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CCP/28

LA FORMATION GUINÉE-BISSAU DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ESQUISSE SES PRIORITÉS

21/01/2008
Assemblée généraleCCP/28
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de consolidation de la paix

Deuxième session

Formation Guinée-Bissau                                    

1er séance – matin


LA FORMATION GUINÉE-BISSAU DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ESQUISSE SES PRIORITÉS


La Présidente de la formation, Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti (Brésil), effectuera jusqu’au 5 février une « mission d’exploration » dans le pays


Les membres de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix (CCP) ont échangé, ce matin, leurs premières idées sur le programme de travail consacré à ce pays, qui débutera dès demain par une visite sur place de leur Présidente, Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti (Brésil).


Cette « mission exploratoire » doit avoir lieu jusqu’au 5 février, a indiqué Mme Ribeiro Viotti, qui rencontrera les autorités de Guinée-Bissau, en particulier le Premier Ministre et plusieurs autres membres du Gouvernement, le Président du Parlement, des diplomates et des représentants de la société civile.  Cette visite ne constitue qu’une première étape, a souligné la Présidente de la formation Guinée-Bissau, précisant qu’elle permettrait de nouer le dialogue avec les responsables du pays et les principaux acteurs du processus.


Cette stratégie est la bonne, a estimé le représentant de la Guinée-Bissau, pour qui il s’agira de constater de visu ce qui se passe sur le terrain, ce qui a été entrepris, mais aussi ce qui a échoué.  Le représentant s’est dit réconforté du soutien sans ambiguïté apporté par la communauté internationale à un pays qui en a tant besoin.  Il a, de même, insisté sur le principe de l’appropriation nationale des priorités.  Ce n’est pas une question de style, de mode ou une revendication fondée sur les seuls critères de souveraineté car, a-t-il précisé, l’appropriation implique la responsabilité.  Ainsi, un pays qui est amené à recevoir l’aide internationale doit pouvoir s’impliquer complètement et assumer les responsabilités qui sont les siennes dans le but d’améliorer les conditions de vie de sa population et de lui redonner espoir, a-t-il ajouté, en mettant notamment l’accent sur la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et la démocratie inclusive.


Le Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix avait établi la formation Guinée-Bissau le 19 décembre dernier, faisant ainsi de ce pays africain le troisième État Membre de l’ONU inscrit à l’ordre du jour de la Commission, après la Sierra Leone et le Burundi.


Le 12 décembre, dans une déclaration à la presse, le Conseil de sécurité avait appuyé la demande du Premier Ministre bissau-guinéen en faveur de l’inscription de son pays à l’ordre du jour de la Commission de consolidation de la paix et avait invité celle-ci à donner un avis préliminaire sur la situation en Guinée-Bissau dans un délai de 90 jours.


Organe consultatif intergouvernemental, la Commission de consolidation de la paix, créée conjointement en décembre 2005 par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, a notamment pour mandat de conseiller et de proposer des stratégies intégrées de consolidation de la paix et de rétablissement après un conflit.


Lors de cette première réunion de la formation Guinée-Bissau de la deuxième session de la Commission de consolidation de la paix, Mme Ribeiro Viotti a affirmé que le concept d’appropriation nationale par le pays devait être un principe directeur du processus.  Elle a proposé une approche stratégique de la consolidation de la paix, visant en particulier à démontrer la valeur ajoutée que peut apporter la CCP.  Elle a en outre suggéré l’établissement d’une cartographie des projets déjà en cours en Guinée-Bissau.  La question de la mobilisation des ressources est également importante, d’où la nécessité, de l’avis de Mme Ribeiro Viotti, de travailler en étroite collaboration avec les donateurs et les institutions financières de Bretton Woods.


Les délégations se sont inscrites dans la démarche définie par la Présidente de la formation, la Commission de consolidation de la paix devant effectivement faire montre de la valeur ajoutée de son travail et s’appuyer sur l’expérience déjà accumulée l’an passé au Burundi et en Sierra Leone, a par exemple observé le représentant de la Jamaïque.


La Guinée-Bissau a besoin de toute urgence de l’appui de la communauté internationale pour pouvoir rapidement se remettre sur les rails, a assuré son homologue du Sénégal.  Le concept de l’appropriation nationale des priorités a été défendu par de nombreux pays, certains, à l’instar de l’Égypte, proposant que le représentant de la Guinée-Bissau soit intégré de façon permanente dans les travaux de la formation.


Le Japon, qui a organisé ce week-end une retraite sur la Guinée-Bissau, une initiative dont se sont félicités plusieurs membres de la formation, a rappelé que les attentes sur le terrain étaient en effet très élevées.  La Commission de consolidation de la paix a des responsabilités et est tenue d’obtenir rapidement des résultats, a déclaré son représentant, soulignant également la nécessité de réorganiser la présence des Nations Unies en Guinée-Bissau.


L’ONU doit aider la Guinée-Bissau à se relever des affres du conflit, a insisté son collègue du Ghana, qui a plaidé en faveur d’une coopération avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.


Par ailleurs, les membres de la formation Guinée-Bissau ont adopté une liste de membres additionnels, proposée, le 14 janvier dernier, par le Président du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix, et à laquelle a été ajouté le Burkina Faso.


Outre les représentants cités, les délégués du Luxembourg, de la Guinée, de l’Angola, du Portugal, de l’Espagne, d’El Salvador, du Niger et de la Gambie ont pris la parole, de même que les observateurs de la Commission européenne, de l’Union africaine et du Fonds monétaire international (FMI).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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