à renforcer la prévention des conflits, à restaurer l’ordre et la paix dans les zones troublées, à mieux appréhender la question de la réinsertion des ex-combattants, ou encore à améliorer la mise en œuvre des traités internationaux de désarmement, a dit le représentant.  Il a ensuite estimé que grâce au Comité, l’Afrique centrale pouvait s’appuyer sur des mesures plus efficaces d’atténuation des tensions, les réunions organisées sous son égide ayant en outre permis de mettre collectivement en place un code de conduite et un instrument juridique de renforcement du contrôle des armes légères et de petit calibre.


U KYAW ZWAR MINN (Myanmar) a salué le transfert du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique à Katmandou.  Le Myanmar se dit confiant que le Centre régional, situé dans un lieu stratégique, servira efficacement les besoins des 43 pays qu’il couvre.  Le rôle actif du Centre comme première entité régionale des Nations Unies pour le désarmement et la sécurité permettra de promouvoir et de renforcer le dialogue au niveau sous-régional et régional à travers l’organisation de rencontres et de conférences sur les questions relatives au désarmement. 


La capacité du Centre à fonctionner correctement sur une base stable dépendra largement des ressources qui seront mises à disposition.  Le Myanmar partage la vue exprimée dans le rapport du Secrétaire général selon lequel un financement sporadique et insuffisant a un effet direct sur la stabilité et la qualité des activités et des services fournis par le Centre.  Le Myanmar espère ainsi que des ressources adéquates prélevées sur le budget ordinaire de l’ONU ainsi que des contributions volontaires, seront mises à disposition du Centre.


M. RAZA BASHIR TARAR (Pakistan) a estimé que l’objectif commun devait être le renforcement de la paix et de la sécurité aux niveaux régional et mondial, cela en restaurant la confiance entre États.  Selon lui, pour ce faire, il est vital que l’équilibre stratégique soit assuré au plan régional.  Cela, a dit le représentant, exige de la part des États militairement les plus puissants qu’ils soient les plus actifs en matière de promotion de la paix et de la sécurité régionales.  Il a précisé que la recherche des équilibres devait porter au premier chef sur les forces conventionnelles, en particulier dans les zones les plus troublées.  Le représentant a ajouté que si les mesures de confiance étaient indispensables pour créer un climat favorable au règlement pacifique des conflits, ces mesures ne sauraient être considérées comme des fins en soi.  Ces mesures doivent être appliquées conjointement à la réalisation des objectifs et de la Charte des Nations Unies, en particulier de ceux relatifs à la limitation mutuelle des armements.  Au nombre des initiatives de désarmement en Asie centrale, le représentant a évoqué le Régime de restriction stratégique, qui, en agissant en faveur de la prévention de la course aux armements, contribue au règlement négocié des différends dans la région.  


M. OGTAY ISMAYIL-ZADA (Azerbaïdjan) a affirmé que son pays participait activement aux efforts conjoints pour prendre en compte des questions régionales et mondiales, tout en concentrant ses efforts sur la sécurité régionale, à savoir le combat contre le terrorisme, la non-prolifération des armes de destruction massive et la sécurité énergétique.  Le représentant de l’Azerbaïdjan a affirmé que durant cette décennie, l’Arménie avait intensifié sa présence et ses capacités militaires dans la région du Nagorny-Karabakh ainsi que dans d’autres territoires de l’Azerbaïdjan qu’elle occupe.  M. Ismayil-Zada a expliqué que l’analyse des données indiquait que durant cette période, le nombre d’armes non comptabilisées et non vérifiées dans les territoires occupés était en constante augmentation.  D’après les informations obtenues par l’Azerbaïdjan, l’Arménie y cacherait plus de 316 chars, 324 véhicules blindés et 322 pièces d’artillerie.  Ces équipements doivent être comptabilisés et leur nombre doit être comparé au plafond d’armements autorisé pour l’Arménie.  Il est évident, a-t-il poursuivi, que l’Arménie a dépassé ce plafond autorisé de plus de deux fois.  Cette donne est en train de changer l’équilibre militaire dans la région en sa faveur, a-t-il dit.  M. Ismayil-Zada a par ailleurs affirmé que l’Arménie entretenait une hystérie basée sur l’allégation selon laquelle l’Azerbaïdjan utiliserait ses ressources pétrolières à des fins militaires. 


En ce qui concerne l’augmentation présumée du budget militaire de l’Azerbaïdjan, il a expliqué que cela résultait d’un développement économique généralisé et d’une augmentation du budget de l’État.  En termes quantitatifs, l’Azerbaïdjan n’a pas excédé les normes habituelles de dépenses effectuées en temps de paix en dépit d’un état d’occupation et d’une situation de guerre non déclarée.  Il doit être aussi pris en compte qu’une grande part de ces dépenses sert à couvrir les salaires, le logement et les besoins sociaux du personnel militaire.  L’intervenant a ajouté que l’Arménie était bien plus militarisée que ne l’était son pays et ce, comparativement à sa population.  Il a affirmé que le budget militaire de l’Arménie en pourcentage du Produit intérieur brut (PIB) serait ainsi de 3.86% alors que celui de l’Azerbaïdjan est de 3.26%. 


En dépit du fait que l’Azerbaïdjan se trouve en état de guerre et que ses territoires sont occupés, il continuera de respecter ses engagements dans le cadre du Traité (FCE) sur les forces conventionnelles en Europe, a-t-il dit.  L’Azerbaïdjan a ainsi réduit et détruit plus de 150 armements et équipements pendant les cinq dernières années afin de ne pas dépasser les limites prévues par l’Accord de Tachkent.  En conclusion, le représentant a dit que tant que l’Arménie continuera de suivre une politique agressive, tout pourparler de paix en vue de la stabilité et d’une coopération sans exclusive sera vain.  L’Arménie doit en effet s’expliquer sur les raisons d’une telle situation, a-t-il conclu. 


Mme CLAUDIA BLUM DE BARBERI (Colombie) a indiqué que le Centre régional de l’ONU pour la paix et le désarmement pour l’Amérique latine et dans les Caraïbes était très actif dans le domaine de la formation technique et administrative.  Elle a ajouté que l’efficacité du Centre était due à ses liens avec d’autres organismes de l’ONU, en particulier le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.  Le Centre est appelé à jouer un rôle croissant dans la facilitation de la mise en œuvre du Programme d’action des Nations Unies sur les armes légères et de petit calibre, a encore dit la déléguée.  Après avoir salué les contributions financières des Pays-Bas, destinées à soutenir les activités du Centre, elle a indiqué que le Centre comptait axer ses travaux futurs sur le renforcement de la sécurité publique et de la législation sur le port d’armes ainsi que sur la consolidation des capacités nationales relatives à la gestion des stocks d’armes et munitions.   


M. LARBI EL HADJ ALI (Algérie) a présenté un projet de résolution relatif au renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région méditerranéenne.  Il a déclaré qu’en présentant de manière régulière ce texte, les coauteurs traduisaient leur attachement à faire de l’espace euro-méditerranéen une aire de paix et de stabilité.  Ils expriment également leur volonté de promouvoir la coopération et la solidarité entre les deux rives de la Méditerranée, a-t-il encore dit.  Le représentant a indiqué que la version 2008 du projet de résolution appelait de nouveau à l’élimination des disparités économiques et sociales et à la promotion du respect mutuel ainsi qu’à une meilleure compréhension entre les peuples et les cultures de la région.  Le texte appelle les États de la région à adhérer à tous les instruments juridiques de désarmement et de non-prolifération nucléaire et il les encourage à favoriser la prise de mesures de confiance favorables à une plus grande transparence interétatique, a ajouté le représentant.  Enfin, il a fait savoir qu’un nouveau paragraphe avait été ajouté pour marquer la tenue du sommet au cours duquel les partenaires euroméditerranéens ont, le 13 juillet dernier, à Paris, adopté une déclaration commune sur le renforcement du Processus de Barcelone à travers l’Union pour la Méditerranée. 


M. SAVIOUR F. BORG (Malte) a indiqué que son pays soutenait toutes les initiatives destinées à renforcer la sécurité et la coopération dans la région méditerranéenne, celles prises notamment en vertu du Processus de Barcelone lancé en 1995.  Il a ajouté que Malte croyait que le partenariat euroméditerranéen contribuait à réduire les disparités économiques et sociales entre pays et, ce faisant, à atténuer les sources possibles de déstabilisation dans la région concernée.  Le représentant a également appelé les pays méditerranéens à intensifier leur coopération, afin de contribuer davantage à l’atteinte d’une solution durable concernant le conflit au Moyen-Orient, y compris l’amélioration du sort des Palestiniens.  À cet égard, M. Borg a indiqué que, cette année, le Gouvernement de son pays avait accueilli le premier Sommet entre des hauts représentants de l’Union européenne et de la Ligue des États arabes, les deux parties ayant publié au terme de cet événement un communiqué conjoint soulignant la nécessité de renforcer le dialogue sur les questions de sécurité.  Le représentant a en outre évoqué les graves problèmes posés par l’immigration clandestine dans son pays.  Il a signalé que pour sortir de cette situation, Malte entendait travailler en étroite collaboration avec les pays d’origine et de transit dans le contexte du Pacte européen sur l’immigration.  


M. LUIS ENRIQUE CHAVEZ (Pérou) a rappelé que le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes avait soutenu un nombre innombrable d’initiatives régionales et sous–régionales relatives au désarmement régional, avec en vue la promotion du développement.  L’intervenant a souligné que le montant des contributions volontaires avait grandement diminué affectant la capacité du Centre à répondre de manière effective aux demandes des États.  Pour cette raison, il est nécessaire que le Centre ait un budget régulier.  C’est pour cette raison que le Pérou présente un projet de résolution contenu dans le document A/C.1/63/L13, et demande que les ressources pour le Centre soient octroyées à partir du budget ordinaire de l’ONU. 


M. MADHU RAMAN ACHARYA (Népal) a présenté un projet de résolution portant sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique.  Il a souligné que les objectifs de paix, de désarmement et de non-prolifération ne pourront être atteints sans des programmes effectifs dans ces domaines au niveau régional.  Il a rappelé que les programmes du Centre étaient financés par des contributions volontaires qui sont insuffisantes.  M Acharya a indiqué à cet égard que le projet de résolution tenait compte de l’importante suggestion du Secrétaire général en ce qui concerne le besoin de financer les activités de base du Centre régional.  


Débat thématique sur la question du mécanisme pour le désarmement


M. PIETER DE KLERK (Pays-Bas) a présenté un projet de résolution sur le rapport de la Commission du désarmement.  Notant qu’au terme de son cycle triennal la Commission n’est pas parvenue à un accord, le représentant a indiqué que le projet de résolution recommandait à la Commission d’intensifier ses consultations afin de parvenir à un consensus sur ses points de l’ordre du jour d’ici le début de sa session de fond de 2009.  Il a estimé que l’urgence de la situation nécessitait que la communauté internationale puisse s’appuyer sur un dialogue multilatéral fructueux dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération au sein de cet organe délibérant qu’est la Commission.  


M. VEHBI ESGEL ETENSEL (Turquie) a affirmé que son pays est favorable à un désarmement mondial et général et appuie tous les efforts dans le domaine du soutien à la sécurité internationale à travers le contrôle des armes, la non-prolifération et le désarmement.  Il a souligné que les défis mondiaux demandent une réponse mondiale et qu’ils ne peuvent être résolus unilatéralement, bilatéralement ou au sein d’un petit cercle de pays du même avis.  Il a regretté qu’il n’ait pas été possible de surmonter l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement depuis une décennie. 


Le représentant turc a rappelé le document CD/1840 présenté au nom des présidents de la Conférence.  Il a ainsi plaidé pour que les membres saisissent cette opportunité en ouvrant des négociations sur la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs.  À son avis, l’élargissement de la Conférence à de nouveaux membres ne devrait pas constituer une priorité.  Nous devrions traiter les demandes au cas par cas, en tenant compte de l’apport des pays à la paix internationale et à la sécurité, a-t-il estimé. 


MGERMÁN MUNDARAÍN HERNÁNDEZ(Venezuela) a présenté comme l’un des principaux résultats obtenus en 2008 par la Conférence du désarmement, l’introduction par ses six présidents d’une nouvelle version polie de la proposition déposée par leurs prédécesseurs en 2007.  Ce document (CD/1840), a-t-il souligné, reprend essentiellement l’idée de l’année précédente d’un mandat pour négocier un accord d’interdiction de la production de matières fissiles pour son utilisation dans les armes nucléaires et d’autres dispositifs explosifs nucléaires.  Il prévoit aussi des débats substantiels sur les questions centrales du désarmement nucléaire, les garanties négatives de sécurité et la prévention d’une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique. 


M. Mundaraín Hernández a précisé que cette proposition n’était pas gravée dans le marbre.  Ceux qui sentent le besoin de l’améliorer sont invités à présenter des suggestions, des changements ou des amendements qui pourraient renforcer la perspective d’un consensus entre les membres, a-t-il dit.  Nous aurions souhaité obtenir des résultats plus satisfaisants, a affirmé le représentant vénézuélien.  Mais les difficultés propres à un espace pluriel et hétérogène, avec peu de flexibilité, des intérêts opposés et une volonté politique limitée ont empêché la revitalisation de la Conférence, a-t-il regretté. 


Par ailleurs, le Venezuela a présenté un projet de résolution intitulé Rapport sur la Conférence de désarmement, au nom également des États-Unis d’Amérique, de la Tunisie, la Turquie, l’Ukraine et du Royaume-Uni.  Le texte souligne les contributions constructives des membres qui ont permis de mener plusieurs activités afin de relancer les négociations sur d’importantes questions de désarmement.  La résolution insiste également sur l’intérêt collectif de la Conférence pour tirer profit de l’augmentation de ses activités.  


M. KNUT LANGELAND (Norvège) a estimé que les approches multilatérales en matière de désarmement et de non-prolifération étaient essentielles pour le développement, le maintien de la paix et le renforcement des normes internationales de sécurité.  Il a salué à ce propos l’efficacité d’une telle approche dans le processus d’élaboration de la nouvelle Convention sur les armes à sous-munitions, qui sera ouverte à la signature le 4 décembre prochain à Oslo.  Le représentant a ensuite rappelé que tant que la Conférence du désarmement (CD) ne sera pas parvenue à un accord sur son programme de travail de fond, aucune négociation significative ne pourra avoir lieu sur un traité interdisant la production des matières fissiles à des fins militaires. 


Il a ainsi invité tous les membres de la CD à faire preuve de souplesse et d’esprit de consensus pour sortir la Conférence de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis 1998.  M. Langeland a cependant lancé que si la paralysie de la Conférence du désarmement devait perdurer, il faudrait envisager d’autres voies pour relancer le processus de désarmement.  Le délégué norvégien a également regretté que la Commission du désarmement ne soit pas parvenue cette année, au terme de son cycle triennal, à formuler des recommandations de fond.  La Commission doit apporter une valeur ajoutée, a-t-il dit, estimant que le rapport de cet organe pouvait ne pas être un document négocié, un résumé présidentiel de session pouvant, selon lui, suffire. 


M. MUNASSER SALEM NASSER LASLOOM (Arabie Saoudite) a affirmé que l’existence des armes nucléaires posait un grand danger pour l’humanité et que le seul moyen de faire face à ce risque était leur complète élimination.  L’intervenant a indiqué qu’une question importante pour les peuples du Moyen-Orient exigeait une réponse de la part de la communauté internationale, à savoir pourquoi il était impossible de mettre en place une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient. Il a ajouté que les peuples du Moyen-Orient ne comprenaient pas la politique du « deux poids, deux mesures » qui était appliquée dans la région en faveur de l’État d’Israël.  L’intervenant a appuyé le droit des États de bénéficier de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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