LES DIRIGEANTS AFRICAINS ET JAPONAIS TRACENT LA VOIE DE LA QUATRIÈME CONFÈRENCE INTERNATIONALE DE TOKYO SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (TICAD IV)
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LES DIRIGEANTS AFRICAINS ET JAPONAIS TRACENT LA VOIE DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE TOKYO SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (TICAD IV)
LIBREVILLE, GABON, le 19 mars –– Les Ministres des affaires étrangères de l’ensemble du continent africain se réuniront ici les 20 et 21 mars pour poser les fondations de la plus grande réunion mondiale tenue cette année sur le développement de l’Afrique: la quatrième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD IV de par son sigle anglais), qui se déroulera du 28 au 30 mai à Yokohama, au Japon.
La Conférence ministérielle préparatoire de Libreville, qui réunit également des représentants du Gouvernement du Japon, du Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de la Banque mondiale et de l’Union africaine, fait fond sur les résultats des réunions préparatoires régionales tenues l’année dernière en Zambie et en Tunisie, et est axée sur des plans dont l’objectif est de traduire le thème de la TICAD IV, « Vers une Afrique qui gagne: un continent d’espoir et d’opportunités », en de nouvelles initiatives. Les résultats de la TICAD IV devraient être communiqués à la réunion, en juillet 2008, des dirigeants du Groupe des huit pays industrialisés à Hokkaido Toyako, au Japon.
Les coorganisateurs de la TICAD IV travaillent en partenariat avec l’Union africaine à l’élaboration d’un plan de développement global pour l’Afrique qui fera suite à la TICAD IV. On comptera également parmi les participants à la Conférence de Libreville des représentants de haut niveau de pays d’Asie et d’autres régions qui appuient le développement de l’Afrique, d’autres organisations régionales et internationales, ainsi que des organisations de la société civile.
« Le moment est venu pour la TICAD de faire un véritable bond en avant en se saisissant vraiment à bras le corps des questions à moyen et à long termes au cours des cinq ou dix prochaines années, et la Conférence ministérielle préparatoire pour la TICAD IV commencera à mettre au point un mécanisme allant dans ce sens, » a déclaré le Ministre des affaires étrangères du Japon, M. Masahiko Koumura.
« La Conférence ministérielle préparatoire de Libreville est une réunion déterminante au cours de laquelle les ministres africains des affaires étrangères, les coorganisateurs et d’autres partenaires traceront la voie qui permettra à la TICAD IV de faire de nouvelles avancées considérables propices au développement de l’Afrique » , a dit M. Bouna Sémou Diouf, Directeur du Bureau de la TICAD du Bureau régional du PNUD pour l’Afrique à New York et Chef de la délégation du PNUD.
M. El Hadj Omar Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise, souhaitera la bienvenue aux participants à la session d’ouverture des deux jours de la Conférence. Après les déclarations des coorganisateurs et des ministres des affaires étrangères et après la session liminaire, des sessions tenues en sous-comités dans l’après-midi examineront trois des domaines prioritaires de la TICAD IV: relancer la croissance économique, garantir la « sécurité humaine », grâce notamment à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et à la consolidation de la paix et la démocratisation, et traiter des questions environnementales et des changements climatiques.
Le deuxième jour, d’autres sessions tenues en sous-comités examineront des éléments transsectoriels relatifs à la TICAD IV, dont la coopération Sud-Sud; la collaboration avec le secteur privé, les fondations privées et les organisations de la société civile ; et les questions d’égalité des sexes. Au cours du deuxième après-midi, une session plénière examinera les rapports des sessions tenues en sous-comités. Cette session plénière sera suivie d’une séance de clôture.
La première conférence de la TICAD a été organisée en 1993 afin de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et les partenaires du développement. Elle s’est transformée en un cadre mondial majeur d’encouragement des initiatives en faveur du développement de l’Afrique selon le principe de « l’appropriation » africaine et du « partenariat » entre l’Afrique et la communauté internationale. L’élément central de cette structure est la coopération entre l’Afrique et l’Asie.
Un des effets concrets du processus de la TICAD est une série de Forums Afrique-Asie des entreprises, et le quatrième de ces forums, tenu en février 2007 à Dar es-Salaam, en Tanzanie, a ouvert des perspectives d’affaires pour des entreprises africaines d’un montant de 156 millions de dollars des États-Unis, ce qui favorisera le développement économique du continent africain.
Des consultations sont actuellement en cours dans le cadre de la TICAD visant à mettre en place un mécanisme de financement pour les petites et moyennes entreprises par le biais de l’initiative renforcée de l’aide du secteur privé à l’Afrique. Ce mécanisme est financé à hauteur d’un milliard de dollars des États-Unis par le Gouvernement japonais et est géré par la Banque africaine de développement.
La notion de « sécurité humaine » occupe une place clef dans la politique japonaise et dans le processus de la TICAD, du fait notamment qu’elle favorise les progrès dans la réalisation des huit Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015: lutte contre la pauvreté, la faim, l’analphabétisme, le VIH/sida et d’autres maladies, la discrimination à l’encontre des femmes et des filles, et la dégradation de l’environnement.
La réunion préparatoire régionale de la TICAD IV a noté que la réalisation de l’Objectif du Millénaire pour le développement relatif à un enseignement primaire universel est prioritaire, et que la construction d’établissements scolaires, le recrutement de personnel et la fourniture de matériel pédagogique continuent d’être des problèmes majeurs, en particulier dans les zones rurales. Dans le domaine de la santé, le renforcement des programmes de lutte contre la propagation du VIH/sida, du paludisme et de la tuberculose continue d’occuper une place prioritaire. Il faut également renforcer les capacités afin d’améliorer la prestation des services de santé primaire.
L’aide à la sécurité humaine constitue également la base des contributions du Japon au Fonds des Nations Unies pour la sécurité humaine, lesquelles ont atteint 33,5 milliards de dollars depuis que le Fonds a été établi en 1999. Ce Fonds a financé quelque 180 projets mis en œuvre par des organismes des Nations Unies, dont plus de 50 projets en Afrique qui encouragent la consolidation de la paix et la démocratisation dans des pays tels que la République démocratique du Congo, le Libéria, la Sierra Leone et le Soudan.
Dans le domaine de l’environnement, troisième priorité de la TICAD, les changements climatiques font peser la menace la plus grave sur le développement durable en Afrique. Les changements climatiques affectent la conservation des ressources naturelles et leur utilisation durable, et leur impact menace de réduire à néant des dizaines d’années d’efforts en faveur du développement socioéconomique. Les changements climatiques risquent également de favoriser la propagation de maladies transmises par l’eau comme le paludisme. Les réunions préparatoires régionales de la TICAD ont convenu qu’il était essentiel de créer et exécuter des plans nationaux environnementaux d’adaptation et de mettre au point des énergies renouvelables et alternatives grâce à des technologies appropriées, surtout pour les communautés pauvres qui sont particulièrement vulnérables.
Pour de plus amples informations, prière de contacter: Nicholas Gouede, Spécialiste de programme (nicholas.gouede@undp.org), ou Richard Leonard, Conseiller à la communication (richard.leonard@undp.org), TICAD/PNUD Bureau pour l’Afrique, (à Libreville tel: +1 212 906 5954/5947; à New York +1 212 906 5954/5947) ou Olivia NZE-BEKALE, Chargée de la communication, PNUD Gabon, (Tel. +241 73 88 87/90 à Libreville; tel. portable: 07 15 21 63).
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