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AG/10741-OBV/720

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA DÉMOCRATIE: BAN KI-MOON PLAIDE POUR UN RENFORCEMENT MUTUEL, SOUS L’ÉGIDE DE L’ONU, DE LA DÉMOCRATIE, DE LA PAIX, DES DROITS DE L’HOMME ET DU DÉVELOPPEMENT

15/09/2008
Assemblée généraleAG/10741
OBV/720
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Assemblée générale

Soixante-deuxième session

Célébration de la Journée internationale

de la démocratie


JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA DÉMOCRATIE: BAN KI-MOON PLAIDE POUR UN RENFORCEMENT MUTUEL, SOUS L’ÉGIDE DE L’ONU, DE LA DÉMOCRATIE, DE LA PAIX, DES DROITS DE L’HOMME ET DU DÉVELOPPEMENT


« La démocratie est absolument essentielle à la réalisation de la paix, des droits de l’homme et du développement », a plaidé ce matin M. Ban Ki-moon devant l’Assemblée générale, réunie pour célébrer, pour la première fois, la Journée internationale de la démocratie.  Dans une résolution* adoptée le 8 novembre 2007, l’Assemblée générale avait en effet décidé de célébrer cette Journée chaque année le 15 septembre.


Écartant les objections selon lesquelles la démocratie n’aurait pas réussi à améliorer la vie des individus ou qu’elle constituerait une ingérence politique parrainée par des puissances étrangères, le Secrétaire général a rappelé que les pays à forte tradition démocratique ne se faisaient pas la guerre, que l’état de droit et les droits de l’homme y étaient mieux protégés qu’ailleurs et que le développement y était plus présent, dans la mesure où les citoyens ont leur mot à dire en matière de gouvernance et se voient donner une chance de partager les fruits du progrès.


Dès lors, nous devons saisir l’occasion offerte aujourd’hui pour renforcer les interactions entre ces trois objectifs, a ajouté le Secrétaire général.  Le Président de l’Assemblée générale a abondé en ce sens, soulignant que cette Journée était le moment de réaffirmer le rôle des Nations Unies à l’appui des démocraties et de la promotion des droits de l’homme.  De l’avis de M. Srgjan Kerim, l’Assemblée, de par son caractère universel, fournit le cadre idéal au sein duquel la communauté internationale doit s’employer à cette tâche.


Le Président a évoqué sa propre expérience, rappelant qu’il avait vécu successivement sous des systèmes politiques non démocratique et démocratique.  Il a expliqué qu’il connaissait la différence entre le droit de s’exprimer librement et l’autocensure ou le déni par crainte de répercussions politiques; entre l’État de droit et l’imprévisibilité d’un régime autocratique; et entre la réalisation individuelle et les limites imposées aux droits et aux opportunités.  Cette expérience lui a appris la nécessité de développer pleinement le potentiel de chaque individu à déterminer son propre avenir.


M. Kerim a estimé que le renouvellement de la culture des relations internationales, qu’il a défendu dès le début de sa présidence de la soixante-deuxième session de l’Assemblée, était en mesure d’émanciper les peuples, de consacrer la démocratie comme principe international et de plaider en faveur d’une représentation équitable de tous les États.  Cette notion de représentativité a été reprise par le Représentant permanent du Qatar et Président en exercice de la sixième Conférence internationale des démocraties nouvelles ou rétablies, qui qualifie cette Journée d’une importance capitale pour les peuples et les cultures du monde entier.


À l’instar de M. Kerim, l’ancien Président du Chili et Envoyé spécial du Secrétaire général pour les changements climatiques, M. Ricardo Lagos, a évoqué l’expérience de son pays, dont la transition démocratique a été couronnée de succès.  M. Lagos a expliqué que les Chiliens avaient notamment compris que la croissance économique rapide était nécessaire pour poser les fondations d’une société plus équitable dans la redistribution de ses richesses.  Si tous les indicateurs s’avèrent plutôt satisfaisants après 20 ans, il a cependant affirmé que la démocratie était un processus perfectible par nature, c’est-à-dire susceptible d’être constamment amélioré.


Ainsi, il n’a pas manqué de souligner que la conjoncture actuelle était idéale pour réfléchir aux moyens d’améliorer la diffusion de la démocratie.  En effet, la mondialisation a rendu impossible le fait de dissimuler les violations des droits de l’homme ou de soustraire une dictature à la pression internationale.  En outre, elle a favorisé l’émergence d’une société civile et d’un réseau mondial d’organisations non gouvernementales.  Dans ce contexte, a soutenu M. Lagos, il n’est pas seulement temps d’appliquer les règles de la démocratie à la gouvernance des États, mais aussi à la gouvernance de la communauté internationale.


Le Représentant permanent du Portugal a, de son côté, fait observer que la promotion de la démocratie ne répondait pas à un modèle unique.  En effet, a expliqué M. João Salgueiro, qui est également le Président en exercice de la Communauté des démocraties, il n’y a pas un modèle paradigmatique de démocratie qui puisse convenir indifféremment à tous pays, société ou culture.  Il a cependant estimé que la gouvernance ne pouvait être véritablement démocratique en l’absence d’élections libres et équitables, de liberté de la presse, d’une division stricte des pouvoirs, d’un gouvernement responsable, d’une protection des droits de l’homme et d’une garantie de la participation égale de tous les citoyens.  Dans tous ces domaines, les Nations Unies ont un rôle essentiel à jouer, a ajouté M. Lagos.


*A/62/L.9


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