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BAN KI-MOON APPELLE À UN LEADERSHIP RENOUVELÉ POUR ABOLIR LA STIGMATISATION DU SIDA, L’UN DES OBSTACLES LES PLUS IMPORTANTS À L’ACTION CONTRE CE FLÉAU

4/12/2007
Secrétaire généralSG/SM/11308
SIDA/134
OBV/675
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

BAN KI-MOON APPELLE À UN LEADERSHIP RENOUVELÉ POUR ABOLIR LA STIGMATISATION DU SIDA, L’UN DES OBSTACLES LES PLUS IMPORTANTS À L’ACTION CONTRE CE FLÉAU


On trouvera ci-après le texte intégral du discours du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, à New York, le 30 novembre:


Merci à tous d’être ici.  Je voudrais remercier tout particulièrement l’Église Saint-Bartholomée qui nous reçoit une nouvelle fois cette année, ainsi que les organisateurs qui nous ont aidés à nous réunir.  Laissez-moi aussi remercier tous les artistes qui ont offert si généreusement leur temps et leurs talents.


En célébrant la Journée mondiale de la lutte contre le sida, vous donnez tous corps au thème de cette année qui est le leadership.  Sans cela, nous n’aurons jamais le dessus sur l’épidémie.


Car le sida est une maladie qui ne ressemble à aucune autre.  Il touche le social, les droits de l’homme, l’économie.  Il s’attaque aux jeunes adultes au moment même où ils devraient contribuer au développement économique, se former intellectuellement et élever des enfants.


Il fait un nombre disproportionné de victimes parmi les femmes.  Il a déjà rendu orphelins des millions d’enfants.  Il fait aux sociétés ce que le VIH fait à l’organisme humain, il affaiblit leur résistance, réduit leurs capacités, entrave leur développement et menace leur équilibre.


Mais la situation n’est pas irrémédiable.  Nous avons les moyens d’aider par la prévention, les jeunes adultes à ne pas être contaminés.  Nous avons les moyens de traiter ceux qui ont été infectés.  Nous avons les moyens de soigner et d’accompagner les malades.


Nous avons fait des progrès tangibles et remarquables sur tous ces fronts.  Mais nous devons en faire davantage.  Bien que des données récentes fassent apparaître une stabilisation de la prévalence globale du VIH, les chiffres restent vertigineux et le VIH figure toujours parmi les premières causes de mortalité dans le monde. 


Nous avons l’obligation absolue de faire en sorte que chacun, où qu’il vive et quoi qu’il fasse, ait accès aux services de prévention du VIH ainsi qu’aux traitements, aux soins et à l’accompagnement.


L’un de nos principaux défis est de vaincre la stigmatisation.  Cette stigmatisation demeure l’obstacle le plus formidable opposé à l’action des pouvoirs publics sur le sida.  Elle est l’une des raisons pour lesquelles cette épidémie continue de faire des ravages partout dans le monde.


Aujourd’hui, j’appelle à faire preuve d’un leadership renouvelé pour abolir la stigmatisation du sida.  Je salue le courage de celles et de ceux qui vivent ouvertement avec le sida, qui militent inlassablement pour les droits des séropositifs, qui informent le public.  En tant que Secrétaire général, l’une de mes expériences les plus émouvantes a été de rencontrer le groupe du personnel séropositif de l’ONU, « ONU Plus ».  Ce sont des personnes merveilleusement courageuses et motivées.  Je suis déterminé à faire de l’ONU un milieu de travail modèle en les intégrant eux et tout le personnel séropositif de l’ONU.


Il est nécessaire que nous comprenions mieux le VIH et le sida.  Je sors d’une session d’orientation sur « le VIH et le lieu de travail » que j’ai convoquée pour tous les hauts responsables de l’ONU.  Ces sessions sont désormais obligatoires pour tous les employés de l’ONU tant au Siège que sur le terrain.  Elles nous aident à connaître les faits sur la transmission, la prévention, la stigmatisation et la discrimination, les soins et le traitement. 


Aujourd’hui, j’appelle les gouvernements à faire preuve de leadership pour comprendre vraiment cette épidémie, afin que leurs ressources aillent là où les besoins sont les plus aigus et nous permettent de continuer à investir dans les outils de prévention et de traitement, y compris les vaccins et les microbicides. 


Et j’appelle tous les acteurs, à tous les niveaux, à faire preuve du leadership nécessaire pour progresser vers l’objectif d’un accès universel, d’ici à l’année 2010, aux services de prévention du sida, de traitement, de soins et d’accompagnement, comme tous les gouvernements s’y sont engagés l’année dernière.  Nous ne sommes plus qu’à deux ans de la date fixée.  C’est maintenant que nous devons faire preuve de leadership.


En ma qualité de Secrétaire général, j’ai la volonté de diriger l’ONU et tous ses organismes dans cette entreprise, de veiller à ce que la lutte contre le sida soit une priorité, d’encourager les États Membres à maintenir cette question au sommet des agendas nationaux et internationaux.


Quel que soit notre rôle dans la vie, quel que soit le pays où nous habitons, nous vivons tous d’une façon ou d’une autre avec le VIH.  Nous sommes tous concernés.  Nous devons tous assumer la responsabilité de la riposte à lui opposer. 


En cette Journée mondiale de la lutte contre le sida, faisons tous preuve du leadership nécessaire pour assumer cette responsabilité!


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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