L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ACHÈVE SA SOIXANTE-DEUXIÈME SESSION
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Assemblée générale
Soixante-deuxième session
122e et 123e séances plénières – matin et soir
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ACHÈVE SA SOIXANTE-DEUXIÈME SESSION
Elle décide d’engager lors de sa soixante-troisième session des négociations intergouvernementales ouvertes, inclusives et transparentes sur la réforme du Conseil de sécurité
L’Assemblée générale a achevé ce soir, les travaux de sa soixante-deuxième session, décidant notamment d’engager, lors de la prochaine session, qui s’ouvrira demain, à 15 heures, et au plus tard le 28 février 2009, des négociations intergouvernementales « de bonne foi » et de « manière ouverte, inclusive et transparente » sur la réforme du Conseil de sécurité.
Dressant le bilan de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, son Président, M. Srgjan Kerim (ex-République yougoslave de Macédoine), a estimé que la performance de l’Assemblée dépendait des États Membres. « Les questions auxquelles nous sommes confrontés sont mondiales, et exigent une action mondiale », a-t-il déclaré.
« S’il y a une leçon à tirer de la soixante-deuxième session, c’est que nous avons besoin d’un multilatéralisme plus efficace, plus d’ONU et pas moins d’ONU », a ajouté M. Kerim, avant de transmettre le marteau de la présidence à son successeur, M. Miguel d’Escoto Brockmann (Nicaragua).
De l’avis de M. Kerim, « nous ne pourrons respecter notre mandat que si, ensemble, nous continuons de lutter pour traiter des questions contemporaines et des tendances qui émergent ». « C’est la meilleure façon, a-t-il dit, d’améliorer l’autorité de l’Assemblée et sa stature internationale. » Le Président de l’Assemblée générale a ainsi observé « des progrès sérieux, considérables et durables » sur les cinq priorités qu’il avait fixées au début de la soixante-deuxième session, à savoir les changements climatiques, le financement pour le développement, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la lutte contre le terrorisme et l’amélioration de la gestion et de l’efficacité de l’Organisation.
« Nous avons démontré au cours de cette session que lorsque l’Assemblée générale fournissait la direction stratégique politique et que le Secrétaire général utilisait tout le poids du système des Nations Unies, nous pouvions alors faire plus que la somme des parties », a assuré M. Kerim.
Auparavant, et à l’issue d’une suspension de séance de plusieurs heures, l’Assemblé générale avait adopté par consensus un projet de décision tel que révisé oralement invitant les États Membres à poursuivre, lors de sa soixante-troisième session, l’examen de la question de la réforme du Conseil de sécurité.
Ce projet était contenu dans le rapport* du Groupe de travail à composition non limitée chargé d’examiner la question de la représentation équitable au sein du Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres, créé en 1993, et que présidait M. Kerim lors de cette session.
L’Assemblée a ainsi décidé d’engager, dans le cadre de séances plénières informelles pendant sa soixante-troisième session, mais au plus tard le 28 février 2009, des « négociations intergouvernementalesbasées sur les propositions d’États Membres, de bonne foi, dans le respect mutuel et de manière ouverte, inclusive et transparente, sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres », et ce, en vue de « rechercher une solution qui puisse recueillir l’adhésion politique la plus large possible ».
Le Groupe de travail à composition non limitée continuera d’étudier le cadre, les modalités afin de préparer et de faciliter les négociations intergouvernementales. Son Président présentera les résultats de ces consultations lors d’une séance plénière informelle de l’Assemblée générale au plus tard le 31 décembre 2008.
Les catégories de membres, le veto, la représentation régionale, la composition d’un Conseil élargi et les méthodes de travail du Conseil de sécurité, et les relations entre le Conseil et l’Assemblée générale constitueront les cinq grandes questions débattues lors des négociations intergouvernementales.
Le représentant du Costa Rica s’est félicité de l’adoption du projet de décision, regrettant toutefois que les États Membres aient abusé de la souplesse des procédures et règlements en vigueur pour parvenir à cet accord. L’élan est donné pour déclencher de « véritables négociations » dès le début de l’année prochaine, s’est réjoui, de son côté, le représentant du Japon. La réforme du Conseil de sécurité, a-t-il souligné, doit impérativement tenir compte de la réalité du monde. Son homologue de l’Afrique du Sud a mis l’accent sur la nature « historique » de l’adoption du projet de décision, y voyant un signal fort pour que débutent des négociations intergouvernementales sur une question « décisive dans l’intérêt de tous ».
Dans le Document final du Sommet mondial de septembre 2005, les chefs d’État et de gouvernement souhaitaient que le Conseil de sécurité « soit réformé sans tarder, afin de le rendre plus largement représentatif, plus performant et plus transparent », de manière à accroître « son efficacité, la légitimité de ses décisions et la qualité de leur mise en œuvre ». Cinq ans plus tôt, dans la Déclaration du Millénaire, ils avaient décidé de redoubler d’efforts pour réformer les procédures du Conseil de sécurité sous tous leurs aspects.
L’Assemblée générale a également décidé** de créer, à sa soixante-troisième session, un groupe de travail spécial sur la revitalisation de l’Assemblée générale, ouvert à tous les États Membres, et qui sera chargé d’« étudier les moyens de renforcer encore le rôle, l’autorité, l’efficacité et l’efficience de l’Assemblée, notamment en faisant fond sur ses résolutions pertinentes ».
S’agissant de la cohérence du système des Nations Unies, dont le renforcement a été voulu par les chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet mondial de septembre 2005, l’Assemblée générale a décidé*** que ses travaux intergouvernementaux porteraient « exclusivement et de manière intégrée sur la stratégie “ Unis dans l’action ” aux niveaux national et régional, l’harmonisation des pratiques de fonctionnement, le financement, la gouvernance, et l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ».
L’Assemblée a, de même, décidé de « faire le bilan de toutes ses décisions et délibérations antérieures dans une résolution ou décision unique lorsque l’ensemble du processus relatif à la cohérence du système des Nations Unies aura pris fin ».
Dans le cadre du réexamen de ses mandats, lui aussi préconisé dans le Document final du Sommet mondial de 2005, l’Assemblée a décidé**** de « conserver en tant qu’outil de travail accessible aux États Membres » le registre des mandats en ligne actuellement en place et de « revenir sur cette question quand elle examinera le projet de budget-programme pour 2010-2011 ». Elle prie notamment ses organes subsidiaires et ses autres organes compétents d’« assurer une coordination efficace entre les services du Secrétariat et les autres entités du système des Nations Unies ».
Cuba a regretté que le processus d’examen de ce projet de résolution n’ait pas été transparent et démocratique. En revanche, pour les États-Unis, le texte va dans le bon sens, ouvrant notamment la voie à une révision des moyens à utiliser pour examiner les mandats définis au titre du Sommet mondial de 2005. Le représentant des États-Unis a ainsi plaidé en faveur de l’établissement du registre des mandats ou de toute autre solution de remplacement aux moyens de réexamen en vigueur.
Par ailleurs, l’Assemblée a décidé de reporter à sa soixante-troisième session l’examen de plusieurs points, en particulier ceux portant sur la prévention des conflits et sur la suite donnée aux recommandations de la Commission d’enquête indépendante sur la gestion administrative et le contrôle interne du programme « pétrole contre nourriture ».
** A/62/952
*** A/62/L.51
**** A/62/L.52
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